no escape → hyeji

et elle comprenait donc qu'à la moindre erreur, elle risquait une nouvelle décharge électrique. minime, certes, mais suffisante pour la faire réagir. ou plus simplement l'effrayer d'essayer de nouveau. le souci étant, qu'il était impossible d'établir une quelconque stratégie. il ne s'agissait là que d'un simple jeu de hasard, et de chance. et malheureusement, hyeji n'était pas douée pour tout ceci. indice évident que la coréenne risquerait de passer un sacré moment enfermé dans cette pièce. néanmoins, la roue pouvait bien tourner, n'est-ce pas? peut-être était-elle trop négative. mais en vue de la façon dont cette partie a démarré, il était fort peu probable que le jeu soit un réel plaisir pour la rappeuse. une nouvelle raison qui la confortait dans l'idée qu'elle aurait mieux fait de s'en tenir aux doutes concernant l'événement. on était toujours mieux chez soi.

malgré tout, hyeji ne pouvait déclarer forfait aussi tôt dans le jeu. alors elle se motiva, et continua à longer le mur, ses mains frôlant la surface tapissée de celui-ci à la recherche d'un second interrupteur. la crainte contrôlant presque ses mouvements, n'osant guère poser complètement les doigts sur un quelconque objet. le sursaut venant, lorsqu'elle sentit une soudaine forme courir sous la pulpe de ses doigts. et après un rapide contrôle, hyeji comprit qu'il n'y avait rien d'alarmant là dessus, si ce n'était un vulgaire tableau. ou du moins, ce qui avait l'air d'en être un. sans plus réfléchir à ce sujet, un soupir de soulagement vint glisser sur ses croissants de chair, tout en continuant à marcher doucement. ses mains se posant ici et là, jusqu'à sentir ce qui semblait être sa nouvelle phobie à ce jour : l'interrupteur.

alors elle rassembla toute son courage pour l'activer. prenant une grande inspiration, gonflant ainsi sa poitrine au maximum avant de libérer l'ensemble de l'oxygène qu'elle pu contenir. et c'est ainsi qu'elle appuya sur l'interrupteur. une erreur. car une nouvelle fois, elle sursauta en sentant la douleur picorer le bout de ses doigts. il y avait-il au moins un seul interrupteur qui n'était pas un piège ? ou était-ce là son erreur ? l'erreur de croire qu'il fallait allumer cette maudite pièce pour retrouver son chemin ? dans un ras-le-bol évident, hyeji lâcha une série de gros mots, secouant par la même occasion sa main. oui, elle commençait à en avoir marre. et oui, malheureusement elle n'était pas au bout de ses peines. alors elle s'accroupit, passant aveuglément une de ses mains dans ses cheveux avant de lâcher un énième soupir depuis que la partie commença. et dans une simple réflexion, elle se convainquit d'essayer de simplement ouvrir la porte.

petit pas par petit pas, elle avança lentement vers la porte. tentant de se frayer un chemin sans s'emmêler les pieds dans tout objet pouvant se trouver sur son chemin. et elle manqua de chuter, bien sûr. son pied s'étant pris dans celui d'une table, ou du moins ce qu'elle crut l'être. néanmoins, hyeji continua, si peu convaincue de prendre la bonne direction, car aussi peu qu'elle sache, peut-être qu'elle revenait simplement vers la porte par où elle était passée. et puis tant pis, qui ne tentait rien, n'avait rien, n'est-ce pas ? et finalement, elle arriva vers l'une des faces du mur. sentant finalement ce qui semblait être une poignée de porte. alors, sans grande conviction, ses doigts se resserrèrent sur celle-ci et tenta de l'activer. mais rien. bien sûr. ils avaient prévu le goût. maintenant, elle en était certaine. il ne lui restait plus qu'à trouver ce maudit interrupteur, parmi une multitude qui pouvait lui causer un arrêt cardiaque à tout moment. super.

et c'est ainsi qu'elle reprit cette vaine tentative. de nouveau, la paume de ses mains rentrèrent de nouveau en contact avec la surface tapissée du mur, et hyeji avança de nouveau. doucement. laissant ses doigts glisser ici et là sur ce mur, cherchant un interrupteur, avec cette crainte lui pesant lourd dans la gorge. dans ses boyaux. la crainte d'une nouvelle décharge. et la crainte aussi de rentrer dans un quelconque objet. alors elle libéra une de ses mains pour que celle-ci puisse veiller à ce qu'aucun obstacle ne vienne trop près vers elle. elle avança, lentement. jusqu'à sentir finalement un troisième interrupteur. et dans un souffle profond, ses doigts appuyèrent dessus. de nouveau, sans succès. la décharge parcourant alors son corps, la décharge la faisant aussitôt réagir. presque pleurer. pleurer par agacement. pleurer de fatigue aussi. et l'envie d'abandonner ne s'était guère faite aussi présente qu'en cet instant.