loving sledding time ♥ oleri

OLE & YURILe ton et le regard d’Ole la blessent. Elle sent bien qu’il est triste. Malgré les larmes versées de ses propres yeux un peu plus tôt, à voir son petit ami dans cet état, Yuri ne parvient pas à se concentrer sur sa propre douleur. Elle reporte l’attention autre part, sentant l’anxiété grandir en elle d’avoir fait naître ces émotions douloureuses dans le cœur d’une personne qui lui est chère. Qu’est-elle sensée faire ? Comment peut-elle agir… pour que tout le monde soit heureux ? C’est ce qui lui semble de plus en plus impossible. L’impression qu’à force de courir pour tenter de contenter tout le monde, les résultats ne sont que pitoyablement inverses à ce qu’elle voudrait. Ole souffre à cause d’elle. Ole, qu’elle aimerait rendre heureux plus que tout. Est-ce que ce n’est que la première d’une longue liste de futurs moments où ainsi, elle lui brisera le cœur sans le vouloir ?… Ne l’a-t-elle pas déjà fait trop longtemps, dans tous les cas ? Elle pensait que tout s’arrêterait lorsqu’ils seraient ensemble. Qu’elle pourrait être parfaite pour lui et qu’il pourrait tout oublier de la peine qu’il avait dû ressentir avant, lorsqu’elle était avec Jaehyun, ou lorsqu’elle le traitait comme un enfant. Sans se rendre compte que là n’est pas un but honorable lorsqu’on prend une personne pour autre moitié, quelle que soit la façon dont on puisse le voir.

Yuri déglutit difficilement. Peut-être que tout s’arrangera, autour de ce chocolat, ou dans les jours qui suivront. Oui… elle oubliera tout de ces sentiments qu’elle ne comprend pas et qui rendent absolument tout compliqué. C’est ce qu’elle tente de se dire lorsque Ole lui pose cette question à laquelle elle n’avait jamais pensé et qui vient la frapper en plein cœur, douloureusement. Quoi ? Est-il en train de rompre avec elle ? Est-il en train de rompre avec elle parce qu’elle a pleuré, parce que… parce que quoi ? Ses yeux s’écarquillent et le stress vient faire douloureusement battre son cœur. Quoi ? A-t-elle été aussi nulle ? Est-ce quelque chose à quoi il pense depuis longtemps ? Depuis le début ? Ses lèvres s’entrouvrent mais elle ne trouve rien à dire. Toute entière perdue par cette question directe qui lui semble sortie de nulle part, alors même qu’elle avait parvenu à se convaincre, bien qu’à moitié, que tout irait bien.

Ole s’arrête et elle reste à ses côtés. Refusant de lâcher sa main. Ressentant sa souffrance et peinant à faire de sens de même tout ce qui se bataille en elle. À quoi est-il en train de penser ? Sa déclaration serre douloureusement son cœur. Bien sûr que si, elle l’aime. Elle l’aime et il est une des personnes préférées de son monde entier. Elle l’aime mais…

Comment l’aime-t-elle, exactement ? Elle ne s’est jamais posé la question. Elle ne s’est jamais autorisée à y penser, craignant d’y voir là des réponses qu’elle ne voudrait pas, craignant ce que cela voudrait dire pour la suite de leur relation. Yuri elle aussi fixe la neige, par peur de voir le spectacle donné par le visage triste d’Ole à ses côtés. Comment l’aime-t-elle ? Elle tente d’y réfléchir, avant de répondre. Les larmes lui montant invariablement aux yeux elle aussi, face à son ton si triste. C’est vrai. Il mérite qu’elle soit sincère avec lui et elle pensait l’avoir été, jusqu’à présent. Fuyant ses propres émotions et se racontant des histoires, pensant qu’à ne se concentrer que sur ça alors ça deviendrait vrai. Doit-elle vraiment s’y confronter maintenant ? Il le faut. Il le faut et elle lui doit bien, parce qu’elle l’aime. Ses larmes viennent s’échouer misérablement dans la neige blanche, et ses doigts se resserrent contre les siens, cherchant à être rassurée dans leur chaleur.

