Duo - Mee Yon & Byun Tae [Pékin]

TENUE † « Arrête. T'es pas vieux, en plus. Crois-moi, t'as bien des avantages à être majeur. » Je souris doucement à ses paroles. Pas besoin de poser la question à voix haute, pour savoir les avantages dont elle voulait parler. On les connaissait tous, même si beaucoup, n’attendait pas la majorité pour pouvoir les accomplir. J’avais de la chance d’être né aux States, la majorité m’était permise un an plus tôt qu’eux. Et puis pour le permis aussi. J’avais pu le passer en Amérique avant de poser mes pieds en Corée. « Allez, encore deux ans et tu seras libre comme l’air. La patience est une vertu. Oui, je parle comme un vieux. » Je ne parlais pas comme un vieux en temps normal, mais c’était surtout pour la taquiner et la faire chier. Les sermons de vieux, on sait tous les deux que c’est casse couilles quand on est jeune et qu’on a qu’une envie. Être indépendant. Vraiment y’avait pas pire pour nous ruiner le moral. « On va pas aller loin comme ça. J'te jure, dès qu'on arrive à l'aéroport on choppe un plan quelque part. On va pas errer dans Pékin comme des clochards. » Je ne pus m’empêcher de rire, posant ma main sur mes lèvres pour me stopper. Ce n’était pas le moment de déranger les autres passagers du vol. Même si on n’était pas si nombreux que ça, l’avion était tout de même bien rempli. « Hors de question oui, en effet. Après, je dois t’avouer un truc. » Je marquais une pause avant de la regarder quelques secondes. « J’espère que les plans seront écris en anglais. Je n’ai pas pratiqué la lecture chinoise depuis… Un moment. » Le parler était bien plus facile que le lire. Enfin, je ne doutais pas avoir oublié non plus tout le chinois que j’avais appris, mais avec le temps, on ne sait jamais. Je n’étais pas non plus un robot, j’étais humain. Qui vivra verra de toute façon. Soupirant, je pris un café quand l’hôtesse de l’air passa pour savoir ce qu’on voulait boire. Mee Yon pris un thé à la menthe, qui embaumait l’air. Il sentait même terriblement bon. « Le métro c'est moins cher. Mais le taxi nous emmènera où on voudra aller. » Elle avait raison. Avec le métro, on paierait moins cher, mais avec le taxi, on pourra aller où on veut, bien plus facilement. « Franchement, plus on économisera et mieux ce sera. J'suis pas trop nulle en orientation. Si on choppe des plans, des conneries du genre, j'peux nous emmener n'importe où. » « Je te fais confiance donc. Au pire, on a la boussole sur le téléphone. Enfin. Je ne l’ai jamais utilisé… » Je n’avais jamais utilisé de boussole de ma vie tout court. Alors bon… Si on en arrivait là, on n’était pas dans la merde tiens… Buvant tranquillement mon café, je soupirais en posant bien ma tête sur le dossier du siège. « J'espère qu'on sera pas trop emmerdé sur place. » Je secouais doucement la tête. « Y’a pas de raison, qu’on soit emmerdé. Au pire, on les insultes en Coréen. Ils ne comprendront rien. » J’haussais les épaules avant de sourire. « Non, je déconne. » Ou pas. Mais je préférais le dire devant la caméra, au cas où. « Parait que l’air de Pékin est super pollué…. » Bon, personnellement, vu tout ce que je fumais, ça changerait pas grand-chose.

