kwon minsoo

— minsoo, il s’est jamais trop fait prier pour revêtir son costume de scène. un peu plus de dix ans maintenant que MIN.K attend toujours quelque part de montrer ses couleurs. alors, sur son 31, il attend patiemment que son nom soit annoncé pour rejoindre la scène, seul dans les loges. il se perd sur son téléphone quand une voix résonne dans les enceintes, le fait sursauter sur sa chaise. bordel c’est quoi ce délire. le rire nerveux résonne, la main qui se pose sur le coeur pour sentir les battements qui s’affolent.
il écoute attentivement les consignes qui lui sont donnés, les sourcils qui se froncent à la recherche des caméras et quand l’une d’entre elles et trouvé, il lui sourit. bon. va falloir que je me donne à fond c’est ça ? le téléphone rangé dans la poche de jeans, il se met à tourner sur lui-même, tentant de deviner où peuvent bien être caché les numéros.

— il analyse la pièce, tente de deviner où pourrait bien être caché le premier numéro. minsoo a plutôt bon instinct, de manière générale. il gagne souvent, tout jeu confondu. alors, il a plutôt bon espoir pour celui-ci, même s’il n’est pas du genre patient et que la soirée peut s’annoncer très longue si les choses ne vont pas dans son sens.
il commence alors à fouillé tous les espaces, frôle du regard les meubles qui l’entourent et. son rire résonne dans la pièce, provoqué par l’absurdité de la cachette. le numéro juste là, bien en évidence. vous auriez pu faire un effort quand même. faussement rasé à l’intention des caméras. pourtant, il est finalement pas bien mécontent de trouver le premier numéro d’une longue série. deux. le bout de papier est rangé dans la poche arrière de son jeans.

— l’aventure continue. un sur quatre, il est loin d’avoir fait son compte. pourtant, il ne voit que l’aspect positif de la chose. un sur quatre, c’est déjà ça de pris. et puis, s’il se donne à fond, il a de grande chance de sortir d’ici avant de finir vieux, la chevelure grise.
il observe les alentours, ouvre les quelques magazines qui parsèment les tables (s’il avait été un des producteurs, c’est là qu’il en aurait caché un). et bingo. peut-être qu’il est encore temps de songé à une reconversion professionnelle. je savais qu’il y en aurait un dans un magazine. c’était sur. qu’il dit à la caméra, le bout de papier montré. il tord légèrement la tête pour pouvoir lire tout en montrant le numéro inscrit. six. deux et six. est-ce que l’ordre finale est donné ou on doit le deviner ?

— minsoo, il pense déjà à la fin avant même de percevoir la ligne d’arrivée. il est de ceux qui veulent avoir trois plans d’avances sur le temps pour pouvoir retomber sur ses pattes si jamais le ciel décide de s’effondrer sur lui. alors, naturellement, il pense déjà à la combinaison finale. est-ce qu’il devra perdre du temps également à chercher les déclinaisons possibles du code ou est-ce que la porte s’ouvrira même si les numéros sont mis dans le désordre ?
il cesse de s’éloigner de son but actuel. l’intérêt capturé par un morceau de papier dépassant d’une trousse à maquillage, installé juste là, sur la coiffeuse. j’imagine que vous avez quand même voulu être sympa. le jeu finalement trop simple. le but n’est sûrement pas de leur rendre l’affaire difficile. trois. et il ne lui en manque plus qu’un avant la libération.

— c’est souvent dans ces moments là, qu’il regrette son groupe. les émissions étaient toujours plus fun, ses ainés qui prenaient un malin plaisir à toujours se mettre en scène, se faire remarquer d’une façon ou bien d’une autre. là, il trouve l’évènement un peu trop calme. à lui seul, il ne fait pas beaucoup de bruit. pourtant minsoo, il occupe l’espace, sa langue fourche et raconte des sottises, mais les choeurs ne sont pas là pour souligner sa bêtise.
il se retrouve alors à parler à la caméra. vous savez où il est ? si vous le voyez, dites le moi. le rictus au coin des lèvres, le dernier s’annonce le plus compliqué à trouver mais. il a bon espoir. il est sur une bonne dynamique. il ouvre alors les tiroirs de la coiffeuse, persuadé qu’ils se succèdent tous et. neuf. alléluia. le cris de satisfaction s’échappe. il en fait des caisses mais, les quatre numéros trônent finalement dans ses mains.