Inspirant profondément, tu écartas doucement les bras, laissant le soleil réchauffer tes joues, l'air frais titillant tes poumons alors que tu profitais simplement. Il faisait bon. Frais, mais bon. Et tu trouvais ça plutôt calme. Bien sûr il y avait des gens qui parlaient, qui criaient, qui riaient. Mais c'était calme. L'atmosphère était douce ; comme la neige. T'avais pas vraiment connu la neige aux Etats-Unis. Ce n'était pas le climat de base de la Californie, et la Cité des Anges n'avait pas vraiment connu les flocons blancs. Alors bien sûr tu l'avais vue, la neige. Mais pour ça il avait fallu se déplacer – et pas juste à côté. Te retrouver ici aujourd'hui était comme une chance pour toi. Faire du ski, tenter un bonhomme de neige, marcher dans la neige... tu te demandais si tu pouvais faire l'ange, là, quelque part ? Est-ce que tu passerais pour quelqu'un de louche ? Sans doute. L'idée était tentante cela dit. En attendant de succomber, tu profitais. T'étais pas le meilleure sur des skis, pas encore. Peut-être que tu allais te trouver un talent au bout de ces quelques jours. Certes, t'allais pas devenir championne de ski mais... tu pouvais te découvrir un talent. Ou une petite passion – ou peut-être pas. T'étais tombée tout à l'heure et pour le moment tes fesses digéraient encore la douleur, cette rencontre peu appréciée avec la poudreuse. C'était pour ça que t'étais là, debout, sans tes skis. Pour le moment, tu les boudais un peu. Tu savais pas trop ce que tu faisais, mais tu le faisais. Tu profitais du temps, de la douceur de l'air, des fins rayons du soleil. Tu en profitais pour réfléchir, te perdre dans tes pensées. T'en profitais pour regarder autour de toi : le paysage, le ciel, les gens et ce long tapis blanc. C'était magnifique. Ca aurait probablement été plus sympa de découvrir tout ça avec quelqu'un mais... on ne pouvait pas tout avoir. Et t'auras jamais tout, toi. T'en étais clairement punie, de ce « tout » – même si tu ignorais ce qu'il comportait réellement. T'en étais privée et tu ne savais pas les raisons. Tu ne pouvais que les supposer. Ton esprit ne pouvait que les supposer. Et ton esprit, il en imaginait des tas. Et pas forcément des belles. Pas forcément des ... les pensées coupées, tu clignas des paupières, ayant eu l'impression d'entendre quelque chose. Tu haussas les épaules.
Mais tu te tournas quand même. Pour le principe, le visage se décalant doucement, les prunelles cherchant, naviguant... tu n'eus le temps de rien voir proprement. Un bruit surpris contre la bouche, le souffle coupé contre les lèvres, tu ne pus que t'accrocher à... à qui ? L'entraînant dans ta chute. Ou lui t'entraînant dans ta chute. Tu savais pas trop. Heureusement que tu n'avais plus tes skis. La chute aurait été douloureuse. Le rouler bouler encore plus. Il l'était déjà bien assez comme ça. Il fut court, heureusement. Un long souffle te brûla les lèvres, le cœur tambourinant sous l'adrénaline, ton visage face au sien alors que tu te redressais un peu, tes prunelles tombant dans les siennes, tes cheveux décoiffées virevoltant avec le vent, tes joues rougies brillant presque... « What the ... », tu te retins de continuer mais l'intention était là. Il le savait. Tu le savais. Tout le monde le savait.