tenue – Un énorme soupir franchit ses lèvres pour simple réponses. L'adolescente essayait d'être gentille à sa manière, le rassurant quant à son âge. Voilà qu'il lui sortait un sermon typique des personnes déjà majeures, jouissant de tout les avantages que cela offre. Ses yeux roulèrent une nouvelle fois vers le ciel. Le voyage promettait d'être sacrément long ! Encore plus si Mee Yon ne pouvait retenir ses remarques. Elle s'était plutôt bien comportée dans l'émission du Heartbreak Hotel, la jeune fille pouvait bien se permettre d'être un peu moins réglo dans cette émission là. Jinah serait certainement entrain de lui pincer la joue, tout pour l'empêcher de dire la moindre grossièreté. Mais le mot qu'elle venait de prononcer, assemblé à ses phrases semblaient faire rire Byun Tae. Moralisateur mais pas vieux con pour autant. « Hors de question oui, en effet. Après, je dois t’avouer un truc. » Il ajouta après un court moment de silence : « J’espère que les plans seront écris en anglais. Je n’ai pas pratiqué la lecture chinoise depuis… Un moment. » Ce fut alors à son tour de rire. Un rire empli d'une douce moquerie. Elle s'avança près de la caméra en soulevant un sourcil, sans manquer de le désigner du bout du doigt, essayant de viser correctement dans le retour que leur offrait le téléphone. « Regardez-le ! Il jouer le malin à vouloir causer chinois. Mais en fait, il sait pas plus le lire que moi. » C'était davantage pour la forme que pour le fond qu'elle se moquait de lui. Au moins, son aîné pourrait communiquer. Ce dont elle était parfaitement incapable. La rookie allait débarquer devant un chinois et simplement lui demander s'il allait bien. Voir même où elle pouvait trouver à boire et de quoi manger. Juste les verbes, pas des phrases. Quelle douée ! « Je te fais confiance donc. Au pire, on a la boussole sur le téléphone. Enfin. Je ne l’ai jamais utilisé… » Une boussole ? Sérieusement ? Il se prenait pour Christophe Colomb à la découverte de l'Amérique ? Mee Yon n'était même pas certaine qu'une boussole leur soit réellement d'une grande aide dans cette ville. Ou peut-être pour tenir le plan à l'endroit, à la rigueur. « Pas sûr qu'un boussole soit plus utile qu'un plan. Mais j'pense pas qu'on aura droit à un gps. Et ce genre de conneries. » Dans le sens où le mot connerie désignait quelque chose qui pourrait leur être grandement utile. Elle sirota lentement son thé à la menthe, veillant à ne pas se brûler la langue. Ce serait terriblement con. « Y’a pas de raison, qu’on soit emmerdé. Au pire, on les insultes en Coréen. Ils ne comprendront rien. » Ce qui ne manqua pas d'arracher un nouveau rire à la jeune fille. Certain qu'elle le suivrait dans ces conneries s'il le fallait. Mais son rire laissa place à une moue boudeuse lorsqu'il ajouta pour la caméra : « Non, je déconne. » Dommage. Réellement dommage. Alors elle tourna son faciès vers le plus âgé, avec une mimique sur ses traits digne de la plus grande peste de tout les temps. Nelly Olsen, pour les américains comme lui. Il paraît. « T'inquiète. T'façon tu l'as dit : ils comprendront que dalle. » Le temps passait plus vite qu'elle ne l'avait imaginé. Finalement, le voyage allait s'avérer plus rapide. La brune vida la contenu de sa tasse, la posant sur la tablette devant elle, pas trop proche du téléphone. « Parait que l’air de Pékin est super pollué…. » Elle haussa les sourcils. Il s'inquiétait vraiment d'une telle chose ? Elle tapota doucement son bras, comme si elle voulait le rassurer ou le réconforter. « Oh tu sais, ça peut pas être pire qu'un clope. Puis peut-être que l'équipe nous fera porter des masques ! T'inquiète pas, voyons. » La jeune femme se moquait doucement de lui alors qu'ils s'approchaient de plus en plus de Pékin, ce qui la faisait trépignait d'impatience. Ils allaient bientôt arriver, l'aventure allait alors réellement débuter. « Pas trop angoissé à l'idée d'être lâché dans l'inconnu le plus complet ? » Car même si elle tentait réellement de ne pas le montrer, Mee Yon commençait sérieusement à angoisser.

