c'est l'heure de faire ma poissonnière à la criée (parce que dire que je suis un poissonnier on me verra plus comme roger 57 ans pêcheur bordelais bourré au rouge de l'exploitation de mamie)
bon, je retrace
vendredi 20 août, 9h, je passe en entretien, jusque là tout va bien et le type me dit qu'il est intéressé par mon profil au bout de qUATRE minutes (même pas un "on vous rappellera" ou "je vous recontacterais par mail") et me demande de me pointer à 10h45 au taf le lundi suivant. bon. fine. seems good jusque là
lundi 23 août, jour J, j'ai le trac, je vais jusqu'au taf
et le mec me dit qu'il a tOuJoUrS pAs rEcU mOn cOntRaT (bon.)
jme dis fine c'est un CDI y'a le temps
un jour.
deux jours.
trois jours, service du midi, jme bouffe le nez avec un collègue qui me prend littéralement pour sa chienne en me demandant de passer le balai ET la toile sur une surface de 35m² pendant qu'il s'occupe de PLIER (???) du linge et de passer la toile dans T R O I S mètres carrés.
g dit non.
et jlui ai dit que j'étais pas son sous-fifre.
les clients nous ont entendu. c'était marrant.
le directeur et mon responsable (le responsable étant celui que j'ai vu le vendredi d'avant) me prennent à parti en disant tout ce qui va pas, disent que le négatif, parlent pas de ce qui est bien ni quoi que ce soit, et disent que "je m'adapte trop vite" (lol??????) et que je dois plutôt suivre les consignes / ordres avant de m'adapter.
fine.
je ferme les yeux.
i pretend i do not see it
on sourit et on fait le faux-cul, c'est le but des relations professionnelles, non ? (qui n'a jamais voulu dire "tg" à un collègue chiant (dites pas le contraire je dirais que vous mentez.))
samedi soir, après le service, il y a une soirée de départ prévue pour les gens qui... qui partent, en fait. c'est dans les vestiaires que j'apprends que DEPUIS le rachat du restau début juillet 2021, il y a eu ONZE (??????????) départs successifs dans l'équipe et que RIEN ne tient
jme dis "vu les cons pareils, jsuis pas étonné"
j'apprends d'autres ragots. comme quoi mon responsable fait clairement du favoritisme envers les employés lèche-bottes, donne des jours de congés en plus à son p'tit favori keur keur et donne la corvée de chiottes aux nouveaux (devinez qui l'a fait trois jours de suite (oui c'est moi)), EN PLUS de surfer sur la loi concernant les jours de travail et de repos (jme suis renseigné, c'est dans la GROSSE limite du légal (mmmmmh))
à partir de là, jme dis "bon, je tiens autant que je peux, après ciao et à jamais"
on continue de sourire.
on fait le faux-cul.
lundi matin, je m'éclate le genou en tombant en trottinette quand je vais au boulot (c'est sale, c'est moche, ça fait mal) donc FORCÉMENT j'ai du mal à rester debout, sauf que j'ai essayé de m'asseoir *une fois* et on m'a réprimandé
c'est de là que j'ai appris qu'ils attendent de nous qu'on reste debout cinq heures de SUITE sans poser notre cul, sans pause, tout en courant partout dans le restaurant, à prendre les commandes, nettoyer les conneries, redresser les tables, faire attention à ce que les NORMES covid soient respectées, faire le boulot habituel d'une femme de ménage (oui, the more you know, les serveurs dans ce restaurant SONT les femmes de ménage), être polyvalent, sourire alors que les clients sont des gros cons.
c'est dur comme taf. je le savais. mais avoir des gens pareils comme responsables qui te remontent les bretelles si RIEN n'est fait dans la seconde qui suit
jme suis dit
"t'es tombé avec des cons, barre-toi de là"
hier, lundi, j'ai ENFIN signé mon contrat (après une semaine, oui), avec le PROPRIETAIRE (et non le directeur, cette fois) qui m'a fait signer les papiers bla bla bla
bon, pour le côté marrant, si mon responsable avait toujours pas eu le temps d'imprimer ledit contrat, c'est parce qu'il y avait toujours des problèmes. (manque de sucre pour les barbapapa (je tiens à dire qu'elles sont dégueulasses), pas de menthe pour les mojitos, oh non y'a plus de citron, une machine qui marche pas alors qu'elle est MINEURE niveau utilisation, bref, vous avez le concept)
surprise, aujourd'hui, après le service du midi, mon responsable (cette tête de con) me donne une lettre comme quoi ma période d'essai a prit fin, sous prétexte que j'apprenais "pas assez vite" et qu'il n'y avait rien de personnel.
amen, devinez ce que j'ai fait ?
j'ai bu à ma santé ce soir et à la fin de ce calvaire de neuf jours.
et là, j'ai enfin pu avoir une soirée peinarde à manger autre chose qu'une steak haché congelé mal cuit avec des frites trop salées.
amen.
et pardon pour le pavé césar.