(ghost) - run, spring day

((performance)) — comme un retentissement ; les voix de la foule qui emplissent déjà la salle et raphaël se sent minuscule face au monde écrasant. dernières retouches de maquillage et ses yeux demeurent fixes sur les silhouettes mouvantes de ses coéquipiers.
étrangement calme, électron libre qui semble dépourvu d’électricité – à se remémorer chaque note à émettre, chaque mouvement de danse à dessiner.
son pied tape nerveusement le sol & le jeune homme finit par se diriger vers doyun, qui semble plus à l’aise que les autres dans ce pays qui l’a vu grandir.
il entoure de ses bras le bras de ce dernier, observe sunan et gibin finir de se préparer.
leur come-back est proche et la pression immense depuis quelques mois ; sans compter les répétitions que raphaël enchaîne sans compter.
ses problèmes de santé semblent passer en arrière plan à son plus grand soulagement ; à ignorer les quelques vagues de fatigue quitte à s’y briser.
le souvenir de LA est encore frais et raphaël le sait — ils se doivent de réussir à sydney, dans la ville de leur danseur préféré.

la porte s’entre ouvre et on les annonce ; dernière chanson avant leur prochain passage. l’inspiration lente et profonde vient gonfler ses poumons d’un nouvel air ; il se détache de son ami et s’avance en premier, qu’à demi confiant.

« saul c’est le moment où tu dois nous servir un discours super encourageant. »

prêt à embrasser cette foule qui les attend.

((performance)) – sydney, ville de son enfance, et il repense à tous les souvenirs qui lui étirent pleinement et vivement ses lèvres.
doyun se sent revivre ; malgré l’angoisse qui lui poignarde le ventre,
malgré le brouhaha intense de la foule et toute la pression qu’il se met – bien sûr qu’il s’en rajoute ;
il veut tout bien faire pour ce passage-là en particulier ;
mieux chanter et surtout bien danser, devant les habitants de ce pays qu’il aime tant.
il veut faire mieux que d’habitude, et cela avec une bonne concentration ; alors qu’il se sent si inférieur au chant pourtant.
il doublera ses efforts, c’est le défi qu’il se donne – alors qu’il se donne déjà du mal, alors qu’il cache tous ses sentiments qu’il ressent avec des arcs lumineux sur son visage.
doyun est bien cachotier.
et il ne le montrera pas devant vous ; c’est trop risquer, il ne veut rien gâcher,
il ne veut pas effacer tous ses rêves tant désirés...

lorsque tu es à ses côtés, l’aîné déboussolé – tu as dû bien ressentir le bonheur et le confort de ton ami,
((mais pas la peur qui surplombe son corps))
et doyun tente de te rassurer, de te montrer qu'il ne faut pas s'en faire – il a bien ce rôle-là, une étiquette maternelle gravée sur son être.
il caresse ton dos et t’offre un sourire qui le sied à merveille, quand tu serres son bras ;
ô raphaël, si tu savais à quel point, tu n’es pas le seul perdu.
doyun peut-être qu’il se sent comme chez lui – mais ça le rend encore plus ému.

- tout se passera bien hyung, on va se donner à fond.

quand tu pars devant, doyun reprend son courage, sautille comme une puce – il ne tient plus en place,
il est encore plus motivé que jamais,
encore plus déterminé – et il le sera davantage si le leader leur offre ce fameux discours de grand passionné.

- fighting fighting !

et voici des mots magiques soufflés d’une façon adorable.
ô doyun, il redevient un enfant en étant ici ; il redevient cet innocent petit garçon,
mais désormais plus grand, plus libre,
plus souriant,
et avec un avenir précieux à la portée de sa main.

((performance)) — La cage qui se soulève en de brèves respirations, saccadées. Souffle emprisonné par la peur qui se bloque en sa gorge. Crissement du manque d'air à l'appel de ses poumons c'est une tentative de sérénité qui se noie dans l'échec.

Saül il est bien trop nerveux.

Mais les vagues de l'esprit qui remuent pour ne pas se noyer, céder à une crise serait le pire des méfait. Il se devait d'être pilier, renfort, soutient de cette équipe aux bras tendu vers les étoiles. Et c'est lui qui les porte sur son dos pour leur permettre d'aller toujours plus haut.

Les yeux clos alors que le chatouillement du pinceau vient parfaire les traits en d'infimes touches, il se répète des milliers de fois les exercices, ramener sa conscience au clair avant d'entamer la performance.

Départ de la chaise pour laisser place à sunan, temps pour lui aussi de revêtir ses plus beaux atours, les mains qui se posent sur les épaules du cadet alors que le sourire se creuse, réconfortant, circulant à s'offrir à ceux qui croise son regard.

Les pas qui s'éloignent enfin du cercle, prière discrète qui s'effectue, habitude prise depuis trop longtemps qui s'éprend de ses membres comme pour le rassurer, avec le soutien de l'éternel à ses côtés.

Même si LA les à déjà préparés, il se veut de pouvoir faire encore mieux. De montrer à tous qu'ils sont capables d'offrir des efforts toujours plus obstiné. Et quand la magie de leur concentration se brise à l'annonce de leur prochaine apparition c'est les mots de raphaël qui le rappellent à sa tâche de meneur.

Bras qui se posent sur les épaules, cercles rapproché alors que sa bienveillance se dépose sur chacun d'eux. Il prend le temps Saül de les regarder tour à tour, enfant stellaire qui illumineront bientôt la scène.

« Comme pour LA, prenez en compte les autres lors de la performance, même si l'énergie de la foule est assez puissante faut pas rusher et tout ira très bien, mais je vous fait confiance, je connais vos capacités à chacun d'entre vous et je sais qu'on va mettre le feu à cette scène ! »

Demi lune qui s'offre à ses lèvres alors que les mots lui manquent pour leur dire à quel point il est fier d'eux et de ce qu'ils accomplissent chaque jour, c'est la main qui se tend pour enjoindre les autres à le rejoindre, crier leur nervosité ensemble pour arriver sur cette scène l'esprit libre.