Honnêtement, il a l’impression d’avoir été tiré en plein drama, les changements de sujets et d’émotions si soudains et variés que lui-même n’arrive pas à suivre la cadence, comme victime d’un visionnage où il ne serait définitivement pas l’un des protagonistes principaux. Si différents l’un de l’autre et inconnus que leurs mélodies ne s’accordent pas, incapable de dire ce qu’elle fera ni comment elle prendra ses mots. Plus encore de prédire qu’alors qu’il rirait, elle pleurerait à chaudes larmes, ayant pourtant eu l’impression de répondre à ses prières. N’avait-il pas fait tous les efforts nécessaires ? Il ne comprenait pas, soupirant en sentant sa main sur son épaule rejetée et la regardant accélérer la cadence sans un mot, se figeant tout bonnement et la laissant prendre de l’avance. Alors c’était ainsi ? Maintenant elle ne supportait même plus sa présence ? Si tel était son souhait… Il la laissait de son côté, lui tracerait sa route du sien, préférant néanmoins ne pas la dépasser au cas où un malheur arriverait, le groupe bien trop loin pour lui venir en aide. Et visiblement, sur ce coup là, il eut du flair.
La seule reproche qu’il se fit fut d’avoir mis trop de distance entre eux, la regardant tanguer et se jetant à sa suite mais la voyant s’écrouler impuissant tête la première dans la neige. Qu’est-ce qu’il lui avait dit… Nouveau soupir, restant néanmoins résolument muet, ne voulant guère l’énerver plus en appuyant sur sa bêtise. Ça ne servait de toute façon absolument à rien. Tout ce qu’il espérait, c’était que la neige ait amorti la chute et qu’elle ne se soit ainsi pas fait mal, la rejoignant à grandes enjambées tandis qu’elle restait… Résolument face contre terre. S’était-elle assommée ? Ses épaules gigotant en rythme plus ou moins régulier le rassurèrent sur ce point, quand bien même elle restait silencieuse, s’apprêtant à l’aider à se relever avant de se stopper. Il avait visiblement été bien trop intrusif jusqu’alors et s’il voulait éviter quelque chose, c’était que dans son énervement elle se blesse plus encore, retirant cette main qui allait frôler sa taille et se redressant, passant une main dans sa chevelure, incertain.
Ce n’est qu’une fois qu’elle commença à se contorsionner qu’il se rendit compte que sa cheville était dans une position bizarre, grimaçant légèrement en la regardant détacher sa raquette, ses obsidiennes revenant en direction de son visage, désormais larmoyant. Souffrait-elle ? S’était-elle vraiment blessée à ce point ? Il n’avait jamais été vraiment très doué pour réconforter ou savoir quoi faire quand une fille autre que sa sœur pleurait, se mordillant la lèvre en réfléchissant à toute allure, interrompu par ses mots. Il se trompait ? D’un seul coup, il ne comprenait plus bien la portée de la discussion. Si elle avait mal à cause de sa cheville ou d’autre chose. S’il avait encore répondu à côté et fait plus de mal qu’autre chose. Vraiment… Il n’était plus sûr de rien, pataugeant dans un inconnu pour le moins déstabilisant, la regardant bêtement alors qu’elle lui demandait si elle était moche. Était-ce vraiment important actuellement ? Il n’en était pas bien certain… Il ouvre toutefois la bouche, prêt à répondre lorsque comme à son habitude le flot reprend, déversant un mal être qu’il identifie rapidement, l’empêchant d’en placer une entre deux adjectifs peu reluisant. Et quand enfin le flot se tari, il se trouve bien incapable de répondre, comme soufflé par tout ça, la regardant se redresser d’un œil absent, ne se réveillant qu’en la voyant retomber. « Att… » Attention ? A quoi servait-il de lui dire maintenant qu’elle était de nouveau les fesses au sol ? Il n’était vraiment d’aucune aide, clignant des paupières tandis qu’elle se mettait en pls et pleurait à chaudes larmes, lui intimant de la laisser. Vraiment…
