Évidemment, c’était elle. J’ai été naïve de penser que tu aurais été ramenée à la raison par cette femme que tu considérais comme une moins que rien, même si elle venait de te mettre une raclée. À tes yeux, elle n’était rien de plus qu’une paysanne qui avait commis un crime de lèse-majesté. Tu étais prête à la détruire. À lui faire payer son comportement misérable. Mais tu n’en avais pas la force, hélas. D’ailleurs, tu finis par te faire avoir à ton propre jeu, abattue une seconde fois par la femme que tu pensais dominer avec aisance. Tu te redressas en poussant un soupir, tes cheveux couverts de cette couleur violette que tu commençais à haïr de tout ton cœur. Pourtant, n’était-ce pas la couleur de ton agence ? Les secondes qui passaient te rendaient toujours plus amère. Hélas, il n’y avait aucune façon pour toi de passer par-dessus la réalité, et encore moins par-dessus cette épreuve.