brutally soft woman (nawoo)

Il n’y avait pas à dire, quelques vacances de temps en temps, ça faisait le plus grand bien ! D’autant plus alors que les gamins allaient bientôt débuter, sentant l’étaux se resserrer au niveau des heures de sommeil et le planning à venir exploser. Elle en était désolée d’avance mais savait également que pour leur rêve, ils étaient prêts à pareil sacrifice. Et heureusement d’ailleurs ! Ca ne l’empêchait pas d’être un peu triste pour eux, espérant qu’ils arriveraient à se trouver la meilleure routine possible et que les rires continueraient à résonner contre les murs du dortoir, toujours aussi soudés. Enfin, elle ne serait pas contre des murs un peu plus grands par contre… Ça, ce serait à elle d’en parler. Le fait était que ce séjour au ski s’était avéré être plus qu’une bonne idée, et elle espérait qu’ils en profiteraient à fond. Il s’agissait sans doute de leurs derniers instants dans l’anonymat. Et puis, de ce qu’elle avait pu constater, le moral n’était pas au beau fixe pour tous, alors… Peut être qu’une bonne bouffée d’air frais, une entorse au “régime” et des jeux en plein air pourraient réconcilier tout le monde ! Nayung était définitivement pleine d’espoir. Ou peut-être était-ce l'appât de ce chocolat chaud dont elle avait entendu parler tout à l’heure qui, en plus de la faire saliver, lui faisait voir le monde en rose. Possible aussi. Personne ne nierait les pouvoirs mystérieux du chocolat sur le corps, elle encore moins. Attrapant son manteau à la volée, elle s’apprêtait à se diriger vers l’ascenseur lorsqu’elle aperçut Kiwoo sortant de la chambre qu’il partageait avec les autres, seul. Vraiment, pourquoi y en avait-il qui se la jouaient solo pendant ce genre de voyage ! Son sang ne fit qu’un tour, soupirant exagérément avant de venir l’attraper par les épaules et lui faire faire demi-tour. « Je sais pas où t’allais mais je m’en fous, tu m’accompagnes. Oublie la gym ou je sais pas quoi, t’es déjà parfait ! » Elle ne résiste pas à l’envie de le taquiner en venant légèrement tâter ses biceps, laissant échapper un petit « ouh ~ » avant de lui claquer les fesses. « Allez mauvaise troupe, prends ton manteau, on va se prendre un chocolat au village ! » Et sur ces bonnes paroles, elle cale son dos contre le mur et l’attend les bras croisés, le sourcil haussé le défiant d’avoir à y redire quelque chose.

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Peut-être (sûrement) est-il aussi excité parce que contrairement aux années passées, Kiwoo ne considère pas exactement ce voyage comme « un voyage entre crowns ». Même s’il ne les oublie pas, et même s’il fait de son mieux pour passer le plus de temps avec eux, son esprit ne cesse de voler en la direction d’une demoiselle particulière qui est, heureusement ou malheureusement, elle aussi dans le ski resort. Une seule envie tournant dans son esprit, celle de la retrouver et de passer tout son temps avec elle. Il s’en veut d’être aussi accro. Il s’en veut d’être plus tête en l’air que d’habitude, et de souvent penser à autre chose, n’étant pas aussi diligent que d’habitude, sûrement, dans le fait de s’occuper des enfants. Il ne renie pas autant ses responsabilités : sûrement ne se pardonnerait-il jamais s’il le faisait… mais son intérêt et son inquiétude pour le groupe reprend des proportions normales, lorsque Miran grignote la place dans son cœur.

Kiwoo avait proposé à sa petite amie d’aller faire un peu de shopping dans le village et après avoir reçu sa réponse positive, avait pris un peu de temps pour se préparer avant de se diriger vers la porte. Un sourire niais accroché au coins des lèvres, s’autorisant à le laisser apparaître seulement une fois que la chambre des Crowns est derrière lui, prenant la direction de l’ascenseur. Miran, Miran, Miran. Il voit son visage au creux de son esprit, repense malgré lui à tous leurs baisers et imagine ce qu’ils feront bien cet après midi. Ce n’est pas vraiment important pour lui : à partir du moment où ils sont ensemble, il sera contenté.

