no escape [eunjoo]

Elle était en train de perdre patience. Déjà, elle avait cherché quatre chiffres dans une pièce légèrement bordélique, maintenant elle devait se débrouiller toute seule pour trouver le on interrupteur parmi plusieurs dans un corridor dans l'obscurité complète. Beaucoup de plaisir... non! Eunjoo craignait recevoir un autre choc sur les doigts. Elle avait l'impression d'être un cobaye pour une théorie digne de Pavlov. Non merci, Eunjoo ne désirait pas sursauter chaque fois qu'elle devra toucher à un interrupteur, n'importe où.

Mais parce qu'elle n'avait pas le choix, Eunjoo continua sa quête à l'interrupteur fonctionnel. Après tout, elle était toute seule dans ce corridor. Les petits points rouges qui clignotaient un peu partout dans les coins des corridors étaient forcément les caméras, mais sinon, le reste était complètement noir.

Eunjoo tourna un coin et s'avança dans le corridor, la main bien plate sur le mur. Elle accrocha rapidement un interrupteur. Elle ferma les yeux très fort, s'attendant au pire.

Mais non. Aucun choc. Elle ouvrit les yeux et pu voir son doigt levant l'interrupteur. La lumière fut.

«Ouf!» souffla-t-elle.

Elle regarda autour d'elle à la recherche d'une issue.

Trois chocs, c'était bien assez. Eunjoo était soulagée d'avoir trouvé le bon interrupteur. Il y avait maintenant de la lumière dans le corridor et la jeune femme savait maintenant ou se rendre. Ce n'était pas très difficile : Il n'y avait qu'une seule issue, qu'une seule porte ouverte. Elle s'y rendit. C'était un petit studio encore plus bordélique que la première pièce où elle avait été enfermée. Un peu partout se trouvait des albums de musique de groupes dont elle avait déjà entendu parlé. Certains avaient, depuis, disband, mais d'autres étaient encore actifs. En plus de ces nombreux CD, un ordinateur qui affichait un écran foncé, avec le mot «Code» écrit en gros, suivit d'un rectangle pour y inscrire quelque chose.

Et c'était tout.

«Hm...»

Il était très clair qu'elle était prise dans un jeu d'escape. Elle avait devant elle toute une énigme. Ce qu'il y avait sur ce bureau était tout ce dont elle avait besoin pour réussir à s'en sortir, nécessairement. Des albums de groupes, un ordinateur avec un clavier. Elle s'installa sur la grande chaise du studio d'enregistrement et réfléchi à ce qui liait tous ces CD ensemble. Ils provenaient tous de compagnie différentes... Des groupes masculins et féminins... Si sa mémoire était bonne, le nombre de membres étaient différents. Les années, peut-être? Devait-elle faire un calcul? Elle commença par trouver l'année de production inscrit dans chaque album et à l'aide d'un post-it et d'un crayon posé sur le bureau, fit l'addition. Un nombre incroyablement gros, mais c'était peut-être ça...

Mauvais mot de passe.
Veuillez réessayer.
2 chances restantes.

Mauvais mot de passe.
Veuillez réessayer.
2 chances restantes.

Ça, c'était stressant. Les yeux d'Eunjoo devinrent ronds comme des billes à la lecture du message de l'ordinateur. Alors ce n'était pas un nombre astronomiquement gros suite à l'addition des années de production, la réponse.

«Oh là là...» dit-elle à petite voix.

Elle avait ensuite pensé aux lettres. Peut-être que les premières lettres du titre de l'album ou bien des artistes pouvaient former un mot... Pour commencer, elle se concentra sur les lettres des noms des groupes. Il fallait que cela forme un mot de huit lettres. Eunjoo posa tous les albums sur la table, juste devant la console d'enregistrement. On se casse la tête dans 3, 2, 1...

Les voyelles d'un côté, les consonnes de l'autre. Un mot anglais, pour sûr. En bougeant les CDs, focusant seulement sur les premières lettres des artistes, elle finit par trouver des sons qui faisaient un mot. Cape. On. No. Nocape... S... One? Un autre E...

