man vs wild // gabriel

☾ Humidité qui s'étalait sur le front en grosses gouttelettes, saül qui n'as pas besoin de faire le tour du monde pour voir les chutes du niagara alors que sa suer faisait office de trombe d'eau sur son propre crâne. Le chapeau qui se réajuste alors que le chemin se fait plus flou, il ne sait plus ou il met les pieds, quoi qu'ils n'avaient pas vraiment de destination précise non plus. Chemin indiqué par la réceptionniste de l'hôtel, pas trop pentu ou compliqué et suffisamment dépaysant pour leur donner une bouffée d'aventure.

Qui de Gabriel ou lui avait eu l'idée il ne sait plus vraiment, mais les deux baroudeurs n'avaient pas refuser l'envie de s'échapper un peu de l'hôtel, partir de la sécurité et du carcan protéger de l'agence pour ne faire qu'un avec la nature le temps d'un moment. Bear Grills n'avait qu'à bien ce tenir c'était eu les vrai « Man vs Wild. » Sauf que leur faux faciès de Mac Gyver c'était envolé quand 1h dans la randonnée, le chemin avait dû s'envoler et les voilà souffle court, yeux plissé face au soleil à tenter de retrouver le chemin qu'ils avaient empruntés auparavant.

« Il fallait que le réseau lâche à ce moment j'te jure … faut qu'ils retravaillent leur 4G à auckland ça va plus du tout la … »

Regard qui se perd dans le paysage autour de lui, à la recherche d'un arbre qui lui semblait avoir déjà vu, le moindre indice pour pouvoir sortir d'ici et retrouver le bon vieux confort de son lit.

Tête qui se tourne vers Gabriel, au sourire un peu idiot qui s'étale sur les lèvres quand il se rend compte qu'il lui fait de l'ombre

« Au moins d'ici quoi … trois heures il fera nuit non. Tu pense qu'on pourra se repérer avec les étoiles ? T'sais laquelle c'est la grande ourse déjà … ? »

Peut être un brin idiot, ou fou, mais jamais défaitiste.

☾ L’appel de l’aventure - l’air pur, loin de la jungle urbaine qui l’a toujours bercé, pas si loin pourtant de la cité. Un peu de goût d’ailleurs, couleurs étrangères et paysages champêtre pour ravir les yeux de l’éternel citadin ; sourire aux lèvres tandis que les pas le portent sur le chemin. Casquette vissée sur la tête et crème solaire savamment étalée sur les bras pour ne pas gâter le teint parfait et s’attirer ainsi les foudres de l’agence, aucune élégance pourtant en son visage où roule la sueur. Habitué à l’effort qui vient gâter les apparences (tant de temps consacré à la danse), pourtant l’envie de geindre brûle ses lèvres quand son manque légendaire de sens d’orientation le frappe.

Les yeux posés sur le compagnon d’aventures de la journée, à s’improviser rats des champs malgré leur statut de rats des villes. Perdus. Complètement perdus - à ne plus savoir où poser les pieds, enfant perdu plus que jamais lorsque son téléphone lui proclame le redouté, aucun service.

“C’est quoi ce pays où y a pas la 4G partout ? C’est pas si loin de la ville, ici, pourtant, je trouve ça scandaleux.”

À geindre et se plaindre comme le privilégié qu’il est lorsqu’il se trouve loin de son petit confort. Les yeux qui scrutent les environs à la recherche de quelconque élément familier, en vain.

“Ah mais c’est mort, je reste pas trois heures de plus ici, moi ! Déjà j’ai faim puis la nuit il fait genre...noir. Puis la grande Ourse, c’est une constellation, pas une étoile.”

Qu’il ricane gentiment, moquerie amicale à l’égard de l’aîné (de quelques mois seulement).

“Tu crois qu’on peut trouver quelqu’un ici qui nous indiquera le chemin…? N’empêche c’est mal foutu leur truc, ils pourraient mieux baliser leur sentier.”

Grande gorgée d’eau avalée à ces paroles, parce que l’astre solaire semble faire sa mission du fait de carboniser les garçons perdus.

☾ Ils avaient vraiment pas l’air fin tout les deux, cuits par le soleil qui commençait à gâter la peau, tant chérie pourtant pour conserver de sa pâleur. Et puis surtout perdus complètement sans la moindre idée d’ou est le nord ou le sud. Privée de la sécurité de son téléphone il commençait à perdre légèrement les nerfs tandis que son regard ne captait absolument aucun signe, même de la moindre trace de pas les permettant de prendre le chemin du retour.