Il ne sent absolument pas Nayung arriver. Ce n’est que lorsqu’il sent ses mains sur ses épaules que Kiwoo revient à terre, violemment. Quoi, quoi, quoi ? Ses jambes prennent un chemin qu’il n’avait pas prévu et une légère moue vient peindre ses traits alors qu’il est en train de réaliser qu’il est en train… de se faire kidnapper. « N-non, je peux pas… ah ! » s’exclame-t-il en se repliant sur lui même lorsque Nayung vient le toucher, le rouge lui montant aux visages. « Arrête ! » se plaint-il doucement. Son comportement lui rappelle souvent celui de sa propre maman. Les deux plus fortes pour l’embêter et le gêner, il doit l’avouer. Les sourcils froncés dans une moue mécontente, Kiwoo tente de supplier Nayung avec son regard. Il entrouvre les lèvres. Il suffirait qu’il lui dise qu’il avait prévu quelque chose avec quelqu’un d’autre. Mais il sait ce que cela impliquerait : des questions sur qui et pourquoi, et peut-être que le couloir de l’hôtel n’était pas le meilleur endroit pour ça. La déception vient le prendre tout entier. Il ne goûtera pas au baume aux fraises. Il espère au moins que ce n’est que partie remise. Se mordant l’intérieur de la lèvre sans rien dire un moment, il finit par soupirer. Comme acceptant son sort. Repartant à l’intérieur de la chambre pour attraper son manteau, il en profite pour envoyer un message à Miran. « Je suis désolé. Je me suis fait coincer par ma manager. » envoie-t-il pour se justifier, coupable d’annuler leurs plans aussi rapidement.

Kiwoo ressort bien vite, un air toujours penaud au visage, et un regard qui évite consciemment celui de Nayung. « Tu n’avais personne d’autre avec qui... » commence-t-il, avant de s’arrêter, craignant qu’elle ne le prenne de la mauvaise façon. Mais c’est vrai, où sont les autres ? C’est à cause d’eux, tout ça ! « J’espère qu’il est bon. Leur chocolat. » marmonne-t-il en s’engageant dans l’ascenseur avec Nayung. Fourrant ses mains dans les poches de son manteau, s’agitant nerveusement. Envie de regarder son portable, frustré de sa sortie avortée. Kiwoo tente de se changer les idées alors qu’ils s’engagent dans les rues du village, mais n’y parvient pas entièrement. « On restera longtemps ? Tu crois ? Ou trente minutes, c’est bien ? Quarante ? » demande-t-il en regardant Nayung, torturé par la culpabilité de demander tout ça pour aller retrouver Miran le plus vite possible. Ce n’est pas qu’il n’apprécie pas la compagnie de Nayung, il sera toujours reconnaissant de l’attention qu’elle lui porte (même s’il pourrait se passer de la torture physique et mentale), mais dernièrement, son esprit lui empêche de donner trop d’espace à quiconque d’autre dans sa vie.

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Ah ce Kiwoo… Si elle ne comptait pas tomber sur lui de prime abord, ce dernier toujours fourré elle ne savait où depuis leur arrivée -à croire qu’il y avait plus fort que Suho pour échapper à sa vigilance maintenant-, elle n’en était pour ainsi dire pas mécontente. Contrairement aux autres avec lesquels elle était plutôt proche, pouvant parler de presque tout sans détour (bon, surtout Dohyun avouons-le, de tout et rien même), leur leader avait toujours été un peu plus distant avec elle. Surtout au début où rien que la regarder en face était une épreuve, ayant cru réellement les premiers mois qu’il ne l’appréciait guère. Qu’elle le dérangeait plus qu’autre chose. Mais de l’eau avait coulé sous les ponts, il s’était habitué à sa présence -du moins elle supposait- et ils avaient réussi à engager le dialogue presque naturellement, bien que cela reste souvent de l’ordre de banalités. Parler des enfants. Parler des entraînements. Mais jamais vraiment de lui. Au fond, sans doute aurait-elle aimé que lui aussi ait la force de venir la voir comme Jibae lorsqu’il était au plus bas, sachant pertinemment qu’il n’avait pas été bien pendant une longue période mais bien incapable de lui venir en aide. Certaine que si elle avait abordé le sujet, il se serait refermé comme une huitre et aurait fuit le dortoir ainsi qu'elle. Alors elle avait fait comme si de rien était, forcé les sourires rassurants et tenté de faire du dortoir un cocon protecteur. Elle ne voulait pas les forcer à se confier, elle préférait leur faire sentir qu’ils seraient toujours dans une zone de confiance entre ces quatre murs.

