HA SUNMI & JO NANA PARCOURS

« Je ne le sens pas, du tout, absolument pas, vraiment pas. » S'enquit-elle de répliquer la demoiselle, à l'intention de sa camarade. S'imaginant alors, que peut-être... À deux, elles seraient en mesure de vaincre ces peurs s’immisçant au travers de leurs esprits. L'idiotie, la naïveté. « J'espère que tu es courageuse, Nana. Parce que moi, je ne le suis pas dans ces situations... » Courageuse, en habitude. Pourtant. Aujourd'hui s'avérait être l'exception qui confirmait la règle. Les entités, le sang, les monstruosités, les cris et les mélodies. Le moindre de ces aspects lui glaçait le sang. Productions cinématographies qui avaient - jusqu'à ce jour, aucunement trouvé grâce en l'esprit de la demoiselle. L'idée serait d'avantage poussée, suite à cette expérience. Pour sûr. Les insultes et les coups allaient fuser à l'intention de ces quelconques personnages qui seraient en mesure de frôler ses côtés, et ceux de sa camarade.

ha. ha. ha. nana rie un peu nerveusement aux paroles de sunmi. en fait elle en sait rien. elle a vu des films d’horreur pour la première fois de sa vie cette automne pour halloween. et si nana aime les trucs idiots, à ce qu’on sache il n’y a jamais eu de parc aquatique avec des maisons hantées comme attraction. c’est une grande première pour la gamine qui appréhende un peu. « je sais pas c’est une première pour moi. » avoue-t-elle sans détour. elle sourit encore et toujours mais avec une certaine nervosité qui étire ses lèvres. ce n’est pas très rassurant mais tout est faut alors… « tu n’auras qu’à me prendre la main si tu as trop peur. » elle rie un peu bêtement à sa blague en tendant son bras vers la jeune femme. nana n’est pas d’un naturel très peureux alors ça devrait aller. non ? « allons y. » dit-elle en s’approchant de la porte pour entrer dans la maison des horreurs.

« Parfait... » Piètres comédiennes - dont, les émotions trahissaient aisément leurs faciès. Sérieuses, peu rassurées. Pour sûr, d'innombrables surprises gisaient au sein de l'antre. Et c'est à contre-cœur qu'elles pénétraient en ces lieux. Aussitôt, la porte fut close. Aussitôt, de multiples crissements se firent entendre. Cri léger, l'effroi. L'odeur... Le sang. La nausée, gratuité d'une première pièce au sein de laquelle elle regrettait amèrement son entrée. « Si toutes les pièces sont comme ça, je ne vais pas tenir le coup. » S'enquit-elle de répliquer, à l'intention de sa camarade. Parée à réagir à l'encontre du moindre sujet qui oserait surgir. « Je ne le sens pas, Nana. » Bien vite - une quelconque demoiselle fut discernée au travers de la pénombre. Guère rassurant. « Si on cours, tu crois que... » Phrase ne prenant aucunement fin. Le faciès de la demoiselle fut dressée à l'intention des deux protagonistes. Assoiffée de sang, semblait-il.

Les crissements résonnant dans la première pièce lui glace le sang. Ok. Très bien. Tout va bien. Ce ne sont que des hauts parleurs. Un enregistrement. Aussi odieux soit-il. Nana sourit nerveusement à Sunmi. Elle essaie de se montrer convaincante. De garder sa bonne humeur maladive. Après tout ce n'est qu'un jeux. Un jeux plutôt flippant cela dit. « Mais non tout va b- » impossible de terminer sa phrase quand elle le spectacle sanguinolent que leur offre une comédienne très convaincante dans son rôle de mangeuse d'homme.  La femme abandonne sa proie pour les regarder. Un cadavre en plastique c'est évident. « Laissons la dame finir son repas tranquillement. Ce serait mal polie de l'interrompre plus longtemps. Bon appétit. » elle fait une petite courbette polie envers le vampire avant d'inciter sa camarade d'infortune à déguerpir. Elle la pouce doucement vers la sortie tout en jetant de rapides coup d'œil à la dame. Juste au cas où. Elle préfère ne rien dire alors qu'elle remarque clairement le manège de l’actrice en train de se redresser. Mais ce serait bête d'affoler plus encore Sunmi.

« L'odeur, hm... » Soupirs longuets, inspirations délicates. Les demoiselles s'aventuraient aux côtés du spectacle ensanglanté gisant à l'instar du sol. Se forçant alors, à détourner le regard. Son attention fut déportée à l'encontre du fait que le moindre de ces aspects n'étaient que de simples bêtises, à l'aide de sombres comédiens désirant tourmenter ces têtes d'affiche qui osaient pénétrer en ces lieux. Pourtant, un cri de stupeur parvint à franchir ses lèvres lorsque la comédienne parvint à s'aventurer d'avantage. Accourant alors, auprès de son faciès. Sa panique fut-elle que ses mains s'agitaient et son corps courait auprès d'une porte. Qu'importe, ce qui s'avérait être derrière celle-ci. Elle l'ouvrit et attira sa camarade. Prête à découdre, très certainement... Ou, simplement s’égosiller à en perdre la voix. Plus exactement. « La faute à la comédienne. Je suis cardiaque, moi. Malade, de courir comme ça après nous... »

Elle lutte pour ne pas se prendre un coup de la part de Sunmi. Evite comme elle peut les gestes brouillons de son aînée qui s’enfuit en courant et en criant. Nana est aussi surprise que sa camarade mais aux cris se mêlent les rires de la gamine. Eclats nerveux. A la fois amusée par la réaction de son amie et peut rassurée par l’arrivée en trombe de la fameuse vampire. Elle suit en courant Sunmi jusqu’à la prochaine pièce. Elle s’arrête les mains sur les hanches. Habituée à danser des heures durant, il aura suffit d’un petit sprint pour lui couper le souffle. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Mélange d’adrénaline et de peur. Elle sourit à sa comparse. « j’aurais jamais la force pour toutes les pièces ! » dit-elle en reprenant sa respiration. Elle se redresse et remarque enfin l’ambiance de cette nouvelle pièce. Il fait encore plus froid. Elle plisse le nez. Une odeur de moisie et d’humidité vient lui agresser les narines. Nana sursaute quand la vidéo est lancée. « qu’est-ce qu’ils ont inventés cette fois ? » questionne-t-elle à moitié rassurée.

« Génial, on adore... » Les odeurs s’emmêlent, s'entre-mêlent. Soupirs longuets, mêlés à une sensation désagréable tandis que de multiples bruitages et étrangetés se font entendre. La télévision se déclenchant, une analyse sérieuse des images fut en mesure d'attirer l'attention de l'aînée. Plutôt curieuse. « Je n'en sais rien, mais une chose est sûre : je vais crier, nous allons courir et tomber une fois pour toute. » S'enquit-elle de répliquer, un léger ricanement se fit entendre. Sa bonne humeur fut rapidement soldée d'un hoquet de surprise. La voilà, la demoiselle tant attendue. Sombre, vêtue de aillons et d'une chevelure noirâtre à en couper le souffle. Pointe de jalousie. « J'aime beaucoup, j'aimerais beaucoup connaître le nom de ton shampoing... À la sortie. » Reculer, reculer, heurter un mur et finalement observer les alentours tout en restant proche de sa camarade. Pourquoi diable avaient-elles pris la décision de pénétrer en ces lieux ? L'expérience serait en mesure de les rapprocher, pour sûr. Avaient-elles véritablement besoin de cela ?