do you still have it ?... my love letter

(outfit) C'était un moment important dans ta vie sentimentale. L'année 2019 avait été riche en émotions : tu l'avais commencé en jeune mariée ressortant tout juste de ta lune de miel et tu l'avais fini en étant maman. Une petite fille dont vous taisiez encore le nom et l'apparence au grand public, même s'il avait été dur de brider Shiwoo et ses envies burlesques d'exprimer sa joie sur le réseau social à l'oiseau bleu. Maman. L'idée ne t'avait pas traversé l'esprit car tu avais toujours été cette jeune femme un peu caractérielle qui savait ce qu'elle voulait dans la vie : réussir ta carrière. Mais tu ne t'étais finalement épanouie dans celle-ci que lorsque tu avais rencontré Shiwoo et son charme décalé, sa douceur et ses allures de gentleman. Tu n'avais jamais regretté de lui avoir dit 'oui' et tu bénissais même chaque jour qu'il n'ai jamais fui, malgré tes crises sur des choses stupides et ta fierté parfois un peu trop présente.

Temporairement retirée de la vie d'animatrice et visage publique, tu avais pu prendre le temps de voir grandir ta fille : les premières longues nuits sans sommeil, les premiers jeux, les premiers pleurs, les premiers bains qui finissaient en piscine dans toute la salle de bain, les premiers rires. D'ailleurs, les paris avaient déjà commencé pour savoir si elle dirait en premier "papa" ou "maman".

Tu te trouvais sur un plateau et tu y étais habituée, tu l'avais fait pendant des années. Pourtant, pour la première fois, tu n'étais pas présente en animatrice, mais en tant qu'épouse. « Bonjour à tous, je suis Gong Seolhee. » Quelques acclamations s'élevèrent la salle. C'était également la première fois que tu te présentais en utilisant le patronyme de Shiwoo attaché à ton propre prénom. « Je vous souhaite à tous une merveilleuse saint valentin et j'espère que vous la passerez avec quelqu'un qui vous est cher. Amis, famille, âme sœur. » Tu marquais une pause. « Au cours des dernières années, j'ai eu la chance d'avoir Shiwoo à mes côtés pour me rappeler qu'il n'est pas seulement important d'apprendre à aimer les autres... mais que cela passe aussi par s'aimer soi-même. » Un petit soupir mélangé à un rire s'échappa de tes lèvres alors que tu réalisais que c'était un peu trop, peut-être. Mais c'était la saint valentin après tout, toi aussi tu avais le droit de te lâcher.

Tu te tournais finalement pour voir ce qu'avait préparé Shiwoo, légèrement curieuse puisqu'il avait tenu à garder cela secret. S'il vous plait, pas une reprise d'une comptine pour enfant, cela faisait 4 mois que tu chantais les trois même en boucle.

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(outfit) Seolhee était sublime, la meilleure chose qui ait pu lui arriver. Shi Woo se souvenait de la première fois qu’il avait posé ses yeux sur elle, alors qu’elle débutait à peine dans la profession, qu’ils étaient encore jeunes et faisaient leurs marques en tant que présentateurs. Seol Hee, la douceur, l’optimisme, la beauté aussi, mais n’était-ce pas là l’évidence même ? N’était-il désormais pas le plus chanceux des hommes, de l’avoir pour épouse, d’avoir avec elle le plus beau bébé du monde ? Qu’il se sentait fier, de la voir sur scène, de l’entendre parler, de toute sa grâce et sa sagesse. Des lettres d’amour, ils s’en étaient écrit tellement, qu’il ne se lasserait jamais de relire. Une histoire d’amour qui avait mis du temps à démarrer, les salutations timides, une amitié ambigüe, une hésitation profonde. Ils étaient collègues, travaillaient si souvent ensemble ! Seol Hee l’avait rejeté, il s’en rappelait, de son cœur brisé, pour un temps seulement, avant qu’elle ne revienne vers lui. Que sa plus belle histoire ne commence.

Shi Woo n’était pas un grand vocaliste, bien que sa voix était agréable (de ce qu’on lui disait) et que sa justesse était plus qu’appréciée lorsqu’il s’y mettait. Il avait durement travaillé pour arriver à ce résultat, pour ne pas se ridiculiser devant elle. Il lui avait promis : pas de comptine enfantine. Elle en avait assez, de toujours les répéter, parfois en chœur, avec lui. Ils formaient un duo parfait. Son choix de chanson avait été simple, résumant ses sentiments : A Moment Like This, de Kelly Clarkson. Parce qu’il savait sa chance, d’avoir rencontré la femme de sa vie, son grand amour, d’avoir avec elle la plus merveilleuse des petites familles. Son micro en main, il chantait, son sourire de séducteur aux lèvres (celui qui l’avait fait craquer, il en était certain !) s’avançant doucement vers elle jusqu’à être assez près pour lui tenir la main. Il ne quitta pas son regard une seule seconde jusqu’à la dernière note. « A la plus merveilleuse des femmes : joyeuse Saint Valentin. Merci d’être à mes côtés chaque jour et d’avoir fait de ma vie un véritable paradis sur terre. » Après une brève hésitation, il se permit de l’enlacer brièvement, gardant fièrement sa main dans la sienne pour la raccompagner. L’émission pouvait commencer !