→ couple B5

Le patinage. Si c’était la spécialité de Nino, c’était loin d’être la mienne. J’étais déjà monté sur des patins à glace, j’en avais déjà fait plein de fois, mais ça s’arrêtait là. Je tenais l’équilibre, mais je n’avais jamais tenté de faire plus que de simplement patiner. Au final, c’est danser mais avec des patins à glace sur les pieds. Les nombreux entrainements avaient aidé, même si je m’étais vite adapté. Nous étions trainee, alors forcément, nous avions passé plus de temps à nous entrainer pour ça, que le reste. Ça ne me dérangeait pas. Au moins l’agence faisait quelque chose de nous, ne nous laissant pas moisir dans un coin. Ça prouvait qu’ils comptaient faire quelque chose de nous. J’espérais en tout cas. En attendant, c’était bientôt notre tour. Habillé et prêt, je restais assis sur le banc, me concentrant mentalement pour pouvoir réussir la performance, sans tomber, ou quoi que ce soit. Inspirant longuement, je fermais les yeux avant de regarder Nino. « Ça doit te rappeler un peu le passé ? » Etait-ce un bon souvenir, ou au contraire de mauvais souvenirs ? C’était difficile de savoir ça, mais j’espérais que ça ne la perturbait pas trop. Me levant, quand l’autre couple eu fini, je me rapprochais de la patinoire en faisant craquer mes doigts. Lui souriant doucement, pour l’encourager, je filais sur la glace avant de faire le tour de la patinoire et me positionner, prêt à démarre l’enchainement.

« Rappelle-toi surtout de la chorégraphie » Fronçant les sourcils, je marmonnais un faible « aïe » quand elle me mis une calotte sur la tête. Grognant doucement, je me massais l’arrière de la tête, tout en arrangeant mes cheveux qu’elle avait décoiffés au passage en faisant ça. « J’ai une bonne mémoire. » Crachai-je en soupirant. Ce n’était pas là le souci, le stress était une part qui pouvait alterner la représentation. Mais soit, ce n’était pas bien grave, nous n’étions pas aux Jeux Olympiques, mais aux ISAC de Corée quoi… On ne peut pas dire que ça soit super important. Mordillant mes lèvres, je filais sur la glace avant de me placer, prêt à commencer. La musique retentie, et nos mouvements se mirent en marche. J’étais concentré, mais je ne perdais pas mon sourire pour autant. Je la regardais, je la suivais du regard, je n’étais jamais bien loin d’elle. C’était le concept de patiner en couple, toujours près l’un de l’autre, en alchimie, en harmonie. Je la portais, sans trop d’effort, Nino n’était pas si lourde que ça. J’espérais qu’on pourrait avoir de bonnes notes, sachant tout de même qu’elle était très bonne au patinage artistique. En attendant, on enchainait, on se concentrait et on n’essayait de pas faire de faute, surtout moi en fait. Je n’avais pas envie qu’elle me dise que j’avais tout foiré, alors que j’y mettais du mien à mort. Non, j’étais vraiment concentré et je prenais ça très à cœur. Pour une fois.