Des vacances, ou un stage. Chacun sa définition, chacun son but à travers la neige aveuglante. Glaçant le sang tu pouvais sentir la difficulté s'installer doucement dans tes articulations rendant tes gestes plus lents, plus lourds. Mais quelle vue. Quel air frais qui venait brûler les poumons tout en offrant ce sentiment de liberté pure. Certes arrivé ici n'avait pas été simple. Monter tout en haut d'une montage ça ne s'improvisait pas et O grand ingénieurs ayant inventé ce siège montant qui te permettait de glisser en haut de la piste. Des pistes que tu comprenais mieux qu'avant, bien qu'un atout majeur soit parti: l'insouciance. Petit les pistes semblaient si belles, si simples à appréhender. La chute les rendait extravagante, challengeante. Maintenant elle semblait menaçante, brutale même. Mais les ski enfilés, tu étais reparti sur ces longues descentes. Pourquoi ? Les sorties familiales au placard tu voulais te faire de nouveaux souvenirs. Plus adulte. Seul. Peut être une preuve à toi même. Que ton nom n'était pas le seul à briller, à revenir et faire écho dans ce monde. Que tu avais ton importance, toi et toi seul. Sans que tu n'aies jamais détesté ta famille, sans que tu n'aies jamais eu envie d'arriver au devant de la scène tu prenais ce défi contre toi même très au sérieux. Alors tu tombais mais tu te relevais. Et tu recommençais, comme cet enfant, des années auparavant. Il aurait peut être fallu : tout arrêter.
Avant de dévaler sans t'arrêter de crier pour qu'on se pousse comme un vrai danger public. Avant que tout ne dégénère et que tu ne voies sa silhouette se dessiner beaucoup trop nettement. C'était extrêmement rapide et lent à la fois, un battement de ton coeur, pourtant affolé. Tes bras avaient agrippé cette pauvre femme la prenant contre toi dans un réflexe héroïque. Un acte de courage après l'avoir entraîné dans ta chute, l'écrasant presque. Un ski perdu à l'ouest l'autre surement au sud-est, le cadet de tes soucis. Le souffle haletant tu réouvrant lentement les yeux les lèvres parlant avant ton cerveau. "Fuck.. " Une seconde, peut être deux ou plus, c'est ce qu'il fallu pour que le blanc cesse d'agresser tes rétines, que tes méninges se remettent en marche et que ton corps décide de pousser sur des muscles endoloris pour te redresser. "Je suis vraiment désolé.. ça va ? " Une once d'inquiétude, un regard se posant sur elle. Le souffle repris le corps s'approchant alors tu vérifias de toi même, des mains gantées venant l'aider à se relever. " Rien de cassé ? "
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C'était vraiment agréable. L'air frais, la neige, le paysage... même si le blanc était trop blanc et que tu plissais bêtement les yeux selon l'endroit où tu regardais, c'était agréable. Un peu bruyant mais pas non plus trop bruyant – même si tu jetais des regards outrés par ici ou par là parce que tu voulais savoir qui venait de crier. Loin de toi l'idée d'aller recadrer, c'était pas ton métier, mais tu pouvais râler juste pour le plaisir de râler. T'avais le droit, t'étais en petit congé. Non ? T'allais dire que oui. Peut-être devrais-tu en profiter pour aller faire un bonhomme de neige plutôt que de rester là à rien faire. L'idée de faire l'ange te tentait toujours, de t'allonger dans le froid, le regard perdu dans le ciel. Tu ne savais pas ce que tu pourrais y trouver dans le ciel, mais tu voulais chercher. Chercher des réponses qui n'existaient pas – ou qui existaient mais que tu ne voyais pas. Tu préférais fixer les plus sombres, écartant les plus belles. Parce que les plus belles, elles étaient pas pour toi. Non. Tu ne savais pas pourquoi mais c'était ainsi. Parce que c'était toi. Tu l'observas un instant, ce ciel. Il était beau, majestueux même. Tu te sentais minuscule. Un grain de poussière. Un âme parmi tant d'autres. Tu savais vraiment pas ce que tu faisais de ta vie, c'était ridicule. T'étais ridicule.