Toutefois avait-elle été vraiment surprise de remarquer son moral grimper en flèche ces dernières semaines et atteindre un sommet après la période de Noël. Ou était-ce le nouvel an ? Elle ne saurait trop dire quel était le déclencheur ni quand il avait opéré exactement, cela ne l’empêchait pas d’en être reconnaissante. Elle était rassurée et foncièrement heureuse de le voir moins torturé. Plus souriant. C’était tout ce qu’elle lui souhaitait, tout ce qu’elle leur souhaitait tous au final, et elle espérait pouvoir maintenir sur ces lippes ce rayon de bonheur qui s’y dessinait. …même si parfois, elle ne résistait pas à l’envie de le taquiner un peu, comme présentement alors qu’elle tatait ses biceps. Il fallait bien que quelqu’un le félicite ! Tout ce travail à la gym avait après tout fait des merveilles et elle espérait que les fans le reconnaîtraient à sa juste valeur. Qu’elles lui donneraient l’amour nécessaire pour qu’il puisse s’épanouir. Elle aimait vraiment trop ses petits. Elle ne s’attendait toutefois pas à pareille moue boudeuse et regard suppliant pour un simple chocolat ! Appuyée contre le mur, la jeune femme le détaille sans détour, semblant être la spectatrice d’une pièce de théâtre improvisée entre ses expressions, presque capable de suivre le fil de ses pensées qui jouaient assurément au ping pong. Et alors qu’il fait demi-tour la mort dans l’âme, elle se force à se mordre la lèvre et se faire violence pour ne pas exploser de rire, pas moqueuse pour un sou mais débordant d’un amour maternel trop violent. Et d’une bonne dose de taquinerie aussi. Il était amoureux ou quoi ! Venant de lui, elle n’avait jamais vu ça.

Elle se promit de faire une ou deux allusions subtiles -ou pas- pendant leurs sorties, préférant pour l’instant placer le sujet sous cape pour ne pas le faire fuir définitivement. « Avec qui boire un chocolat ? Oh si, j’avais plein de gens, ne t’inquiète pas pour moi. Mais tu es l’heureux élu, bonne nouvelle, n’est-ce pas ? » Tout son corps lui disait le contraire, tordant un peu plus son être d’une envie violente de s’esclaffer, mais elle se retenait tant bien que mal, lui tapotant le dos pour le faire avancer, un sourire tremblotant de malice fiché sur les lippes. Elle n’aurait trop su dire si c’était lui qui était plus ouvert ou elle qui le connaissait désormais si bien pour qu’actuellement elle arrive à lire en lui comme dans un livre ouvert, le fait est qu’elle adorait ça ! Il était vraiment trop mignon avec son petit air bougon. « Le meilleur du monde qu’on m’a dit. Toi qui a mangé mon calendrier de l’avent en presque une fois, tu ne devrais pas en être mécontent, non ? » Oups, elle n’aurait peut-être pas dû dire qu’elle savait ? Quoi qu’à bien y réfléchir, si, pourquoi se priver de l’embêter franchement ? De toute façon, il avait clairement les idées ailleurs alors qu’ils quittaient l’hôtel, se surprenant à devoir accélérer le pas. « Tu veux pas courir pour y aller et faire un one shot aussi tant que tu y es ? » ne peut-elle s’empêcher de demander, le sourcil haussé et la mine sévère, ses anciens talents d’actrice ressortant. « Tu as un train à prendre ou c’est ma compagnie qui ne te convient guère ? » Elle savait l’un comme l’autre faux mais elle avait appris que parfois, avec lui… Il fallait le secouer pour qu’il daigne se confier. Et puisqu’ils étaient arrivés à bonne adresse, elle plaça sa main au creux de son dos pour le faire pénétrer à l’intérieur, l’empêchant ainsi de faire demi-tour. « Deux chocolats chauds avec supplément guimauve s’il vous plaît ! » Puisque visiblement il fallait se presser… Elle lui épargnait la torture d’attendre la serveuse. Mais pas celle de devoir s'expliquer.  

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Bonne nouvelle ? Excellente nouvelle ! Kiwoo ne peut que forcer un mini sourire (ce n’est pas comme s’il sourit beaucoup d’habitude de toute façon), tandis que Nayung semble enfoncer un peu plus profondément le couteau dans la plaie. Bien sûr il ne peut pas exactement lui en vouloir : après tout, il aurait pu lui dire, directement. j’ai des plans avec l’amour de ma vie et tu ne peux pas savoir combien elle me manque et comment j’ai envie de l’embrasser s’il te plaît laisse moi partir quand on aura débuté j’aurai encore moins de temps de la voir, ça aurait été vite. Kiwoo ne sait même pas si Nayung est au courant. Probablement que si un des garçons lui avait dit, elle l’aurait coincé un peu plus rapidement. Et il ne peut pas fuir la tâche éternellement, il faudra bien qu’il se jette à l’eau une bonne fois pour toute. Mais si… mais si elle lui dit de rompre avec Miran ? Ou si elle lui dit de quitter le groupe ? Ou qu’il est un affreux membre et leader d’avoir fait une chose pareille ? Toutes ces peurs tournent sans cesse dans sa tête. Il se sent étouffer.