Que voulait-elle avec Jaehyun ? L’embrasser. Être sa femme. Chercher sa chaleur et son affection physique. Un désir qui l’avait rendue timide dès le début et qui avait donné à leur relation une toute autre lueur, quels que soient les problèmes avec tout le reste. Que veut-elle d’Ole ? Être avec lui. Rire avec lui. Discuter avec lui. Aller faire les fous. Si elle a envie de lui faire des bisous et des câlins, c’est quelque chose qu’elle perçoit comme tout différemment de ce qu’elle a pu ressentir pour Jaehyun. Plus elle y pense, et plus sa gorge se resserre. Elle sait que le silence doit être long mais elle doit y réfléchir. Elle doit y réfléchir pour ne pas se tromper dans ce qu’elle dira, pour ne pas lui mentir. Comment voit-elle Ole ? Pas vraiment différemment d’avant qu’il lui fasse sa déclaration. Elle l’aimait avant, il était un de ses amis les plus chers et elle était toujours heureuse de le voir. Elle l’aime toujours. Il est un de ses amis les plus chers et elle est toujours heureuse de le voir. Ami ? N’est-on pas ami avec son amoureux ? Quelle est la différence ? Les larmes continuent de couler sans qu’elle ne puisse les arrêter.

« Je t’aime. » souffle-t-elle, ne laissant pas un trop long silence s’étirer avant de continuer. « Mais je n’ai pas l’impression… je n’ai pas l’impression de t’aimer différemment qu’avant. Peut-être que je me sens plus proche de toi parce qu’on passe plus de temps ensemble. Et j’aime vraiment… j’aime vraiment être avec toi, je t’aime vraiment toi... » tente-t-elle de forcer entre sa gorge serrée et ses larmes, fixant toujours cette neige devant elle. Fermant finalement les paupières face à la douleur insupportable qui la prend, à dire ces choses. À réaliser ces choses. « Tu es parfait... » souffle-t-elle, craignant qu’il ne soit trop blessé. Elle sait qu’il n’y a rien qui va mal avec lui. Elle sait qu’une autre serait dingue de lui. Alors pourquoi n’y parvient-elle pas ? L’idée… l’idée de lui faire mal lui est insupportable. Mais il aura mal. Elle ne peut se fourvoyer à ce sujet. Ses doigts se resserrent un peu plus contre sa main. « Je tiens beaucoup à toi, j’ai peur que… J’ai peur... » Elle en avait peur le jour où elle l’a su. Elle en a peur maintenant. Que ferait-elle si elle perdait Ole ? L’idée lui est si douloureuse mais tout autant, elle ne peut pas le forcer… elle ne peut pas le forcer à fréquenter la personne qui lui aura fait tant de mal… « Est-ce qu’on devrait… ? Juste être amis… est-ce que tu parviendrais même à être ami… avec moi ? Je-je... » Un sanglot qui éclate et ses dents qui viennent rageusement s’accrocher à sa lèvre. « Je suis désolée... »

OLE & YURIEtais-je un idiot ou alors avais-je juste été trop optimiste jusqu'à maintenant ? Depuis mon entrée à la Yuseong, tout me semblait parfaitement clair concernant l'avenir : nous allions débuter avec le groupe, j'avais des amis en or et je m'étais rapproché de Yuri jusqu'au moment où ça avait été possible de me lier à elle comme je l'aurais souhaité. Lui dire que je serais toujours là, que je l'aimais. L'embrasser, me faire embrasser... c'était tout ce dont j'avais rêvé depuis que je l'avais vue la première fois et dans ma tête, ce scénario de vie idéal allait durer longtemps.

Malheureusement... je constatais aujourd'hui que la terre se dérobait sous mes pieds. Non, on n'allait pas débuter si rapidement, non, on n'allait pas rester un groupe soudé tous ensemble et non... je me faisais juste des illusions concernant ma vie amoureuse. Même si mon regard restait bien posé sur celui de mon interlocutrice pendant qu'elle me parlait et fondait en larmes de son côté, j'avais l'impression que mon monde s'écroulait. Ses mots étaient difficiles à entendre, mais au moins, je saurais à quoi m'en tenir à partir d'aujourd'hui... parce que c'était mieux de savoir ce qu'il en était vraiment que de nager dans nos illusions, non ?