Elle surestimait ses capacités. Il ne s’autorise néanmoins qu’une demi-seconde de réflexion avant de se remettre en marche, lui lançant un « ne bouge pas » ferme avant de s’éloigner à grandes enjambées, rejoignant le groupe. Il ne lui faut pas plus de temps pour expliquer la situation et demander à rejoindre le bus sans les inquiéter, empruntant au passage l’écharpe d’une jeune femme avant de faire demi-tour. Une fois de retour à ses côtés, il se penche vers elle et lui enlève d’un coup sec sa seconde raquette avant de venir s’asseoir en tailleur à côté d’elle, soulevant délicatement sa jambe pour la placer sur sa cuisse. « Je suis désolé mais… tu vas devoir me supporter un peu plus. Et me laisser faire. La balade est finie. » Le tout accompagné de gestes se voulant précis et délicats, enroulant l’écharpe autour de sa cheville blessée en tentant de la soutenir le mieux possible. La chose faite, il ne lui demande pas plus son avis et agrippe l’un de ses bras puis l’autre en se mettant dos à elle, la hissant tout bonnement à la force de ses jambes et la laissant se cramponner avant d’attraper ses jambes. Il n’était pas certain qu’elle apprécie mais il avait la nette impression que s’il lui demandait son avis, ils n’auraient pas bougé d’un iota avant un temps indéfini. Autant donc prendre le cheval par les rênes. Il lui tendit au passage ses raquettes pour qu’elle les tienne, n’ayant plus de bras disponibles.
« Je n’ai jamais pensé que tu étais nulle » finit-il enfin par répondre après quelques enjambées silencieuses, ayant fait demi-tour pour rejoindre le bus. Il n’était pas bien sûr du pourquoi mais… « S’il s’agit de ta chute, certes tu aurais pu l’éviter en m’écoutant mais cela ne sert à rien de s’en vouloir. Espère plutôt t’en sortir sans trop de mal et marche à ton rythme la prochaine fois. » Au moins, cela lui servirait de leçon, du moins il l’espérait. « Quant au courage… J’avoue ne pas comprendre ce qui te fait dire ça mais… Pourquoi peindre un portrait si noir ? » Incluant toutes les autres choses qu’elle s’était dites, se flagellant seule quand il n’en avait pas pensé une seule. « Je pensais être l’indésirable dans la discussion, en fait » ne peut-il s’empêcher d’ajouter dans un début de rire naïf. A croire qu’il n’avait vraiment rien compris. « Le principal n’est pas d’être soi-même et s’aimer tel qu’on est ? Si tu as envie de parler, parle. Si tu veux rire, ris. Pourquoi te soucier du regard des autres ? Je ne comprends pas le concept de la caricature quand chacun est différent autant émotionnellement que cérébralement. » Qui était à même de juger ce qui était normal et dans quelle mesure ? Il était impossible d’en donner une vision 100% objective. « Ton petit ami ne te dit pas que tu es belle ? Ce… Désolé, j’ai oublié le nom. » Un sourire navré fleurit sur ses lippes alors qu’il se mord la lèvre, sûrement invisible à ses yeux, ne sachant trop qu’ajouter de plus. Peu habitué à parler autant tout compte fait. « S’il ne le fait pas, il est un idiot fini. » Et s’il n’aimait pas dire du mal d’un inconnu, il le pensait réellement.
Supernatural woman, supernatural freak. Don't know what you're doin', got me feelin' weak. Oh, I wanna call you fever, baby, you can set a fire on me. Hot damn, pop it like a pistol, mama. You got me down on my knees, begging please. ☾☾
wanderlust entertainment
Jang Yuri
Jeu 17 Mar 2022 - 12:43
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vingt-deux ans (27.06)
groupe :
ICY ❄️
rôle dans le groupe :
main rap, face, maknae
nom de scène :
juste yuri !
occupation :
actrice de drama, actrice de comédie musicale, égérie de pepero
avatar :
kim jiwoo (ou chuu la plus mignonne !)
crédits :
avatar: hemlock signa: astra !
