morgan & hyunbin — ((rollin'))

((music, choreography)) Anticipation, nervosité, hâte un peu trop aussi - à observer des coulisses ceux qui les précèdent sur cette scène qui sera leur première, pour que le monde puisse poser une fois au moins les yeux sur eux. Et y a toujours un sourire amusé, quoiqu’un peu embarrassé, face à cette drôle de prestation - roulements de hanches, figures féminines, pour ceux qu’on voudrait présenter, plus tard, comme membres d’une formation à l’image bien plus dure. Les yeux se posent sur Morgan, lui qui l’a aidé à coordonner ses kilomètres de jambes comme il le fallait, géants de l’agence destinés à remuer comme ils le peuvent sur un tabouret - quand lui a dû l’encourager à pousser sa voix d’une autre manière, le reconvertir en chanteur le temps d’une soirée.

Y a les nerfs qui brûlent un peu trop, il a hâte Hyunbin, mais un peu peur, à l’idée de cette première scène - plus à l’aise qu’il ne l’avoue à l’abris des murs du donjon. Pourtant il arque un peu ses lèvres en sourire, respire, à avaler l’oxygène comme s’il pouvait guérir le trac. Et c’est d’une main posée sur son épaule qu’il amorce quelques derniers mots à Morgan avant de se lancer.

“Prêt ? J’crois que je suis plus nerveux que j’l’aurais imaginé, mais, eh, c’est pour la bonne cause.”

Et c’est eux qu’on appelle enfin pour briller à leur tour ; à oublier le trac quand l’adrénaline le remplace. Dernier regard vers l’ami, avant de plonger ses iris sur la grandeur de la scène, la marée d’étoiles qui se trouve à leurs pieds, celle qui fait naître à nouveau énergie folle au creux de l’estomac - et il sourit, prêt à s’offrir à la scène pour la première fois.

((music, choreography)) — c’est l’excitation qui sommeille en lui ; remonte le long de son échine jusqu’à l’extrémité de ses doigts – courant électrique qui crépite jusqu’aux tréfonds de son regard tandis qu’un sourire vient brûler commissure de ses lèvres.
première vraie scène, loin de celles de new york au détour d’un bar ou sur un trottoir – et pourtant sa nervosité est happée par l’envie de se lancer.
il oublie tout morgan, à ne penser qu’à la musique et son désir de toucher son rêve du bout des doigts – deux ans enfermé dans une cage dorée avant de finalement découvrir les projecteurs.

son regard vient courir sur ton visage, y décèle quelques notes d’anxiété mais son sourire ne tombe pas. ils ne sont pas ici pour prouver quoi que ce soit, seulement pour s’amuser et rapporter un peu d’argent pour une association – de quoi ôter presque toute l’appréhension qui parcourait la veille ses veines.

tu rigoles, j’attends ça depuis au moins un siècle.

sa main vient s’échouer sur ton épaule, à s’accrocher une dernière seconde au repère dans la brume tandis que son regard épouse l’immensité de la foule brouillée.

c’est le moment de sortir nos perruques et nos plus beaux atouts, bean.

qu’il ajoute, l’air rieur, alors que finalement ses pas le guident au centre de la scène ; à fricoter avec les étoiles.