Alors que je faisais tout mon possible pour rester droit et maintenir ma contenance face à Yuri, sa dernière question finit tout de même par me forcer à retirer ma main de la sienne pour venir la plaquer devant mes yeux, parce que mon sanglot vint se joindre au sien et que ma seule façon de le cacher un minimum fut de ne pas laisser voir mes larmes. Je reculais ensuite de quelques pas pour prendre mes distances, une paume sur le torse, puis secouais la tête vivement. « P-pas pour le moment... je... non... » J'osais enfin la regarder en reniflant et hoquetais un peu, avant de reprendre mon souffle tant bien que mal. « Je suis un crétin... » C'était pourtant évident ; elle me voyait comme son bébé depuis le début. Comment avais-je pu m'imaginer que ça changerait un jour ? Myungsoo avait raison...

OLE & YURI La main d’Ole quitte subitement la sienne. Malgré le vide qui vient la prendre, malgré la douleur qui perce dans son cœur, Yuri se force à ne pas relever sa main pour venir la rattraper. C’est ce qu’elle doit subir, à présent. Car tout ce qui est en train de se passer là est bien de sa faute, non ? Son incapacité à voir les choses en face, son incapacité à avoir été… assez responsable pour mitiger au moins un peu de la douleur. Sûrement aurait-elle dû le repousser le jour où il s’est déclaré, aveugle aux réels sentiments qui faisaient battre son cœur et trop optimiste quant à ce que le futur leur réserverait. Son regard se redresse tout de même en sa direction, son visage se contractant un peu plus de tristesse, en se rendant compte qu’il est en train de sangloter. Ole… Elle a envie de s’excuser à nouveau mais craint que cela ne fasse qu’empirer la situation. Elle espère qu’il s’en rend compte, à quel point elle l’est, désolée.

Elle doit se retenir tout entière. De ne pas se projeter contre lui pour le prendre dans ses bras. Caresser ses cheveux et lui dire que tout ira bien… parce qu’elle sait que tout ce qu’elle voudrait faire pour le rassurer, ne ferait que le faire souffrir un peu plus encore. Son corps qui se referme sur lui même, immobile, incapable de savoir quoi faire, quoi dire. Elle peut au moins faire fermement non de la tête lorsqu’il se décrit de cette façon, se retenant d’accompagner les paroles qui vont suivre d’un contact. Elle a envie plus que tout de sentir sa paume contre la sienne à nouveau mais elle respecte la distance, qu’il a mis entre eux deux.

« Non, Ole... » souffle-t-elle en posant un regard triste sur lui. À le voir dans cet état au moins ses propres larmes se seront taries. Ses doigts qui s’agitent nerveusement sans savoir ce qu’elle peut dire pour améliorer la situation et ne pas l’empirer. Cette affreuse l’impression d’être posée entre deux chaises. A-t-elle même le droit d’être sincère ? Mais est-ce que ça serait pire de ne rien dire et de le laisser s’insulter de la sorte ? « Tu n’es pas stupide. Pourquoi est-ce que ça le serait ? D’aimer quelqu’un et de tout faire pour l’avoir dans sa vie… Personne ne m’avait jamais aimé comme toi tu l’as fait... » avoue-t-elle difficilement. Elle avait été tant de fois dans la situation dans laquelle se trouve Ole maintenant. Elle ne peut que savoir à quel point c’est douloureux. Mais il n’avait rien fait de mal… ce n’était pas de sa faute si les choses en étaient arrivées là… Ses dents viennent mordre l’intérieur de sa lèvre avec nervosité avant de reprendre la parole. « Je comprends. Si tu as besoin de temps… je le comprendrais même… si c’était pour toujours. » souffle-t-elle en tentant de retenir sa tristesse, à l’idée d’imaginer son monde sans lui. « Mais ne crois pas que tu as fait une bêtise. Tu… tu ne pouvais pas savoir. Alors ne sois pas méchant… avec toi même... » achève-t-elle, le cœur lourd.