Et tu supposais que c'était là la forme du destin pour te le prouver. Tu te retrouvais embarquée dans une chute dont tu n'étais ni la cause ni la conséquence. T'étais rien dans cette chute et cette fois tu te dévalorisais pas. T'étais même pas le vent. Mais voilà que tu tombais, dévalant la piste sans skis mais accrochée à un bras. Tu clignas des paupières avant de souffler discrètement sur une mèche de tes cheveux. « Je... crois », murmuras-tu, levant bêtement les bras pour les inspecter – avec ta grosse veste t'y voyais absolument rien. « Ils sont pas cassés », t'étais pas médecin mais tu pouvais les bouger... donc t'allais dire que non. « Ca va », tes paumes vinrent appuyer tes jambes. « Pas cassées... je crois », tu redressas rapidement le regard vers lui. « J'en sais rien en fait », articulas-tu, le regard vide posé sur tes cuisses. Tu attrapas ses mains, te relevant doucement. « Ca va », tu baissas le regard vers ton propre corps puis le remontas vers le sien. « Et vous ? », lui demandas-tu enfin. Tu gardas le silence un instant. « Strike », commentas-tu dans un rire gêné, crispé et un peu douloureux. « Sacré chute », que tu ajoutas. « Qu'est-ce que... comment ? », tu l'observas, clignant des paupières. « J'étais pas... », tu fis un vague geste, comme pour demander si c'était pas ta faute. Tu le fixas encore un instant. « Vous n'avez plus vos skis », tu fixais ses pieds. C'était ton seul souci ?? « Vous voulez vous asseoir peut-être ? Boire quelque chose ? », tu gesticulas les mains vers l'autre côté, là où il avait un café, un restaurant, quelque part où s'installer. « Il faudra sans doute lancer un avis de recherches pour vos skis », non, Daeun, t'étais pas drôle – mais tu trouvais ça drôle d'imaginer l'affiche « wanted » avec la photo des skis par contre.
Il y avian bien une centaine façons d'apprécier la neige, les montagnes, le ski. Une centaine de raison de ne pas faire ce que tu faisais. De ne plus remonter sur ces skis quand tu y tombais. Des centaines d'autres pour te dire que t'étais pas fait pour ça. Il y avait vraiment des tonnes de façons d'apprécier la vue, de respirer l'air frais, et si tu le souhaitais tant, des centaines de façons d'attraper froid. Au lieu de manger la neige à chaque chute, de sentir cette dernière glisser dans ta manche. Bref tu n'avais aucune excuse et pourtant tu ne cessais. Retrouver une âme intrépide et enfantine n'était pas mauvais, mais parfois il fallait juste se rendre à l'évidence. Hors arrêter aurait permis de ne pas commettre l'irréparable. Arrêter aurait été le plus judicieux et intelligent. Mais tu étais toi, avec ton esprit un peu têtu. Et des skis rebelles. Très dangereux.
Ainsi il y avait aussi une bonne centaine de façons de tomber. Et tu avais décidé de prendre la pire: celle qui entrainait des innocents, de pauvres personnes sans défense qui n'avaient rien demandé autre que skier ou regarder le ciel. En l'occurence, elle n'avait rien demandé, celle à qui tu t'étais accroché, tentant tout de même de la protéger comme un preux chevalier responsable de sa mise en danger. Quelle bravoure. Le froid devenu bien trop naturel tu reprenais doucement ta respiration en t'assurant d'abord de sa santé. " Je suis tellement désolé.. " Et quel soulagement de voir ses deux bas se lever. Même si tu n'y voyais rien. La chute, les manteaux, rien ne t'aidaient. Le constat était rassurant, rien de casser. Les jambes, à leur tour, subirent une inspection plus que limite, sous le souffle coupé qui attendait une réponse. réponse qui ne te rassurai pas du tout. ".. Vous n'en savez rien? " C'est sûrement que tout allait bien. Tu supposais que la douleur était bien trop importante dans le cas contraire. En l'aidant à se relever, tu venais à l'évidence que non, rien n'était cassé. " Ca va ça va merci.. " C'était tout de même gentil de s'en inquiéter au lieu de t'engueuler en demandant des explications et ... strike ? Ton cerveau entendait des choses étranges, le sourcil froncé. " Ah.. oui.. sacrée oui. " Un raclement de gorge, la gêne, le regard fuyant tu collectionnais les signes de l'homme anxieux, et contrit mais tu ne pouvais rien y changer. Pas même comment tout cela c'était déroulé. La détaillant un instant la moue crispée dans une honte aisément visible. " Très bonne question.. mais non vous.. enfin .. c'était pas de votre faute. Mauvais endroit mauvais moment pardon. " Et tu l'expliquais comme ça? Tu te serais foutu des baffes tiens. Le regard sur tes pieds tu fis alors un " oh" réalisant alors le détail disparu. "Ah ce n'est pas ... enfin.. Oui allons boire je vous offre la boisson et à manger, prenez tout ce que vous voulez. " Se racheter devenait primordial, et son idée était bonne. La blague captée, le rire retentissant doucement. " Je crois .. j'espère récupérer ma caution. " C'"était cher des skis, s'ils se faisaient la malle maintenant tu aurais l'air beau. "Je vais les rechercher après ... " Après quand ? " Ou de suite.. Je vous rejoins ?" Magnifique. Tu avais l'air de te faire pardonner. En marchant tel un canard ... aux grands pas, pour remonter cette pente enneigé, l'idée de retrouver ces ski de malheur en tête.
