abe artémis

Halloween a toujours fait partie de ta vie. Tu la passais dès que cela était possible. Tu te choisissais avec soin un costume, préparais ta maison avec ta maman et/ou passais aux maisons décorées avec une lumière d'allumé. C'est bien important. Ces signes signifient, encore aujourd'hui, que l'endroit offre des friandise aux petits comme aux grands costumés. Tout dépendait d'où tu te trouvais lors de cette journée spéciale. Si tu étais au Japon ou en France, la chose se passait différemment. Les Japonais et les Français ne fêtaient pas cette fête comme en Amérique. Ce qui pouvait être décevant par moment. Heureusement, tes parents faisaient toujours en sorte que tu puisses passer cette journée. Cela n'avait pas changé en grandissant. Les deux seules exceptions sont que ta mère n'est plus là et que c'est toi qui t'organises des trucs. C'est donc ainsi que tu te retrouves à participer, aujourd'hui, à l'atelier de citrouille du Halloween Special.

La première étape ? Se choisir une citrouille. Tu regardes donc attentivement chacune d'entre elle. Tu ne vas pas prendre la première sur le bord. Il faut que tu puisses avoir un modèle qui te permet d'imaginer le visage parfait. C'est après quelques minutes que tu te décides finalement. « Je vais prendre la belle grosse là » t'exclames-tu en la prenant dans tes bras. Ce n'est pas léger du tout. Heureusement, un membre du staff vient t'aider afin de la poser tranquillement sur une table libre. « C'est parfait. Il ne me faut que les outils maintenant. Ne bouge pas. Je reviens ma toute belle » dis-tu à la citrouille avant de te prendre tout ce qu'il te faut. Tes nouvelles armes dans tes mains, tu retournes à ta table en faisant attention à tout ce qui t'entoure. Tu ne veux pas blesser qui que ce soit.

Tu déposes les outils sur ta table et dessines sur la pointe de tes pieds avec un crayon le "cercle" autour de la queue. Cette ligne va te servir d'indicatif pour le découpage et pouvoir vider la citrouille. Une fois celle-ci terminée, ton regard se tourne vers tes outils. « Mais ? » Tu ne comprends pas. Tu ne le vois pas du tout. Tu te baisses donc pour voir s'il ne serait pas tombé au sol. Hormis quelques retailles de citrouilles, il n'était pas en vue. « J'étais pourtant sûre... » C'est à ce moment-là que tu vois un couteau dans les mains d'une personne qui s'était installé à côté de toi. Tu lui souris avant de lui demander s'il ne l'avait pas pris de ton côté. Il te répond par l'affirmatif. Tu hoches de la tête. « Vous en avez pour longtemps ? » Il t'assure rapidement qu'il ne lui reste pas beaucoup à faire. Tu décides alors d'attendre.

Certes, tu pourrais aller te chercher un autre couteau. Ça pourrait prendre moins de temps, mais tu en avais déjà emporté un. Tu es à tes affaires. Pourquoi est-ce que ça devrait être toi ? Heureusement, tu constates que tu avais bel et bien raison de lui faire confiance et d'attendre. Il est déjà à ton dernier coup de couteau. Et voilà ! Il te le redonne et tu peux enfin t'attaquer au chapeau de ta citrouille. Pour un peu plus d'effet, tu te mets à faire le bruit qui survient dans les films d'horreur lorsque la personne va se faire poignarder. Puis bang ! Tu insères ton couteau. Tu t'imagines la citrouille te prier d'arrêter et de lui répondre que tu fais ça pour son bien que tu veux qu'elle soit la plus jolie d'entre toutes. Une fois ta petite scène passée dans ta tête, tu te concentres sur ta tâche pour ne pas te couper. Une idole avec un doigt en moins, ça ne vend pas grand-chose. Il faut être réaliste.

Et toc ! Ah ce doux bruit qui signifie que le découpage, c'est bien passé et qu'il est terminé. Heureuse (On peut le voir avec ton grand sourire.), tu enlèves le chapeau et t'approches du trou. Tu prends une bonne inspiration. Ça sent trop bon. Tu t'imagines déjà entrain de manger des graines, un morceau de tarte aux citrouilles, ... Bref, le bonheur ! C'est à ce moment que tu laisses un petit rire passer entre tes lèvres. Tu repensais à ta scène de tout à l'heure. Si tu avais été dans un vrai film d'horreur et qu'on te verrait sentir ta proie après l'avoir découpé, ça serait vrai ment terrible. Les gens auraient vraiment peur de toi. Par ce moment, on verrait à quel point tu ne vas pas bien mentalement surtout que tu penses à manger son intérieur. Trêve de plaisanterie. Il te faut attaquer la prochaine étape.