wee woo ☽ san

horror night party

(( costume )) — (contexte) De peur d’être à nouveau pris pour un vrai policier, malgré un écusson arborant la ville de New York, Sanha s’échappa vers des lieux moins fréquentés, à la recherche d’un peu de calme. L’employée l’ayant confondu avec un agent de police s’était excusée de si nombreuses fois que le producteur avait (presque) abandonné l’idée de la traîner en justice et de demander des dommages et intérêts. Heureusement, le coup de poing qu’il s’était pris en pleine tronche n’avait pas résulté en un nez cassé ou même un oeil au beurre noir. Une simple marque sur sa joue qui avait à peine saigné, rapidement soignée par un autre membre du personnel, un peu plus compétent.

Se laissant tomber sur un banc dans un couloir désert, Sanha laissa retomber sa main qui tenait une petite poche de glace. Si sa blessure le lançait un peu, il savait que ce ne serait pas grave. Seule sa fierté resterait très certainement écorchée plus longtemps. Quand il entendit des bruits de pas qui se rapprochaient rapidement d’où il se trouvait, Sanha reprit une pose plus digne. Une silhouette courait désormais vers lui, visiblement apeurée. Trébuchant presque alors qu’elle arrivait à sa hauteur, la personne se saisit de son bras, et se cacha dans le dos de Sanha, demandant à l’aide. Confus, le manager fronça les sourcils, et essaya de se dégager de la poigne de l’inconnu.e. Mais puisque je vous dis que je ne suis pas un policier ! L’année prochaine, Sanha laisserait tomber les uniformes.

horror night party

(( costume )) — Moi qui pensais que venir camouflé m’aiderait à passer inaperçu, je m’étais bien fais avoir. Les fêtes déguisées avaient toujours été quelque chose qui m’amusait énormément et ceci pour la simple et bonne raison qu’on pouvait ouvertement jouer un rôle sans avoir la crainte d’être jugé, dans ces moment-là. Ce à quoi je ne m’étais cependant pas attendu ce soir, c’était à tomber sur une invitée qui avait eu la mauvaise idée de ramener ses enfants avec elle (était-ce même autorisé, à la base ??). Jusque là, rien de dérangeant, me direz-vous… sauf que si. Ces garnements s’étaient visiblement donné pour mission de défaire mon costume, désireux de savoir qui se trouvait derrière les bandelettes couvrant mon visage, et dieu sait que si la fête avait bien commencé pour moi, celle-ci avait actuellement viré à quelque chose de bien plus agaçant. Ces sales gosses…

Désireux de me débarrasser de ces sassaengs en devenir, je m’étais donc rapidement faufilé hors de la salle du banquet en espérant être suffisamment discret pour échapper au radar de mes harceleurs, ceci avant de commencer à chercher où pouvaient se trouver les toilettes les plus proches. C’était bien malheureux, mais au point où j’en étais, je préférais encore retirer mon déguisement et rester en t-shirt pour le reste de la soirée que de devoir gérer des gamins dont les parents avaient raté l’éducation. Ca, ou alors trouver un moyen de les traumatiser suffisamment pour qu’ils n’osent plus s’approcher de moi, ni accepter la moindre fête d’halloween qui se présenterait à eux pour le reste de leur vie.

Au détour d’un couloir, je m’autorisais alors enfin à ralentir un peu pour reprendre mon souffle, mais le calme fut de courte durée, puis-ce que les voix reconnaissables ne tardèrent pas à se faire entendre. Par automatisme, je repris alors ma course jusqu’à voir un agent de sécurité ou que sais-je un peu plus loin et décider de m’approcher de lui pour obtenir de l’aide. « Hein ? » Tout bien regardé, c’est vrai que ça ne ressemblait pas trop à nos tenues coréennes… mais est-ce que j’avais le temps pour ça ? Non. « Dites-leur que je suis parti tout droit s’il vous plaît. » Et c’est sans me faire prier que je tapotais les épaules de mon potentiel sauveur, avant de disparaître derrière l’un des lourds rideaux du couloir, en espérant que non-policier veuille bien jouer le jeu.

horror night party

(( costume )) — (contexte) Pourquoi lui ? Qu’avait-il fait pour mériter ça ? … Oui, bon. C’était ici une question purement rhétorique, que l’on abaisse torches et fourches, merci. Sanha n’avait plus de patience, exaspéré au plus haut point qu’on confonde un déguisement (certes de très bonne qualité, merci pour lui) pour un réel uniforme, mais aussi, qu’on ne le reconnaisse pas lui (dommage pour son ego). Sanha voulut rétorquer quelque chose d’un ton bien cinglant, mais le malotru s’était caché plus vite qu’il en fallait pour dire “démerde-toi tout seul”. Le pire arriva par la suite. Des enfants ? Comment ça ? Qui, comment, pourquoi ? Sanha avait du mal à comprendre comment des gosses s’étaient retrouvés ici. Peut-être que c’était en réalité… des fantômes ?

Non. Idiot. Reprends-toi, Kwak Sanha.

Qu’avait-il dit, l’autre idiot (pas lui, l’inconnu) ? Leur dire qu’il était parti tout droit ? Tout droit où ? Sanha détestait les gens qui ne pouvaient être précis. Et pourquoi l’aiderait-il, déjà ? M’sieur l’agent ! Vous avez vu la momie passer ? Sanha pinça les lèvres. Des enfants. Ce n’était que des enfants. Il ne pouvait pas leur crier dessus. Ou bien ?... Non. Non, il ne pouvait pas. Par contre, les rendre moins incultes, ça, il pouvait essayer. Ce n’était pas une momie, mais l’homme invisible. Les enfants s’échangèrent un regard dubitatif qui voulait très certainement dire “qu’est-ce qu’il raconte ce vieux”, et cela vexa Sanha, qui se contenta finalement d'un geste vague vers l’autre bout du couloir. Il est parti par là. Mais bon, c’est l’homme invisible alors bonne chance ! Les gamins s’enfuirent en courant sans même le remercier.

Sanha jura tout bas, insultant peut-être leur mère ou pas, puis se retourna vers les rideaux derrière lesquels s’était caché l’inconnu. Ils sont partis. Tirant l’un des rideux, il jeta un regard noir à cet homme qui avait osé le mêler à ses histoires. C’est quoi le délire ? Tu leur as volé leurs goûters ? Soufflant du nez, Sanha secoua la tête. Et qu’est-ce que deux mômes font ici ? C’était vraiment une soirée de zinzins.