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Le plus douloureux dans la chute n'était pas forcément de tomber : c'était de se relever. On ne sentait pas la douleur en tombant, c'était seulement quand l'action était terminée que la douleur frappée. T'avais plus été surprise qu'autre chose, totalement perturbée dans ta contemplation qui avait rapidement tourné, tes prunelles peinant à capter quelque chose tellement tout était rapide et flou. Tu ne voyais que du blanc, quelques tâches de couleurs ici et là. Tu sentais surtout du froid mais aussi quelqu'un contre toi. Ca avait été rapide, heureusement. Et la douleur ne semblait pas aussi terrible que tu l'aurais imaginé. Pas encore. T'allais peut-être avoir des bleus mais rien de bien folichon. Tu supposais. Tu espérais, surtout. « C'est pas grave, ça arrive », dis-tu dans un petit mouvement maladroit des épaules, la grimace fine au visage, pas certaine de rassurer en disant. Tes bras semblaient en bon état et t'en étais soulagée. Tes jambes... « Je ne sais pas », répétas-tu bêtement parce que non, tu savais pas. T'y voyais rien et tu sentais rien. Tu ne savais pas si c'était les couches de vêtements qui faisaient que, ou si c'était le froid ou juste le choc de la chute – ou bien le tout mélangé. Ou alors t'avais juste... vraiment rien. « Tout a l'air bon », dis-tu une fois debout, le pouce levé, tentant de le rassurer au mieux. Tu te raclas quelque peu la gorge, le sourire crispé, ton humour faisait clairement mouche. Tu libéras une sorte de son amusé, un brin forcé, et gardas un sourire aux lèvres bien qu'une fine couleur rouge prenait place sur tes joues. Il ne semblait pas mieux que toi, après observation. « Oui... oui. Mauvais... oui, exactement », tu secouas un peu le visage. « C'est pas grave », tu souris doucement et haussas les épaules. « Personne n'est mort donc tout va bien », tu savais rassurer dis donc. « Oh mais... », tu clignas des paupières. « Non, vous n'êtes pas obligé », tu agitas les mains. « C'est vraiment gentil mais vous n'êtes pas... », obligé, ou, tu l'avais déjà dit. Tu te pinças les lèvres à ses mots, avant de libérer un rire. « J'espère pour vous oui », ce serait gênant sinon. « Après ? », tu levas un peu les sourcils. « Me rejoindre ? », tu penchas le visage, ouvrant la bouche à nouveau, l'observant finalement partir à la recherche de ses skis dans un air penaud. Tu retins un nouveau rire – il devait te rejoindre où ? Tu devais le rejoindre où ? « Attendez », lanças-tu, avançant vers lui, manquant de glisser dans un « Dear lord » chuchoté un peu trop fort. « Je vais vous aider. Puis on ira se détendre devant un bon chocolat chaud », proposas-tu dans un sourire. Tu ne pouvais pas le laisser se débrouiller seul. « Ils ressemblaient à quoi, vos skis ? … J'veux dire oui ce sont des skis mais... leurs couleurs ? », tentas-tu dans un rire léger, laissant ton regard tourner autour de vous. « Est-ce qu'on doit appeler la police ? », non, t'avais pas le talent pour devenir humoriste. Tu te pinças les lèvres, embarrassée, regardant le blanc dans lequel vous nagiez. Si ses skis étaient blancs... non, tu voulais pas y penser. Tu avanças doucement, observant ici et là, l'observant aussi. Puis tes doigts se mirent à claquer alors que tu le pointais du doigt. « Le dude de la soirée ! », non Daeun, non. « Je veux dire non pas le dude. Oh my... », les paumes contre les joues, tu cachais tes rougeurs. « Vous m'aviez aidé. A la soirée de Halloween »