OLE & YURIJ'aurais dû me douter que ça finirait par se passer ainsi. N'était-ce pas évident, pourtant ? Comment avais-je pu être assez aveugle pour m'imaginer que nous allions filer le parfait amour, quand toute cette romance se passait, à la base, dans ma tête et seulement dans ma tête. Si Yuri avait été intéressée, je l'aurais déjà remarqué, non ?

C'est donc pris à vif par mes émotions que j'en avais le ventre et la gorge noués, peinant à me calmer suffisamment pour retrouver une respiration correcte, alors que la jeune femme en face de moi semblait elle aussi souffrir de cette situation. Mais si j'étais le seul à l'avoir vraiment aimée ainsi, pourquoi est-ce que ça ne marchait pas ? C'est ce qu'elle voulait, pourtant, non ? Qu'un homme la regarde autrement que comme une enfant ? Ou alors, était-je ce parce que justement, je n'étais pas un homme mais encore un garçon ? Tout ceci me plongeait dans une confusion terrible... « Alors pourquoi ça marche pas... ? » Qu'est-ce que je n'avais pas dans ce qu'elle recherchait ? La question semblait impossible à résoudre... et peut-être que personne n'avait la réponse, au final, mais je refusais d'accepter totalement le fait que, parfois, « c'était comme ça » et puis c'est tout. « Je dois faire quoi pour que tu m'aimes ? »

OLE & YURI Elle avait pensé que ses paroles suffiraient à calmer un peu Ole. Mais sûrement qu’elle pourrait dire absolument tout ce qu’elle pourrait trouver à lui dire et que ça ne ferait rien. Au contraire… en l’entendant reprendre la parole à nouveau, Yuri craint de l’avoir blessé encore un peu plus. Alors que doit-elle faire ? Ne rien dire ? Être insensible ? Partir, mettre fin à la conversation ? Elle ne le peut pas. Elle ne peut pas fuir alors qu’une personne à qui elle tient autant est à ses côtés et lui montre sans détours sa souffrance. Mais comment faire lorsqu’elle en est la raison même ? La question d’Ole serre sa gorge douloureusement. Ses lèvres s’entrouvrent mais elle ne sait pas quoi dire. Doit-elle être directe ? Doit-elle mettre fin à tous ses espoirs ? Mais alors croirait-il qu’elle ne tient pas du tout à lui ? Ses lèvres finissent par se refermer. Sa poitrine l’étouffer un peu plus face à la deuxième question qu’il lui pose, sentant combien ce moment doit être difficile pour lui.

« Ole... » ne peut-elle que souffler tout d’abord, redressant un regard peiné en sa direction. Elle n’y arrive pas. À rester loin de lui de cette façon… tout en elle lui crie qu’elle fait une erreur et qu’elle risque de lui donner de faux espoirs mais elle ne peut s’empêcher de se rapprocher de lui à nouveau pour attraper sa main. Peut-elle l’espérer ? Qu’il ne prendra que de la force de ce contact. Son cerveau et son cœur sont fatigués. Elle peine à avoir le courage nécessaire pour le blesser à nouveau. Même si quelque chose en elle sait que c’est encore pire, de ne pas être ferme. « Je t’aime déjà... » souffle-t-elle, ajoutant rapidement, « comme un ami. Un ami qui m’est très cher. Un de mes meilleurs... » est-ce que ça sert même à quelque chose de dire tout ça ? « Je… je ne sais pas. Pourquoi on tombe amoureux de certaines personnes… et pas d’autres... » ajoute-t-elle en venant mordre l’intérieur de sa joue. « Mais je sais que ce n’est pas parce que… quelqu’un est moins bien que l’autre. Ou qu’il y a quelque chose qui ne va pas, c’est juste... » Elle fronce légèrement les sourcils. « Comme ça... »

OLE & YURIMoi qui avais mis tant d'énergie à garder ma composture jusque là, je me retrouvais maintenant bien démunis face à mes émotions qui prenaient totalement le dessus sur mon jugement et mes pensées, désormais hors de tout raisonnement logique. On ne pouvait pas forcer les gens à ressentir des choses qu'ils n'avaient pas au fond d'eux, tout le monde le savait, pourtant, mon cerveau refusait de se faire à cette idée. Ou alors c'était mon cœur qui ne pouvait décemment pas lâcher l'affaire, dans un maigre espoir que tout ceci puisse « bien » se terminer, avec suffisamment de volonté, et qu'il ne faille pas se retrouver en mille morceaux sur le sol.