Lui qui pensait être subtil (comme si), sent tout retomber lorsque Nayung le confronte directement à ce sujet. « Non… non, j’aime ta compagnie, je veux dire, ta compagnie, elle est, oui, bien, c’est pas ta, toi, c’est, juste, non. » balbutie-t-il en la suivant à l’intérieur du café où ils pourront boire ce fameux chocolat, sentant la nervosité monter un peu plus avec les secondes qui passent. Et s’il essayait de s’étouffer une bonne fois pour toute avec le liquide brûlant ? Oui mais alors, il échapperait à Nayung, mais il ne reverrait plus jamais Miran et ça, ça il ne peut pas l’imaginer…

Laissant Nayung commander, il finit par prendre le plateau avec leurs deux chocolats lorsque celui-ci arrive pour leur prendre une petite table, avec vision sur le village. Il y a beaucoup de couples qu’il peut apercevoir, ainsi que des groupes d’amis, et le reste. Une petite moue triste vient le prendre un instant, avant de prendre le gobelet entre ses mains pour se réchauffer. « Tu as fait exprès de me coincer ? » demande-t-il en relevant finalement le regard en direction de Nayung. Et si elle sait ? Et si elle sait… mais qu’elle attend juste que ce soit lui qui lui dise, directement ? L’option est plus que probable. Se mordant nerveusement l’intérieur de la lèvre, Kiwoo continue à la regarder avant de reprendre la parole. « Tu… tu n’as rien de spécial à me dire… hein ? » souffle-t-il en laissant paraître l’inquiétude sur son visage. « Il n’y a rien, de particulier… C’est parce que… Enfin moi non plus j’ai rien à dire… Je crois… sauf si toi tu as… quelque chose... » Il s’égare, plisse les yeux, et décide finalement de retomber dans le silence histoire de ne pas empirer la situation.

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Plus il parlait, plus il semblait évident que Kiwoo s’enfonçait, gigotant dans des sables mouvants et pensant ainsi s’en défaire. Foncière erreur. Chaque mouvement l’emprisonnait un peu plus, le sable l’encerclant et l'étouffant. Jusqu’à ce que même ses mots lui soient volés, balbutiant ce qui ressemblait à des excuses, désolé de vouloir lui fausser compagnie. Peut-être par le passé en aurait-elle été affectée, pensant qu’il ne l’aimait guère mais actuellement… Elle faisait son possible pour ne pas montrer qu’elle riait sous cape, se vengeant bien assez en le laissant s'empêtrer. « Si tu aimes ma compagnie alors, il n’y a pas de souci. On prendra touuut le temps qu’il faut pour bien savourer, ne t’en fait pas. » Et oui, elle aussi pouvait jouer à ça s’il la cherchait trop, le petit poussin croyant pouvoir tromper la vigilance maternelle. Loupé ! S’il voulait fuir, il allait déjà devoir s’expliquer. Et elle n’accepterait décemment pas des banalités. Quand elle le voulait, elle pouvait être une vraie sasaeng comme un certain enfant le dirait.

Elle le laissa néanmoins d’abord aller chercher la commande et s’installer, pas sadique au point de le cuisiner en pleine rue. Non, les bons plats étaient toujours ceux qui mijotaient le plus longtemps, rendant la viande tendre et les saveurs décuplées. Elle le laisse donc s’exprimer, la première question qu’il lui pose dessinant l’ébauche d’un sourire et venant relever sa fossette. Si elle avait fait exprès ? Pourquoi l’aurait-elle fait ? Répondre par la négative aurait été une option, oui, mais à bien le regarder, il était sur le point de flancher, ses pensées s’entrechoquant dans ses prunelles où elle voyait danser ses insécurités. Il pensait à quelque chose en particulier. Quelque chose qu’il ne voulait pas lui dire apparemment. Et sans doute aurait-elle dû respecter son choix, seulement… C’était plus fort qu’elle, d’autant lorsqu’il continua sur sa lancée. Quelque chose à lui dire, hein ? Devait-elle le gronder ? Apparemment il avait fait quelque chose de mal, oui, décuplant sa curiosité. Il ne savait vraiment pas mentir… Laissant planer le silence encore un peu, venant souffler sur son chocolat puis en boire une gorgée, elle resta là à regarder sa tasse fumante, jouant avec les guimauves du bout de sa cuillère. « Et si j’avais fait exprès ? » Comment distiller lentement le doute, se refusant toujours à le regarder, comme absorbée par sa tasse, la voix neutre. Les secondes s'égrènent avant qu’elle ne relève finalement ses obsidiennes droit dans les siennes, le visage impassible et la voix traînante bien que ferme. « Tu es sûr de n’avoir rien à me dire, Kiwoo ? » Elle savait le torturer, oui. Seulement, il aurait pu tout lui avouer de lui-même alors… Elle ne se sent pas tant désolée, préférant soupirer tout en reposant son dos contre le dossier, les bras croisés. Plus vite il passerait aux aveux… Plus vite elle le libérerait.  