Peut être que ce n'était pas une si bonne idée de dévaler les pistes comme si tu savais ce que tu faisais. Parce que clairement: tu ne savais pas. Et la preuve était cette chute incroyable entraînant une pauvre victime. Elle n'avait rien demandé, cette jeune femme qui profitait surement de la vue, du temps, de la neige; Et pourtant elle se retrouvait dans la poudreuse contre un homme inconnu qui venait de lui foncer dessus. Si cela avait été un film, peut être que les deux finiraient par se marier et avoir un tas d'enfants, dans la réalité, c'était l'inquiétude et la honte qui passait dans tes yeux et sur tes joues, les rendant aussi rouges que ton nez, qui mourait de froid. Finalement la montagne c'était joli mais pas très pratique. La mine désolée tu vérifiais avec elle ses membres, gardant quelques distances de sécurité, évitant d'être l'homme qui l'aurait écrasé et molesté. Ce n'était pas ton but, loin de là. "Ah.. " Oui ou non était une réponse, ne pas savoir ce n'était pas bon signe, mais pas forcément mauvais non plus. Mais quelques minutes de vérification après elle semblait aller bien, et ton sourire vint alors illuminé un visage si tiraillé par l'inquiétude; " Tant mieux. " La situation était finalement moins grave qu'elle pouvait en avoir l'air et c'était un soulagement face à autant de remue ménage en l'espace de si peu de temps. Des roulades de pandas, le froid polaire, tout aurait pu finir très mal, comme vos blagues. Une gêne incroyable s'installant avec deux pingouins coincés des fesses que vous étiez. Heureusement que votre sourire vous sauvait. "Heureusement.. j'aurai été un meurtrier. " C'était censé être drôle? En tout cas si l'humour ne marchait pas tu comptais te faire pardonner d'une manière ou d'une autre, offrant la chaleur d'une boisson à la place. "Ca me ferait plaisir ! " Histoire d'avoir une conscience, et n'allons pas mentir elle était fort gentille pour quelqu'un qui venait de se faire renverser en ski. En parlant de ski... les tiens avaient disparu, chose impossible car la caution était bien trop grande. " En bas.. je vous rejoins en bas. " C'était un peu comme lui forcer la main, ou bien de dire gauche quand on allait à droite, un vrai labyrinthe mais tu devais retrouver tes skis. Parti avec un entrain défiant les lois de la science tu avais l'air d'un idiot à tant lever les pieds, rapidement stoppé par sa voix. " Oh.. bonne idée;. merci. " Que tu avouais doucement, presque gêné de l'importuner encore plus. Tentant alors de répondre tu manquais de dire que tes skis ressemblaient à deux planches fines ( comme tous les skis ) mais elle te coupa pour l'amour de dieu et ta dignité. Elan débile stoppé tu réfléchissais alors. " Rouges. Et noirs. " Le reste... c'était comme un trou noir. Le regard sur elle tu te mis à rire avec joie à sa blague surement de ton niveau. "J'espère pas.. sinon on va me prendre pour responsable. " En même temps les skis n'avaient pas décidé de s'en aller. Il était donc temps pour toi de prendre tes responsabilités et de les chercher, traversant l'étendue blanche dans une logique de " j'ai glissé de là haut". Concentré tu sursautais presque à sa révélation l'observant un instant tel un poisson hors de l'eau. " OH ! Dude. La fille qui cherchait son dude !!! " La mémoire revenant tu souriais avec elle hochant la tête. "Quelle coïncidence ! Promis je n'ai vraiment pas fait exprès. " Sait on jamais.. qu'on imagine des trucs étranges. "D'ailleurs.. vous êtes bien rentrée après la soirée? " Non c'était son fantôme qui te parlait, quel idiot. " Enfin, ça a été ? " Il valait mieux fermer sa bouche parfois. L'idée de retrouver tes skis revenant soudainement, d'autres pas s'engageant tout aussi ridicules. "OH OHHH un ski un skiii !! " Chasseur de trésor? Peut être, mais tu courais vers ce ski que tu attrapais alors soulagé. " Encore un. Il ne devrait pas être loin. " Comment avait il fait d'ailleurs ? Tu étais tombé, rien ne présageait qu'ils allaient partir.
