— ❝ Cette performance, plus que toutes les précédentes, rend Sunwoo nerveux. Il sait qu’il doit donner le meilleur de lui-même aujourd’hui… Il ne peut surtout pas décevoir ceux qui sont venus le voir aujourd’hui, et encore moins les fans potentiels qui ont suivi ses débuts dans l’émission… Son cœur bat plus vite que jamais alors que les derniers préparatifs ont lieu. Il a peur que son bandeau tombe avant le bon moment. Il a peur de ne pas être au point, de ne pas être prêt… Mais il a tellement travaillé… Échouer aujourd’hui, aux côtés d’une personne aussi talentueuse que Saeko, serait tragique.
Elle fait partie des premières idoles qu’il a connues, en arrivant à la Knockout Global, et il s’est dit qu’en plus d’être petite et adorable, elle avait sans doute connu cette solitude horrible… C’est celle qu’il prête à sa petite sœur. Il ne le dira pas, à l’écran. Chacun sera libre d’interpréter la mise en scène comme il le voudra, en dépit des paroles modifiées, des indices laissés… C’est de l’art, après tout. C’est une façon de s’exprimer comme une autre, mais chaque moment, chaque pas, chaque décision a été prise en gardant à l’esprit cette petite sœur qu’il a dû abandonner et pour qui il aimerait être là. Cette peur, aussi, de ne pas pouvoir l’empêcher de devenir comme la femme qu’est sa mère, un être qui n’a jamais souhaité le bonheur de ses enfants, mais bien sa propre fierté, quitte à toujours le dénigrer. Cette compétition lui permet d’y penser beaucoup plus que d’habitude. Il veut lui prouver, si d’aventure elle s’attarder sur cette mise en scène, aujourd’hui, qu’il est capable de bien plus que ce qu’elle a pu dire. Ces chorégraphies et ces paroles à retravailler, ça n'avait pas été le plus simple, mais il a fait un effort. Il l'a promis, après tout.
(Intro) Quand commence la performance, Saeko et Sunwoo se tiennent au milieu de la scène, côté à côte. Leurs tenues évoquent pour l'un celle d'une ballerine, pour l'autre celle d'un pantin, le tout dans un style assez enfantin. Tous deux ont les poignets liés à des fils invisibles. Tous deux portent sur les yeux un bandeau blanc, translucide. Sur l'écran derrière eux, deux mains féminines dictent leurs mouvements. Leurs chorégraphies sont synchronisées, d'inspiration classique, avec quelques mouvements de tutting, plus approprié pour rappeler des mouvements de marionnette, contrôlés et articulés. (0:47 à 1:23) Un danseur s'approche et, d'un coup de ciseaux, coupe les cordes qui les retenaient prisonniers. Sunwoo s'en rend compte et arrache à ses yeux le bandeau qui s'y trouve. Il essaie alors de faire entendre raison à Saeko, qui a toujours les yeux bandés, mais celle-ci quitte la scène et s'éloigne, disparaissant dans les coulisses en laissant Sunwoo au milieu de la scène, baigné dans une lumière glauque et tamisée. Son cœur bat à tout rompre alors qu’il essaie de garder l’esprit clair. Ce n’est pas le moment de se déconcentrer.
Une danseuse s'approche, le chignon strict et sévère. Elle fait signe à Sunwoo de se redresser. Saeko, de son côté, se tient dans son dos, sage, le bandeau toujours présent sur les yeux, dans une tenue toujours aussi immaculée. Quand la danseuse s'en va et la laisse seule avec Sunwoo, il s'approche de Saeko qui se détourne de lui alors que la musique principale commence.
(00:00 → 00:52) Les premières notes résonnent. Sunwoo et Saeko ne se regardent pas. Ils ne se reconnaissent plus, trop différentes pour se comprendre ou même pour s’apprécier. L'image de la danseuse apparaît à l'écran en ombre chinoise. Il a abandonné, elle est soumise à la volonté. Ses mouvements et ceux de Saeko coïncident alors que de faux liens sont tracés à l'écran, reliés à la jeune femme.
« Mother, if tonight is the last night Can’t you accept this love, even if it’s childish? »
Sunwoo disparaître dans l'ombre alors que Saeko prend les devants pour un instant. Ses mouvements sont gracieux, comme la ballerine qu'elle est. Elle est parfaite, contrôlée. Sans un pas de côté. Mais elle ne peut plus sourire. Sunwoo lui-même ne sourit pas, dans son coin d’ombre. On ne le voit plus. Pourquoi le devrait-on ? En voyant sa collègue danser, il sent son cœur se serrer. Il n’a jamais cherché à briller plus qu’un autre, et on le lui a toujours reproché. Il n’était pas assez comme elle, sans doute.