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Le stress noue ses entrailles. Son regard se fait fuyant : tantôt en direction de la vitre, tantôt en direction de ses propres mains autour de sa tasse, tantôt sur le reste du café. Et il n’a envie que d’une chose : sortir son portable et appeler Miran à l’aide. Sauf que… ça n’arrangerait rien du tout, hein ? C’était exactement pour ça qu’il était là. Sa jambe qui rebondit violemment sous la table, témoin de sa nervosité. Et Nayung qui, sans qu’il ne le sache heureusement, ne fait que renforcer cet état chez lui. Alors qu’elle lui répond son regard monte en sa direction, et la douleur peut se percevoir au fond de ses yeux brillants. Qu’elle arrête de le torturer, qu’elle arrête !!!

Son visage se contracte. Il reste un instant silencieux, la mâchoire serrée, les dents tout autant. De toute façon elle sait. Elle a réussi à installer le doute chez lui et maintenant il en est persuadé : elle sait tout !! « Quoi, tu as regardé dans mon téléphone ? » demande-t-il en se redressant légèrement. Parce que tant qu’à être coincé au coin du mur, peut-être peut-il faire finalement semblant d’avoir confiance en lui. « Ce n’est pas parce que j’ai autant de photos d’une fille dans mon téléphone que ça veut dire quoi que ce soit ! » Ah. Il s’enfonce sans s’en rendre compte. Son regard captant celui de Nayung et tentant de lui répondre avec autant de force qu’il le peut, malgré ses membres tremblants. Sa gorge serrée avec laquelle il peine à déglutir. Où va aller cette conversation ? Va-t-elle réellement le tuer ? Va-t-elle exiger qu’il rompe avec elle maintenant et tout de suite ? Eh bien, il ne le fera jamais ! « Pourquoi est-ce que tu veux me faire souffrir ? » lance-t-il en élevant légèrement la voix, laissant paraître son agitation. « Je ne laisserai jamais ça piétiner sur le groupe ! Je suis sérieux durant mes entraînements !! Je ne vais la voir que quand j’ai du temps libre et je mets mon téléphone sur silencieux quand elle m’envoie des messages ! » lance-t-il à une vitesse impressionnante, sans réaliser qu’il a lui même avoué tout ce qu’il voulait secret.

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S’il y avait bien une chose que Nayung se demandait, estomaquée, c’était comment elle avait pu passer à côté. Comment diable n’avait-elle pas pu remarquer un tel changement chez lui, quand bien même elle le trouvait plus joyeux. Comment elle avait pu être aussi aveugle quand tout son être, dans les moindres détails, respirait le stress et semblait sur le point d’imploser. C’était flagrant, en cet instant, qu’il lui cachait quelque chose. Et elle qui était fine observatrice d’ordinaire se trouvait presque déçue de ne pas avoir découvert le pot aux roses plus tôt. Etait-ce pour ça qu’elle le faisait tant mariner ? Qu’elle le torturait sans gêne avec ses insinuations alors qu’il tapait nerveusement du pied et fuyait son regard plus vite qu’il courait en cas d’attaque de zombies ? Sûrement un peu. Mais c’était aussi bien trop drôle, il fallait l’avouer, et elle ne pouvait s’empêcher de le taquiner quand il enfonçait la porte à grande vitesse à peine commençait-elle. Vraiment… Kiwoo était du genre à ne pas pouvoir tenir un interrogatoire. Et bizarrement, ça l’arrangeait.

Aussi lui laisse-t-elle tout l’espace pour s’exprimer, haussant un sourcil lorsqu’il insinue qu’elle fouillerait son téléphone, ayant toujours respecté leur vie privée mais n’en pipant mot. S’en gardant pour l’instant. Il était au bord du gouffre, il serait idiot de le couper en si bon chemin. Et elle fait bien puisqu’il continue son explication, une fille apparaissant dans la conversation, dont il aurait visiblement plusieurs photos. Avait-elle touché juste en blaguant tout à l’heure ? Etait-il amoureux ? Imperceptiblement, un sourire se dessine puis se rétracte sur ses lèvres, se félicitant d’avoir été actrice par le passé. Elle n’était pas certaine qu’il faille un grand niveau pour le berner une fois jeté dans la fosse aux lions mais tout de même. Elle voulait jouer son personnage à fond, lui répondant juste un « bien sur » dénué de vie, ses prunelles toujours ancrées dans les siennes. Comme si ça ne voulait vraiment rien dire. Kiwoo… Kiwoo. Si naïf. Qui essayait-il de berner, elle ou lui ? A le voir ainsi monter dans les décibels et paniquer d’autant plus, elle pariait sur la première option, le café heureusement vide. Et maintenant elle voulait le faire souffrir. Intérieurement, elle ne savait si elle voulait rire aux éclats ou se vexer d’être vue ainsi, ressemblant à ses yeux à la parfaite tortionnaire mais décidant de ne pas prendre trop à crédit ce qu’il disait sous la panique. C’était mieux ainsi. Et ça porte ses fruits puisqu’il continue de s’enfoncer, les détails affluant tant et si bien qu’il ne lui ait que trop aisé de comprendre la situation. Il était amoureux et en couple. Et ça durait minimum depuis le mois de décembre, au vu de son brusque changement d’humeur. Bien. Il ne lui restait plus qu’une chose à savoir. « Oh vraiment ? Moi qui pensais que tu t’enfermais tout le temps dans la salle de bain pour lui parler à cette… Comment elle s’appelait déjà ? Son nom ne doit pas être fort original… » Et elle soupire, faisant mine de réfléchir en tapotant ses doigts contre le bois de la table, attendant qu’il complète, s’outre ou peu importait. Au fond, elle n’était pas sûre que ce soit la raison de ses trop nombreuses excursions impromptues dans la salle de bain, préférant toutefois le penser plutôt que de s’imaginer autre chose mais… Au pire pourrait-il nier tout en lui donnant d’autres informations. Elle ne cracherait pas dessus.