TENUE † « Regardez-le ! Il jouer le malin à vouloir causer chinois. Mais en fait, il ne sait pas plus le lire que moi. » Je gonflais mes joues en la regardant du coin de l’œil. Je ne savais peut-être pas le lire, mais bon je savais parler, c’était toujours mieux que rien. Et puis. On s’en sortirait plus à l’oral qu’à l’écrit dans un voyage. « Cherche pas à te raccrocher aux branches ma petite. » Je lui fis un poke sur la joue en grimaçant quelque peu. Non mais c’est vrai quoi. Je ne pouvais pas non plus être parfait. Et puis… Quelle idée d’avoir autant de caractère en chinois… Ils ne pouvaient pas avoir un alphabet comme tout le monde ? C’était bien plus facile comme ça pour apprendre. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer. Parlant de se repérer dans la ville, je me mis à parler de boussole pour retrouver notre chemin. Et à sa tête, j’avais l’impression d’avoir dit une connerie. « Pas sûr qu'un boussole soit plus utile qu'un plan. Mais j'pense pas qu'on aura droit à un gps. Et ce genre de conneries. » Je clignais des yeux avant de rire en me foutant de moi-même. Baissant ma tête, honteux, je ne pus m’empêcher de rire plus. Ce genre de rire nerveux de la honte quoi. « Ne me demande pas pourquoi j’ai parlé de boussole. » J’avais trop honte pour le coup. Mais le gps serait bien mieux en effet pour se repérer… Bon dieu qu’on m’enterre quelque part et vite. « Ça sera plus pratique, sans avoir besoin de savoir l’utiliser. » Je toussais doucement en raclant ma gorge. Allez. Au moins j’aurai ris de moi-même. L’autodérision ne fait pas de mal de temps en temps non plus. Soupirant, je m’enfonçais dans mon siège, en lançant une petite blague. On aurait qu’à les insulter s’ils ne nous aident pas ou pire, qu’ils nous emmerdent. On n’allait pas se laisser marcher dessus quand même. M’enfin bon, devant la caméra, j’annonçais qu’il s’agissait bien évidemment d’une blague. Je n’avais pas envie de passer pour le pire des connards. Même si j’en étais un dans le fond. « T'inquiète. T'façon tu l'as dit : ils comprendront que dalle. » Elle avait raison. Je souris doucement en comprenant ou elle voulait en venir. Pas besoin d’épiloguer dessus pendant cinq minutes. Parlant de l’air pollué de Pékin, je fis une faible petite moue avant de sentir sa main sur mon bras. « Oh tu sais, ça peut pas être pire qu'un clope. Puis peut-être que l'équipe nous fera porter des masques ! T'inquiète pas, voyons. » J’haussais les épaules en souriant en coin. « Moi ça ne me dérange pas, mais pour un petit bébé comme toi, tes poumons sont précieux. » Je la taquinais en souriant de façon taquine. C’est vrai qu’elle était tout jeune. Elle pourrait être ma sœur tellement elle était jeune. Bientôt les trainee débuteront à quatorze ans… « Pas trop angoissé à l'idée d'être lâché dans l'inconnu le plus complet ? » « Non du tout, et toi ? » Je l’avais déjà expérimenté en venant vivre en Corée alors que je n’étais qu’un adolescent. Là ce n’était que pour quelques jours, je saurais m’en remettre. On allait survivre. Soupirant, je l’abandonnais un instant pour aller aux toilettes. Revenant assez rapidement, j’écoutais les hôtesses de l’air annoncer que nous allions atterrir et qu’il fallait s’attacher. Posant mes fesses sur mon siège j’enfilais la ceinture en soupirant. « Bon ben le vol se sera bien passé. On est toujours vivant. » Je tapotais l’air de rien son genou avant de regarder l’avion atterrir sans trop d’encombre sur le sol chinois. Une fois l’autorisation donnée, je me levais pour attraper nos affaires et le téléphone. Le branchant sur la perche je le mis à charger via la batterie externe avant de quitter l’avion en restant derrière Mee Yon. « Je te fais confiance pour attraper un plan. »