« Just because you gave me this idea of perfection Doesn’t mean I’ve never held resentment toward you »
(00:52 → 01:25) « Please stop playing with my brand new heart My innocent heart »
Une lampe aux couleurs chaudes, orangées, logée sous la robe de Saeko, à l'endroit de sa poitrine, fait écho à l'écran qui se trouve derrière eux, sur laquelle apparaît encore la silhouette de cette femme inflexible. Elle tient dans sa main une lueur similaire et le manipule comme une possession précieuse dont elle peut faire ce qu'elle veut. C’est ainsi qu’il la voit, cette mère dont le seul désire est d’avoir des enfants parfaits, à son image. C’est ainsi qu’il l’imagine, et pourtant, il n’a jamais cessé d’avoir son amour et sa reconnaissance. Aujourd’hui encore, alors qu’ils performent, il se pose la question : le verra-t-elle ? Y prêtera-t-elle-même attention ?
« She's just a girl in front of love »
Tous deux se redressent et Saeko repousse Sunwoo pour se tourner vers l'écran où l'ombre se détourne avant de s'éloigner, devenant de plus en plus petite jusqu'à disparaître totalement.
« I’m just a girl in front of love »
Quand celle-ci disparaît totalement, Saeko se retourne et reprend la chorégraphie, jusqu'au moment où un éclat orangé apparaît sur l'écran du fond : la lampe située sur Saeko s'éteint et semble perdre de sa vivacité.
« Love really really Makes me silly silly »
(01:25 → 01:44) Elle continue de danser et Sunwoo avec elle, reprenant une chorégraphie semblable à celle du début, sur un rythme adapté à celui de la chanson, mais Sunwoo, de son côté ajoute des mouvements pour faire comprendre qu'il arrache les liens qui tenaient encore Saeko. Ceux-ci disparaissent au fur et à mesure sur l'écran qui se trouve derrière eux. Sa plus grande peur est de manquer un mouvement, de ne pas être sur les temps. Il n’a jamais fait aussi attention au moindre rythme, à la moindre note qu’il chante. Il sait qu’il n’a jamais été le meilleur dans ses domaines, après tout.
« I feel so ridiculous You're not ridiculous My heart is really really Cold and Lon'ly Lon'ly I keep getting more childish You're a girl in front of love »
(01:44 → 02:18) Quand arrive le second couplet, ils dansent ensemble au lieu de se rejeter. D'abord à contre temps, ils finissent par danser en harmonie, comme c'était le cas au début, mais cette fois, ils sont libres de leurs mouvements : moins mécaniques, moins contrôlés. Ils n’ont plus peur de rien.
« Because I want to hear the words, “I love you” I’ll probably be crying again, alone tonight Please stop playing with my brand new heart My innocent heart I’m just a girl in front of love »
Après une transition fondue vers un autre ambiance musicale sur un fond noire et fluorescente, Sunwoo et Saeko se tiennent la main, au milieu de la scène et Saeko s'éloigne de lui comme au cours de la première scène. Tout au long de cette section, des serveurs s'approchent d'elles. Sur leurs badges, on peut lire toute une série d'émotions négatives. La colère, la peur, l'envie. La couleur qui ressort sur leurs tenues est associées à ces dernières. Le rouge, le bleu, le vert. Leurs plateaux sont couverts de friandises qui semblent intéresser Saeko, mais Sunwoo la suit de près pour l'empêcher de se saisir de l'un d'entre eux. Ils sont suivis par un projecteur plus fort afin qu'on puisse les discerner dans l'obscurité et suivre leur chemin. Sur l’écran derrière eux, des motifs psychédéliques, mais pas menaçants. Au contraire, on pourrait se laisser tenter par cette douce folie, ce repas offert. Mais il est hors de question de laisser Saeko face à ces émotions négatives dont on tente de la nourrir. Sunwoo essaie de vivre ce moment, comme s’il y était vraiment. C’est ce qu’il doit faire. Pour elle. Pour eux.
Soudain trois coups se font entendre, sonores et sinistres, invoquant un silence lourd, comme sur le tambour d'une porte, suivi du bruit de la porte qui s'ouvre. La danseuse stricte réapparaît et se tient au milieu des serveurs qui se remettent en place de part et d'autre de la scène : Sunwoo et Saeko se cachent parmi eux. Une à une, les lignes sont survolées par les projecteurs. (2:34) Tour à tour, les lignes vont s'avancer un peu plus, jusqu'au-devant de la ligne, où se trouvent Saeko et Sunwoo, qui ne laisseront entre eux que la place d'une personne pour passer.