«No escape!» affirma-t-elle.

Elle plaça les albums dans le bon ordre, et posa ses doigts sur le clavier. Elle était sûre d'elle à 98%. Elle cliqua sur le bouton pour confirmer, et voilà un petit son affirmant qu'elle avait réussi à répondre à l'énigme.

L'écran afficha maintenant un numéro de téléphone à composer dans l'immédiat. Ah? Eunjoo pris son téléphone portable dans la poche de son jeans et composa.

«... le 14 septembre 1992.»

Elle reçut ensuite comme indication qu'elle avait gagné une activité spéciale à faire dans l'immédiat.

«Un live solo sans musique? Mais sur quelle chanson? N'importe laquelle de mes chansons?» demanda-t-elle à son interlocuteur.

Réponse positive. Cela faisait un moment qu'Eunjoo ne s'était pas produite comme ça, a cappella. Elle en était capable, mais sa chanson la plus récente datait d'il y a près d'un an et demi. Blossom, une chanson soft, moins pop que les précédentes. Elle décida d'y aller pour celle-là. Elle repéra la caméra et commença à chanter sa chanson.

Après sa petite performance solo bien exécutée, elle remercia la caméra, puis se leva de la chaise pour sortir du studio d'enregistrement à la recherche de la sortie, toujours. Ne sachant pas trop où aller dans le corridor, elle se décida pour la droite en espérant rencontrer quelqu'un pour l'aider.

Mais elle ne rencontra personne. Juste un fort bruit effrayant qui la fit sursauter. Elle ne pouvait pas identifier ce bruit ressemblant à un mélange d'explosion et de fracassement. Puis il y avait des bruits de pas qui s'ajoutèrent à la suite. Inquiétant. Eunjoo avait la folle envie de sortir de là au plus vite. Elle se mit à marcher vite dans le corridor en espérant trouver la porte vers les escaliers, ou encore les portes de l'ascenseur. Elle osa regarder derrière elle. Regret ou pas, elle avait vu ce qu'elle devait voir : un inconnu à cagoule qui fonçait sur elle. Ses yeux devinrent grands et l'adrénaline grimpait dans ses veines. Elle se mit à courir.

L'inconnu la rattrapa. Il s'accrocha à son bras et Eunjoo ne put s'empêcher de lâcher un cri en se débattant. L'homme enleva sa cagoule et rassura tout de suite la soloiste qu'il était là pour l'aider. Il sortit de sa poche une clé.

«Merci.»

À bout de souffle suite à cette étrange aventure, l'homme lui montra la pièce tout près. Une salle d'attente avec des chaises et un canapé. Sans trop penser, Eunjoo y entra, et bam! La porte se ferma dès qu'elle y était pénétrée.


«Vraiment?!» s'exclama-t-elle.

Avait-elle été naïve à ce point? Il semble bien que oui.

Eunjoo se retrouva encore une fois enfermée dans une pièce. Cette fois-ci, pour en sortir, il fallait des clés. Découragée, Eunjoo se tenant devant la porte et remarqua qu'il y avait trois serrures. Elle tenait toujours la clé que cet inconnu qui l'avait embarré lui avait donnée. Elle trouva dans laquelle elle devait aller. C'était déjà ça, une de trouvée. Par contre, elle ne savait pas si elle aurait vraiment dû le remercier ou non...

Deux autres clés étaient nécessaires... Eunjoo se remit en mode recherche avec des yeux de lynx. La première chose dont elle prit connaissance était le paquet de gâteau déjà ouvert sur la table. Pas nécessairement par gourmandise, mais un tout petit peu quand même.

«Ce serait franchement une bonne cachette pour une clé.»

Doucement, elle fit glisser quelques gâteaux enveloppés séparément, et une clé se trouvait entre deux. Un sourire fier s'afficha sur son visage. Il ne lui restait qu'une seule clé à trouver!