Ce n’est qu’une fois qu’il lui eut répondu qu’elle se permit de redevenir sérieuse l’espace de quelques secondes, réellement, plantant ses obsidiennes dans les siennes sans lui laisser la moindre chance de s’échapper. « Tu l’aimes ? » Toujours aussi directe. Mais c’était à ses yeux la plus importante des questions, quoi qu’à l’entendre parler, elle n’en doutait guère vraiment.  

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Il a fini de parler. Un peu essoufflé et surtout nerveux, son cœur battant à toute allure, sans savoir à quoi s’attendre. Nayung… n’a jamais été méchante avec lui, pas vraiment. En vérité, il ne la trouve même pas réellement sévère, étant souvent d’accord avec elle en ce qui concerne les décisions du domaine des crowns ou de la vie au dortoir. Mais au final, la connaît-il tant que ça ? Non. Il ne la connaît même… pas du tout. A partir du moment où elle leur avait été assigné, il avait fait de sa mission de vie de l’éviter le plus possible, trop inconfortable à l’idée d’interagir avec une inconnue qui plus est une femme. Ces derniers temps, son anxiété à l’avoir dans les parages s’était un peu amenuisée, mais il restait, il l’imagine, celui qui lui avait le moins parlé de tous les membres du groupe. Que pourrait-il lui dire ? Kiwoo avait toujours été réservé et privé. Et le fait qu’elle ait l’air aussi extravertie et ouverte lui avait toujours fait un peu peur. Si elle ne doit pas en connaître beaucoup sur lui alors il en connaît encore moins sur elle. Il s’en rend compte avec un léger soupçon de honte.

Elle appuie encore. Le rouge lui monte encore plus intensément aux joues, d’imaginer que Nayung a remarqué ses passages fréquents dans la salle de bain. Était-ce si évident que ça ? Il avait fait attention, pourtant. Il se serait laissé fondre entièrement dans cette anxiété si elle n’avait pas utiliser les mots cette et pas être fort original. Quoi ? S’il ne connaît pas Nayung, il ne l’avait jamais vue comme une femme méchante. Parlerait-elle comme ça d’une personne qu’elle ne connaît même pas ? Il ne peut s’empêcher de s’offusquer pour Miran. Elle n’a rien fait. Elle ne mérite pas que quelqu’un puisse parler d’elle de cette façon. « Ne parle pas d’elle comme ça. » lance-t-il un peu plus assuré tout d’un coup. Ses sourcils se fronçant. « Elle n’a rien fait de mal. Je ne veux pas que tu parles… mal… d’elle. » déclame-t-il en laissant son regard se baisser à nouveau. Ses dents torturant intensément l’intérieur de sa joue. Le silence s’étirant.

La question qui finit par s’échapper de ses lèvres le surprend, tant qu’il tape sans faire exprès dans son gobelet et renverse un peu de son chocolat sur la table. Kiwoo attrape précipitamment des serviettes pour tout éponger sans rien dire. Son cœur battant à toute allure. Qu’est-il sensé répondre à ça ? Qu’il l’aime… Il l’a déjà dit à Miran, une fois. Mais ça ne compte pas vraiment. Il lui avait dit avant de lui parler de Suho alors… Alors c’est comme s’il ne lui avait pas dit du tout. Est-ce qu’il l’aime ? Pour lui c’est une évidence et un mot qu’il doit retenir de s’échapper de ses lèvres, mais c’est aussi quelque chose qu’il ne veut dire à personne avant elle. Se rasseyant sur son siège après avoir tout nettoyé, il ne peut que regarder vers le bas sans parvenir à rien dire. Le silence s’étire encore un peu. Il finit par venir acquiescer à peine de la tête, pour ne pas aller entièrement contre ses principes. Son regard finit par se relever en la direction de Nayung pour se plonger dans le sien. « Est-ce que c’est mal ?... » Il le sait. Que c’est mal. Parce qu’il va débuter dans un mois à peine. Il n’a pas le droit d’être avec qui que ce soit, même s’il ne comprend pas exactement pourquoi. Tout ça lui semble bien trop cruel. « Je ne veux pas… Je ne peux pas... » balbutie-t-il sans savoir ce que Nayung en dira. L’émotion contractant sa poitrine et venant embuer ses yeux. Il renifle. Son regard tombe à nouveau. « Ne me fais pas la quitter. S’il te plaît... »

