kwon minsoo

— les quatre numéros en mains, il ne lui reste plus qu’à les taper sur le digicode et s’extirper de la pièce. malgré tout, il n’a pas l’impression d’y être resté bien longtemps, il est même plutôt fière du temps écoulé à l’intérieur.
la merveilleuse mélodie résonne dans la pièce pour annoncer l’ouverture de la porte… sur une pièce obscure. wah. vraiment, vous voulez pas me laisser partir. il rit un instant, finalement - s’y attendait. ça aurait été beaucoup trop simple de s’en sortir juste avec la recherche de quatre numéros.
ses bras longent alors les murs quand la porte se ferme derrière lui pour lui ôter toute source de lumière autre, à la recherche donc d’un interrupteur trainant dans les parages lui permettant de regagner la vue. et bingo. il appuie sur l’interrupteur, permet à la lumière d’éclairer la pièce - il a pas encore des yeux de chat.

— quand la lumière éclaire la pièce, il peut alors analyser l’espace dans lequel il se trouve - un studio d’enregistrement. bien trop familier avec ce type de lieu, il se sent soudainement comme à la maison (à quelques détails près). le désordre qui règne dans la pièce est à des années lumières des studios de la ym, rangé au millimètre près pour permettre aux artistes de se sentir à l’aise. une multitude de CDs sont dispersés sur le sol, il s’accroupie alors - il connaît certains groupes, d’autres non (l’un d’entre eux le fait sourire).
sans tourner autour du pot, il devine résoudre un énigme avec eux. il réfléchit quelques instants. et si je prenais juste les premières lettres ? les CDs se chevauchant, ils donnent le mot NO ESCAPE et il s’empresse d’aller entrer l’information dans l’ordinateur, une fenêtre pop-up qui s’ouvre en grand sur l’écran.

— un numéro de téléphone apparaît sur l’écran, écrit en gros : à contacter de toute urgence. vous avez tendance à vouloir faire paniquer non ? minsoo qui, pourtant, tranquillement se saisit de son téléphone, se permet même de cliquer sur une notification kakaotalk, clin d’oeil à la caméra (il n’oublie jamais ses contrats quand la caméra est allumée).
il finit par composer le numéro, ne tarde pas à donner réponse à la question de l’interlocuteur pour finalement remporter la possibilité de faire un live solo sans musique - il raccroche, le rire embarrassé. sans musique ? vraiment ? il se racle alors la gorge, fait patienter l’audimat encore inexistant. il fait parti de ses showman’s qui aiment se faire désirer par la foule. il réfléchit à ce qu’il pourrait bien chanter puis, finalement, se met à chanter le refrain de trust, la chanson titre de son full album. c’est bon ?

— il quitte le studio, l’impression que le jeu se termine sans pour autant réussir à trouver la sortie. il a eu les numéros, résolu l’énigme… qu’y-a-t-il d’autre à faire ? il se retrouve alors à errer dans les couloirs, sans vraiment savoir où aller : il tente d’ouvrir des portes factice qui ne sont finalement là que pour le décor (il aurait dû s’en douter). on sort comment d’ici ? l’impatience commence doucement à se faire ressentir quand un bruit attire sa curiosité, et c’est tout ce qu’il déteste.
il a tendance à rapidement prendre ses jambes à son cou, d’autant plus quand il ne détermine pas bien la nature de la chose qui se met à courir en sa direction. malheureusement (ou heureusement pour lui), la personne est bien plus rapide que lui et fini par le rattraper. j’ai eu peur. un sursaut avant qu’une clé ne soit glissé dans sa main. merci ?

— les indications lui sont alors données. il entre dans une nouvelle pièce qui - sans surprise, se referme aussitôt derrière lui. here we go again. qu’il dit dans un anglais moindre, réalisant son plus bel accent américain pour l’occasion. l’une des clefs en mains, il regarde la porte ‘finale’ (il l’espère) face à lui, nécessitant trois clefs pour pouvoir être ouverte et le délivrer de cet enfer.
il prend la chose plutôt à la légère, se souvient de la première étape et des cachettes plutôt bidons pour cacher les numéros lui permettant d’échapper à la première pièce. alors, naturellement, il cherche en surface : balaye du regard les meubles, fouille ci et là. il cherche dans réellement chercher, se dit que les clefs viendront à lui comme les chiffres l’ont fait. elles sont pas là ? les tiroirs sont ouverts, la moindre chose pouvant contenir une clef est fouillé.