Through infinity Le thème n'était pas des plus faciles à s'approprier, mais Yunhwa n'avait pas envie de baisser les bras pour autant. Il avait traversé le training de la Knockout Global, et pour cette raison, il avait envie de croire qu'il était capable de se lancer dans une mise en scène acceptable, sinon bonne... Mais comment associer la musique classique avec une performance vocale ? Après tout, il était là pour démontrer ses capacités dans les différentes disciplines qui l'intéressaient... Il avait commencé à réfléchir, cherchant à se débloquer du trou où il se sentait coincé, depuis le moment où il avait tiré ce thème... Les écouteurs dans les oreilles, il avait balayé sa playlist, morceau par morceau jusqu'à atteindre celui qui allait lui convenir.
Il avait alors travaillé d'arrache-pied avec les personnes en charge de la performance, essayant de préparer au mieux celle de ce soir. Il ne pouvait rien laisser de côté. L'éclairage, les tenues, la chorégraphie... Tout devait être parfait.
Le plus difficile, c'était sans doute la partie orchestre. Il n'avait jamais fait ça, et autant dire que cela l'intimidait un peu. Rien à voir avec la musicienne de l'épisode précédent. Au contraire. Mais il allait donner le meilleur de lui-même, avec l'objectif bien simple de mériter sa place dans le classement. Il n'avait pas fait tout ce chemin pour abandonner, encore moins avec tout ce qu'il lui était arrivé jusqu'à ce jour... C'était difficile, mais il était temps d'y aller. Maintenant, ou jamais.
performance4 backdancers ♂ && 4 backdancers ♀
(00:00) Au commencement, il n'y avait rien. Juste quelques danseurs éparpillés sur scène, avec Yunhwa en leur centre. Leurs tenues portent de petites orbes lumineuses aux couleurs chaudes qui s'allument et s'éteignent à différents fréquences, sur le rythme de la musique. Certaines plus rapides, d'autres plus lentes.
(00:39) Au début discrète, leur lumière devient plus intense. Les danseurs portent tous des tenues légères, volantes, d'un bleu profond, presque noir. Yunhwa, de son côté, en porte une plus claire, quelques parties faites d'un voile fin laissant passer la lumière. Toutes sont liserées d'or par endroit, tout en finesse. Alors que résonnent dans la pièce les premières notes de Venus, de la suite des planètes de Gustav Holst.
(01:03) Quand les premières notes plus aiguës se font entendre, tous se mettent en mouvement. Une première rangée de danseurs circule vers l'autre côté de la scène, réfléchie par une deuxième allant dans l'autre sens. Sur l'écran, à l'arrière, quelques étoiles brillent elles aussi, imitant les orbes des artistes. Yunhwa se mêle à eux, accompagnant la musique en comptant précisément chaque temps, le coeur battant à l'idée d'en manquer un. Il a travaillé trop dur pour se permettre de faiblir maintenant. Tous se mêlent à l'image d'un chaos contrôlé et harmonieux. À la fin du prologue, Yunhwa s'approche du centre de la scène à nouveau.
Ainsi situé, il tourne lui-même avec élégance, semblant emporter les danseurs qui accompagnent son mouvement circulaire à des vitesses différentes, à l'image de la galaxie qui tourne sur elle-même. La lumière autour d'eux s'intensifie jusqu'à ce que tous les danseurs l'aient rejoint au centre de la scène, accrochés à lui d'une main. Une vive lumière émane du sol à leurs pieds, comme irradiant du noyau qu'ils forment tous ensemble, ainsi rassemblés.
(01:26) Mais petit à petit, cette lumière commence à faiblir, replongeant la scène dans l'obscurité alors que la musique perd elle aussi en intensité, de seconde en seconde.
(00:00) Commence alors la chanson à proprement parler, toujours accompagnée par l'orchestre. Cosmos. Un choix très personnel, cela va sans dire, mais aussi très inspirant pour lui. L'arrangement a été pensé pour se mélanger avec le prélude. Des tambours et des instruments à cordes, principalement, accompagnées de quelques trompettes lorsque cela se justifiait, notamment sur les refrains, avec quelques montées en puissance. Yunhwa, toujours concentré, à la fois sur sa chorégraphie, une performance plutôt qu'une simple danse à ses yeux, s'efforce de ne pas laisser sa voix flancher. Il est vrai que c'est parfois difficile, mais il se réserve pour la suite.
La chorégraphie est plutôt contemporaine, cherchant à rappeler la nature éthérée de l'espace de des choses qui le composent. Pendant les refrains, Yunhwa échange quelques pas avec les danseurs et danseuses. Ils dansent parfois par deux, parfois par trois, occupant l'espace qui leur est accordé, en orbite les uns autour des autres. C'est le croisement des astres, la rencontre fortuite, inattendue, qui aux yeux des plus curieux semble toujours magnifique. Sur l'écran derrière eux, les étoiles continuent à briller elles aussi, mêlées à quelques images de constellations et de supernovas, comme on peut en voir dans le ciel du clip de la chanson d'origine. D'ailleurs, la scène est baignée d'une lumière tamisée et colorée, accordée avec l'image présente à l'écran au même moment.
(03:03) Quand arrivent le dernier refrain, Yunhwa reprend place au milieu de la scène, où on a apporté un micro sur pied. En dessous de ce dernier, on peut voir une galaxie semblable à la voie lactée, représentée au début. De part et d'autre de la scène, des choristes ont fait leur apparition également. C'est avec eux que Yunhwa tente de s'harmoniser pour chanter ce dernier refrain. «
You are my cosmos... » Il sait que ce n'est pas le moment de rater sa performance. Une fausse note, et tout pourrait être remis en question. Alors il se concentre et s'efforce de ne pas laisser paraître son inquiétude, sa voix se mêlant au mieux avec celle des choristes qui accompagnent l'orchestre. Ils ne chantent pas réellement, c'est vrai, se contentant d'habiller sa voix. Après tout, c'est à lui de prouver sa valeur, et pas à eux. D'ailleurs, ils s'arrêtent pour laisser la place à sa voix au cours des dernières notes du refrain.
L'orchestre continue de jouer alors que les danseurs, autour de Yunhwa, continuent à danser, formant leurs propres galaxies, jusqu'à ce que la musique perde en intensité et que les sources de lumière située en dessous d'eux disparaissent également.
(00:10) Arrive alors l'épilogue, le retour d'une musique, un instrumental cette fois. Les couleurs plus chaudes disparaissent alors des orbes pour laisser place à des plus froides teintes. Une à une, les étoiles quittent la scène avec élégance, la traversant pour rejoindre le point le plus éloigné de l'endroit où elles se situent.
(00:34) Quand toutes on disparu de la scène, c'est au tour de Yunhwa de la quitter, une étoile filante traversant l'écran situé à l'arrière de la scène, où apparaissent alors quelques mots, sur une dernière note de piano qui résonne dans la pièce.
« Make a wish. »