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Ne parle pas d’elle comme ça. Nayung avait imaginé bien des scénarios pour répondre à son coup de pression, ne connaissant certes pas Kiwoo sur le bout des doigts mais l’ayant assez observé pour le comprendre ne serait-ce qu’un peu. Seulement, qu’importe l’angle sous lequel elle le prenait, jamais elle n’aurait cru l’entendre dire ça. Jamais… Elle n’aurait pensé qu’il aurait le courage de la défendre dans cette situation, lui prêtant le seul bouclier qu’il avait. Avec assurance. Avec une pointe d’énervement également, le regardant scotchée se triturer la lèvre, sans savoir quoi répondre. Soufflée, certes, mais bizarrement dans le bon sens du terme, s’efforçant avec toute la concentration qu’il lui restait de ne pas sourire de plus belle. De ne pas venir décoiffer non plus ses cheveux avec tendresse. Il était… Beaucoup trop mignon. Et avait vraiment bien grandi aussi, bien qu’il soit toujours aussi timide et maladroit, retenant comme si elle allait mourir l’éclat de rire qui s’était logé dans sa poitrine et lui tendant à la place les serviettes de la table d’à côté. Le laissant s’acharner sur la tâche pour se calmer, lui donnant juste du tissu en renfort. Attendant qu’il soit de nouveau assis pour obtenir sa réponse, ne le pressant nullement et décelant sa réponse dans le bref signe de tête qu’il lui offrait. Ainsi il l’aimait. Et elle soupira, vidant ses poumons d’air à sa première question. Si c’était mal. « Oui. » Ça l'était. Selon la société. Selon ces maudites règles que les supérieurs semblaient avoir instaurées. Peu désireuse de mentir ou de lui tracer un chemin illusoire fait de lumière. De ne pas le prévenir des risques qu’ils prenaient tous deux quand bien même ils devaient le savoir. Seulement… Elle était incapable de jouer pleinement le rôle du bourreau. De lui dire ce genre de mots qu’il semblait lui prêter ou le faire culpabiliser, son cœur s’accélérant à l’inverse d’une joie qu’elle peinait à dissimuler et englobait tout son être. Elle était heureuse. Pour lui. Pour eux. De savoir qu’il avait pu trouver en quelqu’un une ancre et n’avancerait pas toujours seul sur ce chemin qu’il semblait s’être tracé. Ça la rassurait, de le savoir accompagné. Aimé. Chéri. Et elle n’aurait en fin de compte rien pu demander de mieux que de l’apprendre, quand bien même c’était interdit.

Aussi lorsque finalement ses pensées semblent se mettre en ordre et ses sentiments se tasser un peu, les orbes tout de même embuées, elle ne peut s’empêcher de venir doucement décoiffer ses mèches de cheveux, les caressant tendrement comme elle le ferait pour son enfant. Ce qu’il était au fond, même s’il ne semblait trop aimer cela. Tant pis pour lui. Tant pis pour elle aussi. « Je ne te forcerai jamais à la quitter, Kiwoo. » Une vérité, qu’elle se devait de clarifier. « Pourquoi le ferais-je alors que l’amour est si rare et précieux ? » Elle-même ne l’avait encore trouvé avec les années et n’était pas aigrie au point de croire qu’il avait la vie devant lui. Que le travail passait avant. Ce n’était que foutaises et contes pour enfants. « Je ne vais pas te dire que c’est un choix judicieux au vu de vos carrières respectives, du moins si elle est bien dans l’idoling aussi ? Parce que non, je ne sais pas qui c’est, je te poussais juste à le dire, et non je ne savais pas que tu avais quelqu’un, tu t’es grillé seul, encore plus désolé. » La grimace qui s’étire, se mordant la lèvre intérieure mais ne pouvant empêcher cet éclat de rire, soupirant pour tenter de reprendre son sérieux et prenant une nouvelle gorgée. « Néanmoins, je ne serais jamais celle qui vous mettra le couteau sous la gorge, sûrement pas. Mon rôle est de te conseiller et de t’aider, pas de te rendre malheureux, tu sais ? » Haussement de sourcil révélateur, soulevant tout ce qu’il avait dit plus tôt et pour quelle tortionnaire il l’avait fait passer. « Mais outre le fait d’être heureuse pour toi, sincèrement, je préfère être au courant pour pouvoir agir rapidement en cas de pépin. Savoir quand tu la vois et où. Pas pour vous stalker mais trouver un alibi. Connaître son nom et son agence aussi, pour potentiellement vous trouver un lien et des amis en commun s’il faut nier. Est-ce que tu me suis ? » Sans doute était-ce beaucoup pour lui qui semblait avoir vu la mort en face, elle trouvait pourtant important qu’ils aient cette discussion. Et le plus tôt était le mieux, s’autorisant néanmoins à sourire avec malice en le détaillant. « C’était elle que tu allais voir ? C’est pour ça que tu tentais par tous les moyens de te soustraire à ma présence ? Oui, ça aussi j’avais compris, désolé. » Et elle boit une nouvelle gorgée, l’éclat dans ses pupilles lui signifiant le contraire, à savoir qu’elle n’était pas du tout désolée. Surtout alors qu'elle avait dû lui tirer les vers du nez. Fils ingrat !

