| | PERFORMANCE † La scène, je la côtoyais souvent, et je l’avais côtoyé tellement de fois, que ça ne me faisait plus rien maintenant. Les seules fois ou je stressais c’était quand je donnais des concerts où autre. Mais là, c’était bien différent. Il n’y avait pas besoin de stresser, pas pour cette émission. Je le prenais de façon plutôt cool. J’attendais que les autres aient fini avant que ça ne soit mon tour. Je fis signe de démarrer la chanson avant que je ne monte sur tête. Je montais tranquillement avant de donner le ton, et de dire des paroles, en regardant les autres membres. J’en profitais pour leur demander de répéter avec moi puis après moi, les laissant alors faire le ton de la chanson avant de leur faire signe d’arrêter. Je commençais à rapper. Insultes étaient de mise. Pas de petit rap tout doux pour les idoles, non cette fois, je sortais le bon rap, sans me prendre la tête. Je bougeais sur scène, je ne la laissais pas vide, aucun endroit n’était vide. Je me sentais possédé par la chanson, je sentais déjà la transpiration sur mon corps, alors que je bougeais, tout en rappant. Je m’imposais, je restais moi-même pour autant. Je ne faisais pas de show, car j’étais dans une émission. J’avais toujours été comme ça, et ça ne changera pas. Je m’éclatais à dire vrai, et j’aurais même aimé qu’il y ait des fans dans la salle pour entendre leurs cris et leur encouragement à ce que je continue encore plus fort. Je n’étais pas un dieu du Rap, je n’étais que moi-même. Oh Byun Tae, qui faisait du rap depuis tout petit et qui tentait simplement de faire passer sa passion aux gens. Qu’ils aiment ou qu’ils n’aiment pas tant pis, tant que certains appréciaient et trouvaient ça cool. J’étais là, aussi pour montrer et faire découvrir aux gens des choses qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de voir. Tout simplement. Le micro collé aux lèvres, je m’éclatais, je suffoquais, je donnais tout de mon âme dans cette chanson avant de finir sur la dernière note, en hurlant, plus ou moins. Le souffle totalement coupé, j’arrangeais ma casquette avant de m’incliner devant le jury, et retourner m’assoir. Je ne sais pas ce que ça donnerait. Je ne sais pas ce que ça voudra, mais j’espérais simplement qu’ils aient pu voir que j’étais moi-même. Pas de chichi, pas d’artifice, simplement moi, sans prise de tête. Passionné par le rap et la musique. Je vivais pour ça. La musique coulait dans mes veines et ce n’était pas prêt de s’arrêter. | « Owh... » Je me mis aussitôt à pouffer de rire dès qu'il nous sorti la phrase « I have the talent to chew up unbelievably fake rappers » en coréen et nous lança ensuite tout un tas d'autres phrases vraiment agressives. Poh poh pohhh.... mec, je t'aime. Mais... mais... ? Ouhlouhlouh, j'avais déjà entendu ça quelqueuh part, moi. Ne voulant pas provoquer de tensions vis-à-vis des autres, même en plaisantant avec eux, suite au fait que certains aient critiqué l'arrogance et le rabaissement des rappeurs-idoles, au premier tour, je décidais donc que j'allais me retenir de glisser des commentaires (même si les autres devaient très bien savoir que dans ma tête, ça faisait déjà « si tu me dis que lui, t'as tout d'un coup bien aimé sa performance, je rigole » ). Il est clair que les rappeurs se donnaient à fond, pour cette phase-ci, sans penser au politiquement correct. Ca me faisait d'autant plus croire que la partie 'interview' n'aurait jamais, jamais du être notée... ou exister. Oui, ne pas exister, voila. Plus que le fait qu'on était là pour écouter les talents et pas pour entendre quel était le type idéal de X ou Y dans l'industrie, je n'aimais vraiment pas cette dissonance que ça creusait entre la presque « mignonneté » de ce que les participants avaient dit face à la caméra qui leur posait des questions... et les trucs trashs qu'on entendait maintenant. Je