DC :
LES COMPTES DE FANFAN (LA GUEUX SQUAD, PROPRIETE DE MUSE) (SUAH - MINSOO - YURI - KIWOO - CHULSOO - SANGWOO - DOWAN - SETH - MINKYU - HANBIN - HYUNWOO - HARU - TAEHO)
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⌘
supernatural freak
Elle ne bougera pas. Elle ne le regardera même pas : Yuri entend ses pas s’éloigner et ne tente même pas d’espérer qu’ils reviendront tout aussi rapidement. Elle n’en a pas envie. Sa vision brouillée par les larmes, elle ne peut qu’espérer qu’il s’échappe entièrement à elle et n’ait plus à assister à ce spectacle pathétique. C’est ce que tout le monde penserait, non ? La honte venant monter dans sa poitrine de repenser à tout ce qu’elle a lancé sans même y réfléchir. Il est un inconnu qui n’en a sûrement rien à faire… de la douleur qui l’étouffe. Un inconnu qui la verra avec un regard encore plus dégoûté qu’un peu plus tôt, de tout ce qu’elle partage sans pouvoir l’arrêter. En est-elle vraiment arrivée là ? À se confier sur ces choses si intimes à quelqu’un qu’elle ne connaît même pas, parce qu’elle se sent si seule ? Elle est pourtant si entourée. Mais y a-t-il quelqu’un à part Miran avec qui elle peut vraiment parler ? Il lui semble n’avoir jamais laissé accès à ses pensées les plus profondes à quiconque d’autre. Se sentant superficielle et éloignée dans la masse de relations qu’elle entretient, incapable de donner assez sa confiance pour se permettre d’être plus que ça. Surtout avec les hommes, dont le regard lui semble encore plus effrayant, comme décisif pour savoir si elle a de la valeur ou pas. Elle n’est arrêtée dans ces pensées que par la réalisation de sa présence devant elle, sentant sa cuisse relevée par sa poigne sans pouvoir l’arrêter. Il est désolé ? Le supporter ? Yuri baisse les mains et vient le regarder tristement. Pourquoi est-il revenu ? Elle lui avait donné une porte de sortie. Tout ce qu’il aurait eu à faire c’est d’en profiter et de l’abandonner là. Même si ce n’est probablement que de la politesse qu’il doit donner à tout le monde, elle ne peut s’empêcher de sentir son cœur se réchauffer d’être le récipient d’une telle attention.
Elle l’observe enrouler sa cheville et s’en occuper avec tant de délicatesse. Son cœur battant un peu plus douloureusement à chaque seconde passante du fait que quelqu’un lui donne tant d’attention. Elle n’a pas la force de protester ou de déclarer dans un piètre mensonge qu’elle peut se débrouiller toute seule. En vérité elle n’en a pas envie. Fatiguée de prétendre être forte quand son plus grand désir est de pouvoir se reposer sur quelqu’un et pleurer librement. Bientôt elle se retrouve accrochée à son dos, passant automatiquement ses bras autour de son cou pour s’y agripper tout en faisant attention de ne pas l’étouffer. Son odeur s’engouffrant dans ses narines et la perturbant plus que nécessaire, l’envie de venir reposer son nez entre ses mèches roses. Elle déteste ce que ça lui fait. De sentir cette chaleur. D’avoir l’impression qu’il en a quelque chose à faire d’elle. Yuri sait ce moment éphémère mais ne peut que prier pour qu’il ne s’arrête jamais. Elle s’apprête à s’excuser pour son comportement lorsqu’il commence à parler, la laissant refermer ses propres lèvres bêtement.
