— un soupir. demoiselle vêtue de rêve, en ces premiers jours de février venue accompagnée mais dont la solitude, quelque part, l’observe encore. fin sourire perché au rebord de ses lèvres, elle ose à peine observer la foule curieuse qui est là, évènement particulier ; ces déclarations dont elle n’a jamais eu l’habitude et procurent l’éclosion prématurée des bourgeons au simulacre de sa peau. sagement, elle attend le lancement de l’émission pour venir se tenir là, hésitante. l’opération semble séduisante, mais alors que les projecteurs s’intensifient, elle doit bien avouer perdre un peu confiance ; invitée de marque, espérant pourtant (secrètement) recevoir quelconques attentions quand la sienne est dûment préparée. la demoiselle précieuse aux sourires d’orfèvre salue la caméra à son tour, observant le ballet des amours fragmentées d’émulsions diverses : famille, amis, mentors, ou tout autre reflet. chacun semble avoir préparé un discours, une musique, une attention légère à destination de l’âme jumelle. après quelques minutes d’attente, c’est son nom qui est appelé – à chercher du regard celui ou celle qui osera se dévoiler, le coeur battant, à ne pouvoir cacher une joie certaine qui s’étire tout au long de ses traits ; elle brille, la petite étoile, et seulement grâce à toi : cette silhouette qui, à son tour, s’élève bien droit, aux yeux de tous.
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Invité
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Dim 16 Fév 2020 - 8:30
Si on m'avait dit que ma première apparition télévisée allait se faire dans le cadre d'un truc de la saint valentin, je n'y aurais pas cru. Mais voila, notre agent avait déboulé dans la salle de réunion, un beau jour, pour nous dire de choisir à qui nous voulions faire une surprise. Ah, je ne pouvais pas me tourner vers mon frère, ce coup-ci... d'après le staff, il n'était pas assez populaire pour que ça puisse intéresser qui que ce soit... ce qui était vrai, dans le fond. Voila que je me retrouvais donc face à un dilemme, avec une nana de l'équipe marketing qui n'arrêtait pas de me dire de chercher dans mes contacts quelqu'un d'un peu connu pour attirer l'attention sur nous, parce qu'il y aurait plus de visibilité. Oh ben non, pas envie ! C'était quoi cette fausse saint-valentin ? J'avais gardé les bras croisés jusqu'à la fin et tiré la langue lorsque la porte s'était fermée, avant de râler un peu dans mon coin à cause de leurs principes à la noix. Il fallait faire quelque chose pour quelqu'un qu'on aimait, alors... mais j'aimais plein de gens, moi ! Jacob, par exemple. Il y avait aussi Jin Lee et l'idée me fis légèrement rougir, d'ailleurs, mais puis-ce que c'était l'occasion de faire quelque chose dont on n'avait pas l'habitude, j'avais donc décidé d'aller droit au but et de viser inatteignable. Au moins, pas de risques de râteaux à la télévision, n'est-ce pas ?
Peu habitué à toute cette fourmilière dans les coulisses, je me laissais donc balloter de droit à gauche, jusqu'à ce qu'enfin, on me laisse avancer sur le plateau, mon petit coeur battant bien la chamade à l'idée de ne pas être trop maladroit. « Héhé, c'est moi, Noona ! » Oui, personne ne savait qui j'étais, bon, c'est pas grave. « Comme tu le sais, je suis très bricoleur et je tiens énormément à toi, alors je t'ai fais un cadeau qui ne ressemble à aucun autre ! » Je n'avais pas envie de lui faire peur et de toute façon, le vaudou ne faisait pas partie de mes pratiques parce que c'était de la magie noire, donc elle n'avait pas à s'inquiéter de se retrouver avec un truc chargé de mauvaises ondes. Au contraire, j'avais même purifié les pierres à la sauge et au palo santo avant de l'emballer ! Je sortis donc une petite boite de ma poche et la lui apportais pour qu'elle puisse y trouver un collier que j'avais fais avec l'aide d'un ami pakistanais du centre ville qui était bijoutier à l'époque. « Comme tu es une amie précieuse mais que je ne pourrai pas toujours être là, ça t'accompagnera dans tout ce que tu entreprendras cette année ! » Et puis il semblait y avoir un truc pas net autour de son groupe, en ce moment, donc ça lui servira sans doutes. Riant finalement, je levais mes mains pour lui faire des coeurs avec les doigts.
— l’ombre aux cheveux de jais et où brille sur son visage un sourire teinté de malice : james ; toi et tes grands sourires, tes élucubrations qu’elle n’est pas toujours certaine de saisir mais qui semblent semer joie et sourires – tu es ce porteur d’astres, animé de ta propre voix et qui lui a toujours forcé une certaine admiration (de la fascination, aussi). une surprise nette se dessine sur ses traits à ton apparition face à elle – ne penserait jamais te voir ici, ce plateau comme baptême de tes activités annonçant à coups sûrs un début prochain… «james ! » touchée, ses lèvres s’étirent de manière franche à la réception du présent, avec l’envie irrésistible de te prendre entre ses bras mais dont la convenance lui ordonne de se tenir là, alors même que l’excitation repose encore dans ses paumes. c’est curieuse qu’elle ouvre la petite boîte choisie avec soin, en sort le précieux collier comme marqueur d’amitié – à beaucoup de regards, quelques pierres, mais elle sait ce qu’elles signifient à ton égard et le soin que tu leur as probablement porté. «c’est superbe, merci beaucoup. » le reposant en son sein (ne voulant outrer les stylistes qui veillent là, dans les coulisses, attendant quelconque mouvement de sa part), sa main vient néanmoins saisir la tienne dans un geste de remerciements – elle ne pouvait, malgré elle, se prononcer sur quelques activités futures. la situation trop floue, les scandales encore à bout portant de son front, pouvant venir tout exploser en une fraction de seconde.« je l’apporterai partout avec moi, ici ou à l’étranger. il me portera chance j’en suis sûre. » elle en aura sûrement plus besoin que quiconque.
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