→ groupe violet 1

Dernière ligne droite vers le buzzer, ou presque droite. En fait, Ophelia s'approchait de la partie la plus difficile du mur. Une sorte de courbe à la verticale. Elle s'éloignait du mur bien plat, ce qui ajoutait un niveau de difficulté plus élevé. Ophelia s'accrochait fort aux pierres, autant qu'elle commençait à avoir mal aux mains. Le mur ainsi que les pierres, c'était bien rugueux.

L'ancienne maknae des Valkyries montait, une étape à la fois. Elle calculait ses mouvements, usait de toute sa force pour se hisser jusqu'en haut. À travers les expressions de son visage, on voyait que ce n'était pas simple.

Ophelia y était presque avant que ses pattes glissent et que ses mains quittent le mur de pierre. Son premier réflexe : se rattraper. Hélas, dans un mauvais mouvement alors que les attacheurs la maintenait, son poignet heurta contre une pierre. Son expression ne mentait pas : Elle avait mal.

Et les organisateurs ordonnèrent à l'équipe du speed climbing de descendre Ophelia, car c'était tout de suite direction l'hôpital. Dans ce genre d'événement, la Wanderlust avait obligé Elia à porter son bracelet médical. Ophelia se fit descendre rapidement, et malgré la douleur, elle écoutait attentivement les directives pour s'aider à se rendre plus vite au sol. Elle se tenait le poignet, espérant qu'il n'était pas cassé. On arracha presque le harnais de l'hémophile avant qu'on la prenne en charge jusqu'à la sortie du stade. Cela s'était passé si vite qu'elle n'a pas pu rien dire à personne.

résultat : une blessure!

très intelligent, ce choix. du haut de son petit mètre soixante, la jeune femme disposait de minces compétences en ce domaine qu'est : l'escalade. c'est avec mégarde que, son regard fut disposé à l'intention de ses concurrentes. étrangement, le regroupement de ces demoiselles lui offrait une mince sensation de ridicule. tantôt, simpliste. tantôt, à l'excès. elle fut en mesure de douter de la présence de 'li fei' à l'intention du programme tandis que ces innombrables taches d'encre gisant à l'encontre de son échine parviendrait à secouer autrui. les autres demoiselles semblaient d'avantage... simplistes. alors, naturellement : elle fut amenée à saluer la 'concurrence' à l'aide d'un large sourire et de paroles encourageantes. aucunement, en une telle épreuve, sa compétitivité n'était de mise. au contraire, elle espérait simplement terminer rapidement cette étape. top départ, plutôt rude et lent.  

délicatement, mais sûrement. c'est avec mégarde que ses pieds et ses mains furent glissées à l'encontre des prises, par simple et unique peur de réaliser une gestuelle peu contrôlée ; se retrouvant ainsi, le postérieur à l'instar du sol suite à une chute. inconcevable. se ridiculiser, certes... mais, pas de la sorte. lentement, mais sûrement. à l'évidence : les demoiselle se retrouvant à son encontre seraient amenées à agir d'avantage rapidement et elle n'en avait que faire. en cet sport, l'important était de participer. pensait-elle, ouvertement. tandis que de simples murmures se laissaient entendre afin de s'encourager et d'encourager ses camarades, la voilà qui prenait d'avantage de retard. s'offrant ainsi, le loisir de prendre une petite pause. persistant stoïque un court instant, quelques secondes ; tout au plus. sa chevelure la gênant légèrement, sa tentative de nouer celle-ci à plusieurs mètres au-dessus du sol semblait être un terrible échec.  

stupeur. une concurrente, jolie demoiselle ; venait de rencontrer une situation déplaisante qui fut en mesure de lui offrir une visite de l'équipe médicale. inquiète, son regard persistait à l'intention de la jeune femme tandis que la course se prolongeait. elle s'agitait finalement, dans l'espoir de rejoindre la ligne d'arrivée. sa lenteur était digne de cet animal : l'escargot. et ce, jusqu'à ce qu'elle parvienne à rejoindre la terre ferme. débarrassée de son attirail de sécurité et de son inquiétude ; elle s'offrait l'autorisation de rejoindre la blessée du groupe afin de lui dévoiler son plus beau sourire dans l'espoir de la réconforter. qu'importe, si elles ne se connaissaient pas, là n'était aucunement la question. se soutenir, entre jeunes femmes. l'important résidait en ces idéaux. quelques mots rassurants furent extirpés d'entre ses lèvres, une gestuelle affectueuse et la voilà obligée de prendre la poudre d'escampette, tristesse.  

— doucement et sans précipitation, la demoiselle pose sans grande confiance ses pieds sur les cales qu’elle rencontre. dernière épreuve de la journée, et pourtant la peur de la finir par un détour par l’hôpital lui chatouille l’estomac.
elle sait qu’elle doit être rapide, perçoit du coin de l’oeil certaines concurrentes aller bien plus vite qu’elle – alors elle serre les dents, tente d’aller plus vite, mais manque de glisser quelques secondes après, la refroidissant aussitôt.
la demoiselle se répète sans cesse de ne pas laisser son regard planer vers le vide, si bien qu’évidemment elle finit par le faire ; un peu effrayée, elle demeure sur ses positions quelques secondes, le temps de rassembler un peu de son courage et reprendre sa route vers les sommets. après tout, elle est ici pour représenter son groupe, et ne veut pas risquer de les décevoir en se ridiculisant sur place parce qu’elle finit par abandonner.