[no escape] haebitna

Haebitna conclu qu'il n'y avait rien d'autre caché dans les vêtements. Ce serait trop facile sinon. Elle s'aventura alors vers le dernier coin. Une bibliothèque remplie de livres et d'albums, de bibelots qui semblaient importants. Haebitna était certaine que son dernier chiffre se cachait à quelque part là-dedans. Il y avait beaucoup d'objets, alors elle avait du boulot à faire.

Elle fut émue de retrouver un album d'Aurora parmi la collection. La leader prit le temps de le feuilleter, voir la photocard de Bloom, mais pas de carton avec un chiffre dessus. Dommage. Elle le reposa à la même place et continua de fouiller. C'est en retirant un livre de record qu'elle remarqua un coin de carton collé dans la bibliothèque. Le voilà, le denier numéro! Il lui avait fallu passer près de 10 minutes devant ce meuble pour trouver ce qui lui manquait!

Le cadenas en main, elle exécuta les nombreuses possibilités de code avec les quatres numéros qu'elle avait posé au sol pour bien les voir. À son troisième essai, la Lee put ouvrir la porte. Victoire!

Ce qu'elle était contente de sortir de la pièce! Elle n'avait pas eu le temps de paniquer ou de pleurer, car Haebitna avait réussi à trouver les chiffres sans se décourager. Par contre, dès qu'elle ouvrit la porte, elle fit face à la noirceur. Le corridor qu'elle avait précédemment longer était plongé dans l'obscurité. Toute sa joie, envolée. Elle se retrouvait avec une nouvelle mission. Trouver la façon d'allumer la lumière.

Les interrupteurs, bien sûr. Sauf qu'il y en avait un bon nombre. Les corridors des bureaux des studios MBS formaient une sorte de labyrinthe quand on ne s'y connaissait pas trop. Il y en avait du néon par ici. Haebitna fit quelques pas, sa main longeant le mur, et accrocha un premier interrupteur. Un petit cri sorti de sa bouche alors que son doigt recevait un choc électrique, tout petit, mais surprenant.

«Vraiment? Ça fait mal!» s'exclama-t-elle en frottant son index.

Mais quel jeu diabolique. Haebitna avait maintenant peur de toucher à un autre interrupteur. Ce que c'était désagréable de recevoir un choc comme ça!

«Je ne peux pas abandonner? Je n'ai plus envie...»

Mais Lee Haebitna n'abandonnait jamais vraiment. Il lui avait fallu une longue discussion avec sa psychologue pour se convaincre que son hiatus forcé n'était pas un abandon de sa part, mais bien une pause pour revenir en force. Alors non, Haebitna n'était pas une lâcheuse. Elle continua de s'avancer dans le couloir, tournant un coin. Son coeur battait vite, stressée à fond, mais elle se dit que c'était la prochaine étape à passer pour finalement sortir du jeu.

Un autre interrupteur. Et un autre choc.

«Aaaah! Haaaan~» chigna-t-elle.

Elle ne pouvait s'empêcher de chigner un peu, de se plaindre, car c'était loin d'être plaisant de recevoir un choc électrique, déjà que la lumière ne s'ouvrait pas. Une autre déception. Mais où était ce fichu bon interrupteur? Haebitna secoua sa main et changea de mur alors qu'elle prit un tournant. Elle avait hâte de sortir de là. Elle suivait le mur, avançant doucement, craintive. Ce n'était pas évident, car elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre. C'était, en quelques sortes, un exercice. Sa psychologue serait fière si elle savait que l'idole se poussait chaque fois pour le finir.

Ses doigts avertis, Haebitna prit une grande inspiration avant de lever d'un nouveau doigt l'interrupteur en face d'elle.

«Aaah!! Ouch~»

Quand est-ce qu'elle tomberait sur le bon?

Haebitna avait envie de pleurer. Les larmes étaient proches. Elle avait envie que ça se termine. C'était trop ridicule, elle n'avait plus envie de se faire mal pour un simple jeu. Elle était peut-être hyper sensible, mais à force, même quelqu'un qui ne ressent pas la douleur serait bien frustré d'être encore dans l'obscurité.

Elle appuya sa tête contre le mur et prit une petite pause, se frottant le doigt brûlé. Si, au prochain interrupteur, la lumière ne venait pas, elle allait pleurer. Haebitna était très insécure dans une telle situation. Elle avait déjà hâte de rentrer chez elle et de sentir une bougie de sa collection.

Puis elle reçu un quatrième choc. Bibi cacha son visage de ses mains et prit une grande inspiration, puis relâcha le tout. Ce n'était pas vrai. Non, elle ne pleurerait pas. L'envie était présente par contre.