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Ca arrivait, pas vrai ? Oui, ça arrivait. A tout le monde, à personne. Après tout c'était le risque. Quand on venait au ski, c'était en sachant parfaitement qu'on ne tiendrait pas à 100% debout. C'était en sachant qu'on finirait dans la poudreuse à un moment ou un autre. Pas vrai ? C'était presque sûr. Du moins tu supposais. Certain.e.s devaient tout de même s'en sortir et ne pas se faire trop mal mais la chute n'était jamais loin. Alors oui, ça arrivait. A tout le monde, souvent. T'avais arrêté de ton côté parce que t'avais compris que t'avais aucun talent pour ça et t'allais pas t'en découvrir un en remontant une piste sur le télésiège. Quelle misère cette chose... ! Tu ne t'étais pas attendue à manger la poudreuse. Littéralement. T'en avais eu dans la bouche. Le nez aussi mais c'était pas vraiment classe ni poétique – tu devais en avoir dans les cheveux, aussi. Sans doute. Certainement... Mais ce n'était pas grave. Ca arrivait. Tu pouvais pas lui en vouloir, tu aurais sans doute fait pire si c'était l'inverse. Tu l'aurais blessé. Toi, ça va, tu t'en sortais bien. Tu avais un peu mal, oui, mais rien de bien grave. Tu t'estimais même heureuse vu la chute et la distance parcourue. Tu lui souris, levant le pouce, espérant être assez rassurante pour deux. Parce que tu voulais te convaincre aussi que rien n'était cassé et que tout était en place. Tu clignas des paupières à ses mots, la bouche faiblement ouverte, le pouce se baissant doucement avant de rire. « Ca n'aurait pas été très sympa sur le cv », que tu renchéris, amusée, avant de rougir faiblement. Ton humour était quelque peu douteux et tu ne voulais pas l'effrayer. « C'est gentil », soufflas-tu, le sourire fin. Il savait se faire pardonner – bien qu'il n'avait pas vraiment besoin d'essayer, tu ne lui en voulais pas de base. « D'accord alors, j'accepte », fis-tu dans un mouvement d'épaules, plus pour apaiser sa conscience que la tienne, supposant qu'il s'en voudrait de ne pas avoir insisté ou quoi que ce soit. « Ca m'arrive », que tu commentas dans un rire, ton index tapotant ta tempe. Ca t'arrivait pas souvent par contre d'avoir de bonnes idées alors qu'il profite. « Rouges et noirs », tu hochas le visage. Au moins ils n'étaient pas tout blancs, ça rendait la recherche plus simple, supposais-tu. Tu laissas ton regard traîner un peu partout. « Oui la fille qui cherchait son dude », que tu ris, un peu nerveuse et gênée, les pommettes rosies, te désignant du doigt. « C'est moi », comme ça il savait à qui il avait à faire. « Ca aurait été gros tout de même. Il faut bien viser pour un strike pareil depuis là-haut », tu pointas le haut de la piste, plissant les yeux, fronçant le nez, optant pour une grimace suspicieuse vers lui. Tu secouas le visage dans un rire pour montrer que tu rigolais. Tu penchas un peu le visage en l'observant. « Oui oui ça allait. Je suis rentrée sans aucun souci. Et vous ? », le questionnas-tu en retour, le sourire fin. « Un ski ! », que tu répétas bêtement, n'ayant même pas repéré le ski. « Théoriquement, non. Mais s'il a glissé... », tu clignas des paupières, le regard fuyant vers le bas de la piste. Ca faisait beaucoup de neige à regarder. Tu te contentas d'avancer un peu alors, observant ici et là, lâchant des « Ah ! » puis des « Ah non, fausse alerte » dans un air de plus en plus gêné. Tu manquas de glisser – deux fois. « C'est pas le deuxième là-bas ? », dis-tu tout en avançant vers le « là-bas », un « Oh fuck » frôlant encore une fois ta bouche alors que tu finissais les fesses par terre. « J'ai trouvé le ski ! », que tu levas en signe de triomphe avant de grimacer, offrant un air boudeur à... tu penchas le visage, cherchant son nom, les paupières clignant doucement. « Jae Bum ! »