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Le fait d’avoir dit ça aussi directement (aussi directement qu’un hochement de tête puisse vraiment l’être) le plonge dans une timidité sans fin. Mais plus accru que cette gêne est la panique. Ne connaissant pas assez Nayung pour savoir ce qu’elle en dira, ce qu’elle en décidera. Tout entier pris par l’anxiété mue du fait de ne pas savoir ce qui se passera à la prochaine seconde. Il ne veut pas… d’une nouvelle raison de se détacher de Miran. Pas alors qu’il l’a retrouvée il y a si peu de temps, pas alors qu’il y a quelques semaines à peine, il pensait la perdre pour toujours. Les choses avaient changé si rapidement. Kiwoo ne pensait pas que Suho se détacherait aussi facilement de son cœur. Il n’avait pas pensé non plus que le sentiment d’amour, pouvait être plus plaisant que la torture dans laquelle il baignait les mois précédents.

Le premier mot qui s’échappe des lèvres de Nayung fronce ses sourcils. Une nausée caractéristique venant prendre ses entrailles et son visage se contractant. Non. Elle ne peut pas lui dire ça… il refuse de se sentir coupable. Il refuse de se sentir coupable pour une femme qu’il aime autant, et pour un sentiment aussi agréable. Est-ce qu’il le doit ? Il s’apprête à se justifier, il s’apprête à la supplier de trouver une solution lorsque ses doigts viennent se poser sur le sommet de sa tête. Un arrêt. La surprise. Que fait-elle ? Il tangue à nouveau vers l’extrême inverse, papillonnant bêtement des paupières. La phrase qu’elle lui offre lui donne tant de soulagement qu’il veut en pleurer. Alors… alors il n’y a pas de problème ? Alors il peut rester avec Miran ? Alors… alors a-t-il stressé autant pour rien ? Il est surpris de ses mots. Sûrement parce qu’il l’imaginait autrement. Rien que par son statut de manager, il s’était toujours attendu à ce qu’elle trouve à redire avec chacune de ses actions sans voir plus loin que ça. Le fait qu’il ait été aussi inconfortable de sa présence depuis le début l’ayant dérobé de toute opportunité d’en savoir un peu plus à son sujet.

« Lee Miran. » finit-il par souffler du bout des lèvres, en baissant le regard, gêné. « Elle est dans le groupe Twinsis. » ajoute-t-il pour préciser. Qu’elle sache qu’ils sont dans la même agence. Qu’elle la connaît probablement, et l’a aussi sûrement croisée dans les couloirs. Un silence qui s’étire où il se mord l’intérieur de la lèvre, nerveusement. « Je suis désolé. » souffle-t-il avant de s’expliquer, « d’avoir pensé que... » Ses sourcils se froncent, « d’avoir pensé que tu serais méchante ou sévère… c’est juste que… j’avais peur... » souffle-t-il en fermant les paupières un instant, laissant un soupir lui échapper. « Tu n’as pas besoin de faire tout ça… pour moi. Je ne veux pas te déranger... » Il se sentirait mal à l’aise qu’elle fasse des efforts pour lui. Incapable d’imaginer qu’elle puisse vraiment le vouloir ou surtout qu’il puisse le mériter. « Oui, je voulais aller la voir. Désolé. Encore. » marmonne-t-il, « j’ai peur de ne plus avoir de temps lorsqu’on aura débuté. Alors je profite… de celui qui me reste... » souffle-t-il avant de relever le regard en sa direction. « Tu ne devrais pas être gentille avec moi. Tu es notre manager. Tu n’as pas besoin de te forcer... » achève-t-il dans un murmure, jouant nerveusement avec ses doigts en dessous de la table.

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