tenue – En réfléchissant quelques instants, elle ne saurait dire qui était actuellement le plus crétin des deux. Un plan c'était utile, à condition de savoir le lire. Ce qu'elle savait, lorsque c'était écrit en coréen. Là, tout serait écrit en chinois. En anglais, au mieux. Une boussole c'était inutile, mais combiné à un plan c'était peut-être pas une si mauvais idée. « Ça sera plus pratique, sans avoir besoin de savoir l’utiliser. » Ses yeux s'arrondirent alors qu'un rire s'échappa de ses lèvres. Deux crétins dans Pékin, ça promettait de sacrés aventures. Elle tapa du doigt sur sa joue, celle qu'il avait fraîchement pocké. Il se prenait pour une sorte de grand frère chieur, et au fond elle devait bien avouer que cette idée lui plaisait. « Quoiqu'un boussole combinée à un plan c'est pas si con. Sérieusement. Ce sera écrit en chinois. » Elle n'eut pas besoin d'ajouter qu'ils ne savaient pas le lire. Tout ça ils venaient d'en discuter. Leurs mots dévièrent alors sur de possibles insultes en coréennes, que la population ne comprendrait quand même pas. Ce qui n'était pas le cas des spectateurs coréen. Mais ça, Mee Yon en avait clairement rien à faire. Byun Tae également, même s'il semblait plus enclin qu'elle à faire preuve d'un bon comportement pour la caméra. « Moi ça ne me dérange pas, mais pour un petit bébé comme toi, tes poumons sont précieux. » En guise de réponse elle lui offrit d'abord une douce tape sur l'épaule. Le mot était clairement prononcé: il la prenait pour un bébé. Une chose certaine pour lui puisqu'elle était mineure et que plusieurs années les séparaient. Alors elle pencha la tête légèrement sur le côté, prenant exprès une voix extrêmement aiguë. « Oh ! Regardez comme Oppa prend soin de moi. Il en serait presque adorable ! » La jeune artiste se moquait évidemment du rappeur. Si leur aventure continuait sur ce fils Mee Yon n'allait pas s'emmerder un seul instant. Au fond, elle était tombée sur le meilleur de tout les partenaires possibles. « Non du tout, et toi ? » Elle prit une profonde inspiration avant de répondre à cette question qu'elle avait elle même posée. La jeune fille le regrettait déjà. « Carrément ouais. J'ai jamais quitté la Corée, moi. » Ce qui n'était pas franchement son cas à lui. Même s'il n'était jamais allé à Pékin, Byun Tae avait eut l"occasion de voyager. Ce qui retirait déjà une angoisse par rapport à "l'inconnu". La jeune fille regarder le paysage de loin, toujours un peu stressé. Pourtant elle était difficilement stressée ou angoissée. « Bon ben le vol se sera bien passé. On est toujours vivant. » Il tapota son genou alors que l'avion amorçait sa grande descente. Toujours en vie, ce qui était une bonne chose. Une fois à l'arrêt, ils attendirent le signal pour sortir de l'appareil. C'était le moment d'entrer de pleins pieds dans l'aventure. « Je te fais confiance pour attraper un plan. » C'était à présent à son tour d'agir, elle qui avait fait la grande maligne avec son fameux plan. Elle laissa Byun Tae filmer la sortie de l'avion et, une fois dans l'aéroport, elle partie à la recherche du plan. « A la quête du plan, première. » Mee Yon imita le bruit du clap qui existe au cinéma, joignant même le geste à la parole. Son regard se posa sur les alentours avant de voir un chinois avec ce qui ressemblait le plus à un plan. Elle s'approcha de lui et, une fois à sa hauteur, tenta d'aborder une amorce de conversation. « Nihao ! Je... I... Need... Plan ? » Elle montra du doigt ce qu'il tenait entre les mains. Avec un sourire il lui indiqua une sorte de kiosque où se trouvaient de nombreux plans de la ville, du plus élaboré au moins détaillé. Elle les observa tour à tour avant de comprendre qu'ils étaient tous payants. « Sérieusement ? C'est tout des trucs payant. Faut qu'on mange nous. J'vais pas donner un centime pour ça. » Toute sa fierté d'avoir pu trouver la bonne chose venait de s'envoler. Avoir su soutirer une information à un chinois n'était clairement pas suffisant. « Sot on réussit à choper un plan, soit on se débrouille à tenter de causer chinois. Voir se repérer grâce aux plans de la ville. Si on en trouve. » Ce qui n'était pas certain. A peine arriver et déjà les problèmes commençaient.