Faire le pingouin était une chose qu'on devait garder très privé ou du moins on évitait de rentrer dans les gens. Mais comment savoir qu'on était nul pour quelque chose avant d'essayer? On te donnera au moins le bénéfice du doute et le courage d'avoir essayé, d'avoir fait en sorte de ne pas abandonner avant même d'avoir tenter. Peut être que cette pauvre jeune femme qui se retrouvait le nez dans la neige dirait autre chose, préférant te voir baisser les bras que de se voir les fesses dans la glace. Mais c'était propre à chacun et tu pouvais être fier de ton envie de bien faire. Moins de ton strike. C'était pas le bon sport. Cependant elle restait souriante et rassurante, faisant revenir un sourire soulagé et amusé sur un visage inquiet quelques secondes plus tôt. Toujours désolé mais plus détendu tu te permettais un échange cordial. " Effectivement.. " Fronçant doucement le nez dans une mine amusée que vous seuls pouviez comprendre. Toutcomme tu semblais être le seul à comprendre ta manière de te faire pardonner. En même temps tes indications étaient douteuses et trop superficielles. Elle ne partageait pas le dernier neurone qui reposait dans ton cerveau. Mais l'information semblait avoir passé. " Parfait merci !" Tu lui avais pas vraiment laissé le choix, c'était peut être idiot de dire merci. Mais vous formiez une belle paire tous deux, riant aux blagues de l'autre, comprenant alors que ses idées n'arrivaient pas tout le temps. Chose fausse tu en étais sûr. En attendant il fallait retrouver les soldats skis. Une variante du soldat.. "Ah .. la terre est petite, ou le destin. " Que tu riais doucement le regard perdu dans la poudreuse. Les pupilles rentrant sur elle tu hochais le visage dans un rire. "J'aurai pu en faire un talent si c'était le cas. " Elle te taquinait, laissant un sourire courir sur ton visage, un regard toujours bienveillant sur sa personne. Comme doucement intéressé par l'histoire de quelqu'un d'autre. "Mieux qu'aujourd'hui. " Que tu avouais, avec cette chute vertigineuse, qui se finissait bien, heureusement. Mais pour finir parfaitement bien il te fallait deux skis. Deux pieds, deux. Sinon adieu la caution .. et c'était clairement pas ton but. Le premier retrouvé, c'était comme retrouver un trésor dans le jardin, en ayant oublier qu'on l'avait enterré ici. Le second n'était pas loin n'est ce pas ? Le corps se redressant à chaque exclamation, pour finir par repartir en recherche aux fausses alertes. Mais bientôt le calvaire des jambes repliées sur elles mêmes tel un canard allait finir. Les fesses au sol comme Da Eun, peut être. "OH !! LE SKI!! On a trouvé! " Un chacun, c'était un bon travail d'équipe. Il fallait maintenant rejoindre Da Eun sans tomber sur elle une seconde fois, tremblant des genoux, la lenteur assurée. Petit à petit tel un crabe tu avançais pour la rejoindre, glissant juste à côté d'elle. "On doit être attiré par le sol. " Riais tu doucement en prenant le second ski dans un soupire. "Je serai bien descendu en luge.... " Non parce que là, le café semblait bien loin. Mais il ne te fallait que quelques minutes pour remonter en selle. Ou plutôt en ski tendant la main gantée à la jeune femme. "On descend pour notre récompense ? " Ta dégaine, malgré le sourire ravageur, devait être un vrai tue l'amour, chose que tu oubliais clairement en jouant le preux chevalier ( qui avait renversé la belle mais.. détail )
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