n'étais pas certain de comment mettre une note à cette performance, du coup. C'était bien, je m'étais vraiment fais plaisir et je regrettais un peu qu'il n'y ait pas eu plus d'interactions avec le public, vu l'énergie de Byuntae. « Pour quelqu'un qui semblait humble en interview et qui prenait en compte la possibilité de perdre, tu t'es montré bien sûr de toi et agressif vis-à-vis des autres participants, tout d'un coup... et c'était des paroles préparées. » Il ne se prenait pas pour n'importe qui au premier passage et là non plus. Mais... « C'est dommage. T'as donné une chanson de conquérant, là. » Je haussais un peu les épaules. « Ça me donne l'impression que tu voulais être trop politiquement correct en interview, mais que ton côté underground a quand même pris le dessus au final. C'est une compétition, Byuntae... alors t'as le droit d'avoir envie de la remporter et d'assumer ça en l'annonçant aux autres, comme t'assumes dans tes paroles. Surtout que tu peux clairement gagner... » Je souris en coin. Je me demandais si c'était le statut d'idol et le fait qu'on lui ait quand même appris à suivre certains codes de conduite qui avaient créé cette situation aujourd'hui... mais je rêvais de le voir se lâcher un peu plus. C'était intéressant, en tout cas. | Messages : 8016 Age : 31 (240293) groupe : VICT3RY rôle dans le groupe : leader / main rapper / second vocal / parolier nom de scène : MINOH occupation : idole & peintre à ses heures perdues avatar : park chanyeol (exo) crédits : loan ♥ DC : minoh, jiwon, jesse, jaesun, taejoon, kyung, ren, suhee, junsu, minwoo, youngmin, hansoo, yunhwa, raphaël, bohee, jungwoo, moonhwan, you, kyungseok, lucas, bitgaram, sunwoo, chaoxiang Points : 396
C’était l’épreuve technique, enfin, en quelques sortes. J’avais été particulièrement sévère regardant les personnes qui s’étaient contentées de rapper lors de l’épreuve précédente, et encore plus envers Jun Kwang, qui, dans son improvisation agressive, semblait prétendre que ceux qui n’étaient pas de « vrais » rappeurs n’avaient pas leur place. « J’crois que beaucoup d’artistes de cette compet vont nous servir des egotrip préparés du genre. » C’était différent, ici. Les textes étaient préparés à l’avance, les chansons également. Beaucoup d’entre eux venaient de l’underground et je ne m’attendais pas à des discours d’idoles, à parler d’amour ou de printemps. Ils étaient là pour ça, pour se défendre. C’est l’agressivité de l’attaque que j’avais pénalisée précédemment. Parce qu’un freestyle, ça venait du cœur, c’était instantané, pas forcément retravaillé. C’était la pensée nue. Certains rappeurs érigeaient une muraille pour protéger leurs égos, et les chansons le reflétaient nettement. De quel droit aurais-je pu juger le contenu ? Même si je n’avais jamais compris cet acharnement, ce n’était pas ce qu’on me demandait de noter ici. « J’vais pas juger les paroles sur cette épreuve. » C’était dit. « Mais t’as donné de l’énergie pour aller avec ta musique. C'était cohérent. » Et ça m’arrachait la gueule de le dire, putain. « T’as aussi pas mal géré les changements de tempo et les phrases à rallonges. J’vais m'arrêter là. » Parce que c'était Byun Tae. Parce qu'il n'allait plus passer les portes. Pour d'autres raisons aussi, peut-être. — A V E N I RThere's a time to let it grow, there's a time to let it slow, and a time to let it go. (cocoon, cathedral) sign : me'ow; icon: eilyam (bazzart).- Spoiler:
- la meilleure fan:
| « C’est un peu comme s’il se présentait à sa belle-famille juste avant et qu’il se montrait devant ses potes juste après ! » Riant un peu, elle reprit : « Personnellement, je suis moyennement fan de cette prestation, et ces bips de censures m’ont donné mal à la tête. Dans l’ensemble, ton rap était bon, c’était osé de ta part ! » | | | |
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