Il n’a pas besoin. Elle a envie de lui crier de sa voix faible mais sa gorge se resserre, incapable de produire un seul son. Seules les larmes jaillissent à nouveau au bord de ses paupières, touchée qu’il réponde au cri du cœur pathétique qu’elle lui avait balancé plus tôt. Ses mains sont occupées à s’accrocher à lui et aux raquettes, alors elle ne peut que laisser ses larmes s’échouer contre lui en reniflant. Plus il parle et plus son visage se rapproche de son crâne jusqu’à ce qu’elle n’y tienne plus, posant son front contre l’arrière de sa tête et se cachant entre ses mèches. Un sentiment un peu plus aigu de tristesse la prenant lorsqu’il mentionne son petit ami, sans qu’elle ne sache pourquoi. Alors même qu’il a fini de parler elle ne peut que rester silencieuse un long moment. Tentant de trouver une justification aux mots gentils qu’il prend la peine de lui dire. Pourquoi la rassurer ? Il ne fait que gaspiller sa salive. Elle ne comprend pas non plus pourquoi il prend le temps de la complimenter. Est-ce juste un mensonge ? Elle ne peut s’accrocher à quoi que ce soit d’autre que l’espoir que tous ces mots qu’il lui offre là soient totalement sincères. Qu’importe si ce n’est qu’un fantasme. Le penser apaise tellement sa peine qu’elle ne peut se le refuser.
« Je suis désolée. » marmonne-t-elle faiblement, ses doigts libres s’accrochant au col de son manteau. « Je ne voulais pas te faire sentir que... » Ses dents qui s’accrochent à sa lèvre sans savoir comment bien s’exprimer. Elle le fait mal depuis les premiers instants où elle s’était imposée à lui. La culpabilité la prenant à imaginer qu’il ait pu penser qu’elle n’avait pas apprécié sa présence, qu’il était insupportable à ses yeux, comme il l’avait sous entendu. « Je n’ai pas besoin de supporter ta présence… en vérité… je l’aime. » avoue-t-elle, le ton de sa voix baissant dans l’aveu, cherchant à y échapper depuis le début de la balade. C’est bien ça le problème, non ? Incapable d’assumer les sentiments qui se battent en elle depuis que son regard s’est posé sur sa silhouette. Ayant espéré vainement qu’il soit la pire personne au monde pour ne pas empirer son cas. Touchée par sa gentillesse et l’attention à son égard, lui faisant miroiter des désirs qui lui sont interdits. Ses doigts se resserrent un peu plus contre lui. Combien de temps est-ce que ça leur prendra de redescendre jusqu’au pied de la montagne ? Est-ce que ce moment peut s’étirer infiniment ? Elle ne peut empêcher la culpabilité de la prendre à le désirer aussi ardemment. Trouvant dans sa présence quelque chose de chaud et de rassurant, qui l’effraie. « Tu ne voudras sûrement plus me parler… Je t’ai embêté et j’ai… j’ai gâché ta balade, non ? » lance-t-elle peinée et honteuse d’avoir tant pesé. « Tu aurais pu me laisser mais tu... » Elle a envie de l’accuser. De lui dire qu’il n’aurait pas dû. Mais les mots lui peinent et elle ne peut que venir se cacher dans son cou. « Merci. » souffle-t-elle en sentant les larmes rouler sur ses joues pour s’échapper contre sa peau. Retombant dans un silence complet seulement rempli des bruits de ses pas dans la neige épaisse, celui des oiseaux piaillant même par ce froid. Ne trouvant aucuns mots pour remplir cet espace qui lui est d’habitude si insupportable. Se haïssant de se sentir si à l’aise de simplement exister sans avoir à rien forcer ou éviter, son cœur se calmant et chacune de ses cellules se remplissant, de sa simple présence.
Remember how I used to be so Stuck in one place so cold Feeling like my heart just froze Nowhere to go with no one, nobody Suddenly you came through Making me make a move Nobody got it like you I can't look away, I can't