TENUE † « Quoiqu'un boussole combinée à un plan c'est pas si con. Sérieusement. Ce sera écrit en chinois. » J’osais espérer, sincèrement, qu’ils faisaient tout de même, des plans, écrit en anglais… C’était la langue internationale, ils devraient le faire... Le chinois, n’était pas encore la première langue mondiale. « Je suis sûr qu’on trouvera des plans en anglais. Ils ne peuvent pas tout laisser en chinois, ça serait de l’abus, non ? » M’enfin on verra bien. Dans quelques minutes, on pourra fouler le sol chinois, on sera vite fixé. D’ailleurs, j’en vins à annoncer, que la ville de Pékin était l’une des villes les plus polluée au monde. Bon, pour moi qui fumait beaucoup, autant dire que ça ne changerait rien, mais pour elle, c’était tout autre chose. Ca serait dommage qu’elle s’abîme la voix, avec la pollution. Peut-être lui acheter un masque, ou un truc du genre, ça ne coutait pas cher ce genre de chose. Je devais même en avoir dans ma valise, qui sait. « Oh ! Regardez comme Oppa prend soin de moi. Il en serait presque adorable ! » Je plissais le nez, avant de lui poquer la tête amusé. « Ce ton ne me plait guerre jeune demoiselle. » En attendant, elle semblait tout de même un peu stressée de venir dans un autre pays. Moi ? Non je n’étais pas stressé, j’étais habitué, encore plus de me retrouver seul. C’était une question d’habitude, ça allait faire sept ans que je vivais seul. Je n’avais pas vu ma famille depuis tout ce temps alors forcément…. « Carrément ouais. J'ai jamais quitté la Corée, moi. » « Y’a un début à tout. Tu pourras raconter, comment Byun Tae oppa s’est bien occupé de toi. » Je la taquinais bien évidemment. Mais c’était en quelque sorte vraie, puisque c’était bel et bien avec moi, qu’elle allait quitter la Corée pour la première fois. Abandonnant l’avion, prêt à enfin partir, je restais près d’elle, ne voulant tout de même pas la perdre de vue. Ça serait con que je la perde maintenant… « A la quête du plan, première. » Je la regardai en riant quelque peu. Je la suivais sans rien dire, la laissant faire, c’était elle qui devait se débrouiller et je trouvais ça fun. « Nihao ! Je... I... Need... Plan ? » Elle… Se débrouillais à sa manière. J’aurais pu intervenir, mais je préférais simplement, la laisser faire, voir jusqu’où elle pouvait se débrouiller sans moi. Réponse, plus ou moins eu, je la suivais jusqu’au plan. « Sérieusement ? C'est tout des trucs payant. Faut qu'on mange nous. J'vais pas donner un centime pour ça. Soit on réussit à choper un plan, soit on se débrouille à tenter de causer chinois. Voir se repérer grâce aux plans de la ville. Si on en trouve. » Je soupirais en m’approchant d’un peu plus près. « Sérieux ? Depuis quand des plans de la ville sont payant ? Bon attend. » Je lui filais mon matos, coupant la caméra de mon téléphone pour filmer avec la petite caméra. La lui donnant, je me mis à chercher l’adresse de l’hôtel ou nous devions aller pour déposer nos affaires. « Bon alors, attend, je regarde les stations de métros à côté de l’hôtel. C’est le six. On peut prendre que le … deux, le dix et le treize pour sortir de là. » Je tentais de lui montrer le plan en même temps. « Bon, ok, y’a une correspondance. Allez go. » Je lui tapotais l’épaule, pour qu’on file vers la ligne numéro deux. La express Airport… je ne sais pas quoi. Pékin ? Surement, en toute logique. Fuck.