Et le compagnon qui fait ressentir sa colère et son dégout qu’il partage de tout coeur « totalement scandaleux je suis bien d’accord. » à rire intérieurement du ton de gabriel ainsi perdu en pleine nature, sans en faire transparaître la moindre idée sur les lèvres - ça ne ferait qu’envenimer la situation.  

« ouais ouais, mais si on trouve pas le chemin c’est pt’être ce qui va arriver tho … » phrase laisser en suspens pour s'amuser de voir le visage du second baroudeur se décomposer, même si il se trouvait lui aussi dans le pétrin. « j’ai quelque trucs à manger dans mon sac donc bon en tout cas on peut pas mourir de faim haha … »

Il essayait tant bien que mal de ne pas penser au créatures immondes qui règnent sur le sol et hoche les épaules quand à la remarque de gabriel sur son erreur. Après tout si il retrouvait leur chemin la compagnie des étoiles ne leur sera d’aucun usage.

« J’sais pas … enfin on à pas croiser grand monde depuis le début du sentier non … ? » main balayé en travers du visage pour en retirer la sueur. «  puis ouais .. et nous donner un plan peut être nan ça lui à pas parler à la réceptionniste. » si elle devait avoir leur mort sur leur conscience il n'hésiterait pas à la hanter toute sa vie.

soupir, avant de se poser au sol pour réfléchir à la moindre idée lumineuse pour se sortir de ce pétrin.

« T’sais pas ce qu’on pourrait faire pour retrouver le chemin ? Genre t’as pas mémoriser un peu tout les détour qu’on à fait j’sais pas t’as l’air d’avoir une meilleure mémoire que moi … »

A se creuser la cervelle, et tenter de penser à toute les techniques de survie qui font écho entre ses deux neurones tout en invitant du geste de la main au compagnon de s’installer à ses côtés.

☾ Espiègle d’ordinaire, si calme, courtois, poli - se trouve en cet instant comme un enfant râleur, perdu dans la nature qu’il ne connaît que si peu, en dehors des jardins publics. Hors, semblerait-il que cet endroit soit bien différent du Jardin des Plantes, bien moins familier - soupir. Il tiendra bon tant que son déodorant fera effet - maniaque si propre sur lui ne saurait supporter l’humiliation dans le cas contraire.

Un peu ridicule, parfait cliché du citadin emmené loin de son palais bétonné.

“Je te jure, on pourrait crever de soif ici que personne le saurait à cause de leur manque de réseau.”

À peine exagéré. Et les traits se tirent de frayeur à ses mots - dissimulée quelques millièmes de secondes plus tard, tout de même le temps d’un battement de cil elle fut visible sous le masque.

“T’es pas drôle, Saül…” à la voix pas si rassurée, mais les yeux s’illuminent d’un coup, “À manger ? Merde, je meurs de faim. J’crois que j’ai quelques trucs aussi, d’ailleurs.”

Morfale, qui pourrait avaler la Terre entière sans s’étouffer.

“Pas faux...p’t’être qu’on nous l’a indiqué exprès pour nous perdre. Imagine que la femme de l’accueil nous connaisse et nous déteste ? Peut-être une fan de l’ancienne génération de l’agence qui aime pas l’idée qu’on arrive dans le game. Ghost vont finir par dépasser Flashlight, après tout, et je me débrouille pas trop mal non plus tout seul. Alors pour se venger elle nous envoie dans un chemin au hasard sans nous donner de plan.”

Ricanement, à ne pas prendre au sérieux ses propres mots - la tête pas encore assez gonflée pour ça, même si elle se perd un peu dans l’immensité du ciel, ses pieds restent vissés à la terre ferme. N’en décollent qu’à l’envol de quelques pas de danse.

“Saül...j’ai vraiment zéro sens de l’orientation. Vraiment. Ça fait presque trois ans que je vis à Séoul et je m’y perds encore. Tu vois, j’ai retenu et je retiens encore tellement de chorées et de paroles et de chansons, j’ai plus de place là-haut pour retenir mon chemin !”

Espiègle se défend comme il peut pour pas laisser l’ego perdre la face lorsque l’une de ses plus grandes failles est révelée. Si la mémoire n’a pas de limites lorsqu’il s’agit des passions, elle disparaît dès qu’il s’agit de faire preuve de sens de l’orientation.

Prêt à s’installer à ses côtés, mais aucune envie de s’asseoir dans la poussière - quelques secondes de réflexion et il sort sa veste de son sac pour la poser à terre tandis qu’il s’y assoit, non sans une grimace. L’estime perdue et prête à être remplacée, gamin trop gâté n’a pas conscience de la valeur des choses.