Alors que les rôles s'inversaient et que mes larmes furent bientôt impossibles à dissimuler sur mon visage, les mots de Yuri vinrent se planter dans ma poitrine envers et malgré tout. Si elle avait fait du tir à l'arc, j'aurais même pu la renommer robin des bois, tellement sa précision était là : la précision dans l'art de me désarmer, peu importe la situation.

Mais pourquoi ? On aurait pu être tellement bien, ensemble. On aurait pu faire plein de choses et vivre heureux, beaucoup plus heureux que beaucoup de gens, j'en étais persuadé ! J'aurais pu lui apporter tout ce dont elle avait été privée jusque là avec les hommes, et... et peut-être que ce n'était pas ce qu'elle voulait, en fait. « C'est pas juste... » Voila tout ce que je fus capable de dire pour conclure, avant de baisser le regard en essuyant mes joues et mon nez. « Pourquoi t'aimes que les mauvaises personnes... » Et moi, pourquoi est-ce que j'avais le chic de me bercer autant d'illusions à chaque fois ? C'était du masochisme, en fait.

Après avoir un peu secoué la tête, je déposais quand même mes yeux sur elle à nouveau, puis soupirais lourdement en essayant de me reprendre pour le moment, parce que pleurer à côté des pistes, c'était bébé et ça n'avançait à rien. « D'accord... alors... on arrête... »

OLE & YURI Arrive-t-elle au moins à le rassurer un tant soit peu ? Ou est-ce que chacune de ses paroles ne fait que creuser la douleur qu’elle perçoit dans le cœur d’Ole ? Elle se sent coupable. Et elle se sent perdue : incapable de savoir si elle prend la bonne solution à essayer de s’expliquer ou s’il faudrait juste mettre ici un terme à la conversation pour qu’il puisse se calmer tout seul et qu’elle n’empire pas les choses. Ne pouvant que baisser un regard triste en direction du sol lorsqu’il lui lance que c’est injuste. Oui… elle suppose que ça l’est. Ouvrant les lèvres un instant pour trouver quelque chose à répondre sans pourtant qu’un son n’en sorte. La phrase qu’il lui adresse juste après venant planter une épine certaine dans son cœur, mais se disant qu’elle ne doit que la supporter. A-t-il raison ? N’est-elle que capable d’aimer les personnes qui lui font du mal ? Est-ce ça… son problème ? Ses sourcils se serrent et les larmes lui montent aux yeux. L’impression d’avoir fait quelque chose de mal. Et qu’il lui confirme. Sa gorge se serre douloureusement mais elle essaie de ne pas se laisser envahir par les émotions.

Lorsque finalement Ole lance cette dernière phrase, Yuri ne peut qu’acquiescer. Elle est au moins un peu soulagée… qu’il l’accepte, même si ça doit être dur pour lui. Un soupir s’échappant de ses lèvres et son regard partant sur le côté pour ne pas avoir à l’affronter. Les mots se répétant à l’intérieur de son esprit. Savait-elle que les choses en arriveraient là ? Était-ce pour cette raison qu’elle avait craqué psychologiquement lors de sa randonnée en montagne ? Ses doigts se resserrent nerveusement. « Je… Je vais rentrer. Toute seule... » souffle-t-elle en baissant le regard. C’est la meilleure chose à faire de son avis. Qu’ils aient chacun leur espace pour réfléchir à ce qui vient de se passer. « Je suis… je serai… je serai toujours là si tu as besoin de moi. Alors je… je t’attendrai. Pour quand tu seras prêt.. même si c’est… jamais... » balbutie-t-elle le regard tourné en direction de la neige. « Je vais y aller. » souffle-t-elle en faisant un pas de côté. S’arrêtant un moment dans son hésitation, ne sachant pas quoi dire. Ses dents venant torturer sa lèvre un instant. « à bientôt, Ole. J’espère... »