Non mais laissez-moi ! (libre)

C'était embêtant. Très, très embêtant. Comment est-ce que j'allais pouvoir gérer cette situation-là, maintenant ? Jamais ô grand jamais n'aurais-je imaginé me retrouver dans un tel scénario, même avec toutes les idées farfelues qui pouvaient défiler à la seconde dans mon ptit cerveau de comique. « Madame, je ne m'appelle pas Kwangil, je m'appelle Ji-Yun. Jiiiii-yun ! » Lui répétais-je un peu fort, pendant qu'elle me tenait le bras. Cette petite mamie m'avait abordé un peu plus tôt en étant persuadée que j'étais son mari et depuis près de dix-minutes, je ne savais pas comment me sortir de cette situation. C'était à la fois embêtant pour moi, mais aussi embêtant pour elle... je veux dire, je m'inquiétais, vous voyiez ? Si elle avait bel et bien alzheimer et qu'elle avait pris le bus qui l'avait amenée jusqu'ici, elle pouvait se mettre en danger aisément. Vu ses habits, c'est d'ailleurs bien ce que je craignais qu'il s'était passé... il fallait que je trouve le numéro de l'hospice le plus proche, mais entre-nous, cette situation avait tendance à beaucoup me stresser, alors j'avais finis par regarder autour de moi d'un air à moitié désespéré, à la recherche de quelqu'un qui voudrait bien venir me donner un coup de main pour gérer cette situation des plus inhabituelles.

Where the Wild Thing Are “He’s just a boy, pretending to be a wolf, pretending to be king”

Wiiiii! Haeyeon avait beaucoup trop de sucre dans son sang après cet énorme café dessert qu'elle avait prit. Elle profitait d'une journée de shopping en solo au village. C'est trop difficile de faire du shopping avec quelqu'un. Ça lui faisait encore plus de distraction et ça la faisait trop réfléchir, si bien qu'elle finissait par ne rien acheter. Bon, on pourrait penser que ça pouvait aider au niveau de ses finances, mais c'est moins pratique lorsqu'il faut absolument acheter un truc important.

Elle traînait au bout de ses doigts un petit sac en papier d'une boutique de petits douceurs pour le bain, des beaux savons qui sentent trop bons. Parfait pour sa maman qui fêtait bientôt son anniversaire.

Se baladant joyeusement dans les rues, elle croisa quelqu'un qu'elle connaisait. Oh, elle était contente de le voir, Jiyun! Ce n'était pas Jiho, mais elle l'appréciait beaucoup aussi. S'il était comme le frère de Jiho, Jiyun n'était pas aussi un peu le frère lointain de Haeyeon?

JIYUN OPPA! Salut~ Oh, c'est ta maman? ... Non? ... Bonjour Madame.

Si elle avait un grand sourire lorsqu'elle l'avait salué, elle avait désormais un regard bien confus en regardant cette petite madame qui ne resemblait pas du tout à Jiyun. Puis elle analysa, un brin en retard, l'expression découragée, désespérée, de Jiyun qui essayait de ravoir la possession de son bras. Mais que c'est étrange tout ça! Haeyeon ne comprenait pas trop. La petite madame répétait le nom de Kwangil.

C'est qui Kwangil?

Quelle ne fut pas mon soulagement en entendant quelqu'un hurler mon prénom ! Même si l'espace d'un instant, je fus stressé à l'idée qu'il s'agisse d'une fan en furie, le visage de la jeune femme me rassura bien vite, puis-ce qu'il m'était familier : il s'agissait de Haeyeon, l'une des demi-soeurs de Jiho et par conséquent, l'une de mes soeurs aussi, puis-ce que Jiho était soit mon frère, soit mon mari - tout dépendait de la situation, lorsqu'il fallait définir la relation qui nous liait. Mon fréri, voila, c'était mon fréri.

« Oh, Haeyon ! »

Un sourire s'était automatiquement peint sur mon visage à sa vue et je secouais un peu la tête à sa question, assez dépité, mais également rassuré de ne plus être seul pour gérer la situation. Sachant que je ne gérais déjà pas très bien mon propre stress, il m'était compliqué d'imaginer le géer pour moi et pour une personne âgée en plus.

« Non... je n'en sais rien, je crois qu'elle cherche son mari, mais elle est complètement perdue. »

Un petit soupir m'échappa en le disant et j'observais encore la dame, puis ma collègue.

« Tu peux m'aider... ? On devrait peut-être appeler la police ? »

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