tenue – Ce serait même clairement de l'abus que de ne pas trouver de plan en anglais. Comment un pays pourrait-il ignorer ses visiteurs étrangers ? Mee Yon l'ignorait et elle se mettait à prier mentalement afin de pouvoir s'orienter correctement une fois arrivés à Pékin. Sérieusement, ils allaient quand même pas se pommer dans une émission ? « Ce ton ne me plait guerre jeune demoiselle. » La brune ne pu retenir un rire. L'aventure promettait. Elle était tombée sur le meilleur binôme qui soit en la personne de Byun Tae. Il était aussi drôle que chiant, aussi attentif que taquin. Elle commençait déjà à beaucoup l'apprécier. Puis elle fit par de son stress quant à ce voyage. Ne pas mettre les pieds hors du territoire coréen, ni même hors de Séoul. Il lui semble que la seule fois fut pour le Heartbreak Hotel. Comme si une émission était nécessaire pour qu'elle ne reste pas bloquée dans ce pays. « Y’a un début à tout. Tu pourras raconter, comment Byun Tae oppa s’est bien occupé de toi. » Ses yeux roulèrent vers le ciel, accompagné d'un soupir presque moqueur. « Byun Tae oppa recevra l'award du meilleur oppa cette année. » Ses yeux se posèrent sur le caméras pour accompagner ses mots, juste avant qu'ils ne sortent de ce maudit avion. Au moins ils étaient arrivé à destination en un seul morceau. Mais elle faisait assez confiance à Khean pour savoir qu'il mettrait le feu au producteurs s'il lui était arrivé quelque chose. Enfin, le séjour était loin d'être terminé. « Sérieux ? Depuis quand des plans de la ville sont payant ? Bon attend. » C'était à son tour d'attendre, ce qu'elle fit sans protester. Il l'avait regardé galérer à tenter de communiquer, alors qu'elle ne savait se débrouiller en chinois ou en anglais. Tu parles d'un oppa attentif. « T'sais je crois qu'ils essaient de récupérer de l'argent sur tout. C'est pas devenue la première puissance pour rien. » Même si Mee Yon n'était pas douée scolairement parlant, elle avait un minimum de culture générale. Ce n'était pas encore une ignare complète. Ses yeux suivirent le jeune homme avant que ses pieds ne réagissent, tout le matériel en main. Elle était grande, un avantage qui lui éviter de lever le bras trop haut pour les filmer tous les deux. Pour une fois elle remerciait le ciel. « Bon alors, attend, je regarde les stations de métros à côté de l’hôtel. C’est le six. On peut prendre que le … deux, le dix et le treize pour sortir de là. » Il se pressa de lui montrer tout ce bordel. Heureusement pour elle, ses années de métro à Séoul lui permettait de comprendre aisément le plan. « Bon, ok, y’a une correspondance. Allez go. » Il lui tapota l'épaule afin qu'ils bougent de ce lieu. Sérieusement, ils devaient se presser pour attraper le correspondance. La caméra tentait de rester plus ou moins stable dans sa main. « Express Airport Pékin. Si j'ai bien retenu le quatre permet d'aller au six. Et le deux et dix s'arrêtent au quatre. Le dix permet aussi de sortir de là mais je crois que ça mène ailleurs. » Il ne manquait plus qu'ils se perdent dans les stations de métro. Ce serait terminé pour eux. Ils prirent rapidement les escaliers menant au quai dix. Sérieux pourquoi est-ce qu'ils ne pouvaient pas numéroté dans l'ordre ? Bizarre ces chinois. « Il est là dans deux minutes. Plutôt rapide. » Ils se stopèrent sur le quai, entouré d'un tas d'autres chinois. Elle enroula son bras autour de celui de Byun Tae, ignorant les quelques regards que les étrangers leur offrait. Même si c'était eux les étrangers, en vérité. Elle leva la petite caméra pour tenter de les capturer tout les deux. « Comme ça j'me perd pas. Imagine on reste pas dans le même métro ? Ce serait la merde. » La brune offrit un sourire à la caméra. « Au pire j'me baladerait avec une pancarte à ton nom dans tout Pékin. » Un rire vint appuyer ses propos, comme s'ils étaient une seule seconde marrant. Parfois, Mee Yon pensait que son humour ne faisait rire personne d'autre qu'elle même. « J'ai soif. Peut-être un peu faim. J'te jure qu'à l'auberge j'me retiens pas de manger le premier truc qu'on me donne. » Elle regarda son aîné avec une moue légèrement boudeuse sur les lèvres. Manger était plus dit pour la caméra. Mais elle avait réellement soirf. Une vieille habitude de remplir son estomac d'eau. Pourvu qu'ils puissent arriver rapidement à l'auberge !