« She's just a girl in front of love I’m just a girl in front of love She's just a girl in front of love I’m just a boy in front of love She's just a girl in front of love I’m just a girl in front of love She's just a girl in front of love I’m just a boy in front of love She's just a girl in front of love I’m just a girl in front of love »
(3:10)Les serveurs disparaissent de chaque côté de la scène, sous le regard sévère de la mère qui se place entre Saeko et Sunwoo, tournant le dos à ce dernier. Un projecteur les éclaire tous les trois. Saeko le pointe d’un doigt accusateur. Le projecteur les éclaire tous les trois alors que la mère tend l'une des confiseries qu'on a pu voir plus tôt à Saeko. Le projecteur n'éclaire plus qu'elles. La mère lui enlève ensuite le bandeau blanc qu'elle porte depuis le début de la performance et prend sa main pour quitter la scène avec Saeko qui jette un regard à Sunwoo en s’éloignant. « I’m just a girl in front of love » La lumière s’éteint, puis se rallume sur Sunwoo, dans une teinte bleutée. Il regarde vers le public, même s’il ne le voit pas. Il se laisse gagner par une tristesse bien réelle, mais contrôlée. C’est ce qu’il a éprouvé, quand ses parents se sont séparés.
Pour la fin de la performance, Sunwoo, resté seul sur scène, est rejoint par les danseurs. La lumière alterne entre l'éclairage plein et les lumières fluorescentes du début. La chorégraphie a été retravaillée pour mettre en avant le combat contre les émotions négatives. Elles essaient de l’envelopper, de le dévorer, mais il refuse de se battre. Et il souffre. Il souffre de ne pas avoir pu aider Saeko.
« Love really really Makes you silly silly This is so ridiculous This is so ridiculous My heart is really really Cold and Lon'ly Lon'ly You keep getting more childish »
L'obscurité se fait sur l'avant de la scène alors qu'apparaît une maison à l'arrière-plan, bercée de bruits naturels, mais pas pour autant rassurants. C'est la maison en sucreries de Hansel et Gretel, aussi attirante que menaçante, de toutes les couleurs dans un décor de forêt lugubre.
Un bruit d'allumette qui craque, le décor s'enflamme.
Saeko surgit par une petite porte située à l'écran et se précipite vers Sunwoo. Elle l'attrape par la main et ils quittent la scène en courant alors que le feu dévore la maison à l'arrière-plan, puis l'avant plan, dans un bruit de brasier. La voix de Saeko résonne avec de l'écho.
« I’m just a girl in front of love »
Tani Saeko et Kwon Jieun aiment ce message
knockout global
Tani Saeko
Mar 18 Oct - 17:46
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25 ans (12.07.98)
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DIVINE (신성한)
rôle dans le groupe :
LEADER, MAIN SINGER & DANCER ; ACTRESS (JPN)
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JPN CINNAMON ROLL
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Nako bb ♥
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every loml (ava) sky baby (sign.)
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loan's
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Ce fut plus qu’honorée que Saeko avait accepté de participer à cette performance spéciale de Shooting Stars. Certaines mauvaises langues diraient très certainement qu’elle n’avait pas vraiment le choix, mais cela n’enlevait rien à son excitation de participer. Elle avait rencontré Sunwoo en se montrant la plus douce possible, ne voulait pas donner de mauvaise image. Qu’un junior l’ait choisie l’honorait. Etait-elle devenue une aînée que les plus trainees de l’agence regardaient en rêvant ? Ce n’était pas le moment de se lancer des fleurs, cela dit. Participant à la réunion aux côtés de Sunwoo et une équipe, la jeune femme notait les idées du garçon, souriant, encourageante. Le tableau serait magnifique, de ce que cela l’inspirait. Saeko répondait sincèrement lorsqu’on lui demandait son opinion, donnait son avis quand elle était confuse sur une scène. Ce qu’elle avait retenu à la fin de la réunion était qu’elle avait hâte de commencer les répétitions. Celles-ci s’étaient merveilleusement bien passées. Saeko avait appris à connaître Sunwoo, qu’elle s’obligeait à appeler Elijah devant les caméras - le prononçant avec plus ou moins de facilité. Elle avait hâte des débuts de son groupe, il lui avait promis qu’il serait son préféré.
“Elijah ~ Fighting !” Qu’elle lui lança avec entrain, l’encourageant d’un sourire. Habillée et coiffée comme une petite ballerine, Saeko se mit en position. Elle n’avait pas le droit de se montrer nerveuse. Lorsque la performance commença, la Japonaise y mis tout son professionnalisme, comme si cette performance était pour Divine. Et puis, Saeko aimait beaucoup la chanson choisie, une petite perle dans la discographie sulfureuse de CNC. Elle ne pouvait même pas en vouloir à Sunwoo d’avoir choisi une de leurs chansons plutôt qu’une de la discographie de Divine. L’histoire était très belle, racontée avec beaucoup de poésie. Saeko n’avait pas osé demander où est-ce que le jeune trainee avait puisé toute son imagination, car cela semblait personnel. Lorsque la performance toucha à sa fin, une fois dans les coulisses, la jeune femme applaudit Sunwoo. “C’était magnifique, bravo !” Saeko osa une petite accolade, continuant à l’applaudir. Elle était vraiment heureuse d’avoir pu faire partie de l’aventure à ses côtés, et espérait bien qu’il reste en haut du classement (même plus encore qu’il ne l’avait été la semaine précédente), parce qu’il le méritait très clairement !
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Storm clouds may gather and stars may collide, but I love you, until the end of time (come what may)