TENUE † « Byun Tae oppa recevra l'award du meilleur oppa cette année. » Je la regardais du coin de l’œil, restant quelque peu silencieux, avant de sentir mes lèvres se redresser doucement dans un sourire plus que narquois et fourbe. « Que cette année ? Je suis déçu. Je devrais le recevoir tous les ans moi je dis. » Pas que je sois parfait, mais j’essayais tant bien que mal, d’être bon avec les filles. Au moins avec elles. Les garçons s’étaient autre chose. Je n’aurais sûrement jamais le prix du meilleur hyung, ça c’est sûr et certains. En attendant, on se devait de trouver un plan, de pouvoir se sortir de là, sans trop de soucis. Mais franchement, qui aurait cru, que ces foutus chinois, mettraient les plans à disposition de façon payante ? C’était complètement de l’arnaque. A ce compte-là, j’aurais dû acheter un guide de Pékin à Séoul. Je suis sûr que ça aurait été plus rentable qu’un foutu plan merdique chinois. « T'sais je crois qu'ils essaient de récupérer de l'argent sur tout. C'est pas devenu la première puissance pour rien. » Ouais… « De toute façon, ils ont touché le fond le jour où il ont fait travailler les gosses pour un dollar par jour. » dis-je en ruminant dans mon coin. Et c’est à cause d’eux, aussi que tous les asiatiques sont pris pour des chinois. Comme s’il n’y avait que la Chine tiens. Voilà, je passais ma colère sur les chinois, alors que dans le fond, ils ne m’avaient rien fait. Sauf si ce n’est, ne pas mettre le plan gratuitement. Finissant par regarder sur le téléphone, merci l’inventeur du net sur le téléphone, pour voir les stations de métro. Bon, si je comprenais bien, on avait le choix sur plusieurs lignes, pour rejoindre la ligne de l’hôtel. C’était une bonne chose. A nous de choisir la bonne. Parce que si c’est pour prendre la plus longue, et crever dans les transports, non merci. Je n’avais pas envie de mourir asphyxié dans le métro. Ou écraser par une horde de gens. « Express Airport Pékin. Si j'ai bien retenu le quatre permet d'aller au six. Et le deux et dix s'arrêtent au quatre. Le dix permet aussi de sortir de là mais je crois que ça mène ailleurs. » J’hochais la tête avant de la suivre pour prendre les escaliers du métro numéro dix. C’était assez rapide, et tant mieux. Je n’aimais pas marcher pendant cent ans, ça me gonflait, mais d’une force… « Il est là dans deux minutes. Plutôt rapide. » « Y’a intérêt avec le nombre de personne là. On va se faire écraser, j’espère que t’es prête. » Dis-je en sentant son bras s’enrouler autour du mien. « Comme ça j'me perd pas. Imagine on reste pas dans le même métro ? Ce serait la merde. Au pire j'me baladerais avec une pancarte à ton nom dans tout Pékin. » J’explosais de rire, en l’imaginant brandir une pancarte avec mon nom. Ça pouvait être beau à voir tiens. « Si on pouvait en effet éviter de te perdre. » Ca arrangerait tout le monde. « J'ai soif. Peut-être un peu faim. J'te jure qu'à l'auberge j'me retiens pas de manger le premier truc qu'on me donne. » Le métro arriva en même temps. Sans attendre, je l’attrapais par les épaules pour l’amener avec moi dedans. Place de stratégie, je nous collais contre les siège les pliables de l’entrée afin d’être tranquille, malgré le monde qui affluait. « Normalement, le petit-déjeuner d’aujourd’hui est compris dans le prix, on pourra manger avant de partir visiter la ville. » Dis-je en posant ma main contre la vitre, pour mettre une barrière entre Mee Yon et le type face à elle. « Ça va te tiens ? Tu ne vas pas tomber ? » Le métro démarrait assez rapidement. Je relevais la tête pour voir le nom des stations avec la correspondance au-dessus. On avait huit stations à faire avant de pouvoir descendre et prendre la correspondance pour nous amener à la ligne six. Soupirant, je baissais la tête avant de bailler longuement. « Je réfléchis à quoi faire aujourd’hui, mais pour l’instant je ne pense qu’à une chose. Sortir du métro et manger. » Vive les priorités.