Propriétaire du Luffy Coffee & CEO de l'agence Eclipse
nom de scène :
RED(box)
occupation :
Coach vocal, parolier, producteur
avatar :
Seojoonoppa
crédits :
tsukinos
DC :
Jiyun / Jaehwan / Jotaro / Sangtae
Points :
138
Voila maintenant quelques heures que je n’avais pas bougé de mon studio d’enregistrement qui se trouvait au-dessus du café, absorbé par le classement de divers documents et l’analyse des propositions qu’on m’avait fait pour divers projets musicaux à venir. Oui, non, oui, non, mon coeur balançait parfois entre l’envie de participer quelque chose qui m’intéressait d’un point de vue purement artistique… mais qui n’avait pas un gros potentiel sur le marché en lui-même et le fait que je ne pouvais pas non plus signer tout et n’importe quoi, notamment si on ne me faisait pas une offre pécuniaire en adéquation avec ma réputation dans le milieu. Ben oui… il fallait savoir se respecter et connaître ses tarifs, sinon, c’était la faillite assurée, et même si je m’accordais quelques petits « plaisirs » parfois, pour des trucs qui étaient tellement alternatifs qu’ils resteraient dans une niche particulière, je ne perdais jamais de vue que c’était la musique qui me faisait vivre et que pour vivre dans ce monde, il fallait des sous. Or, être artiste, c’était soit vivre d’amour et d’eau fraîche, soit savoir se vendre et faire du pognon.
Mais bref. Pour le moment, je n’avais pas encore pris ma décision sur tous les projets qui m’avaient été soumis et il était temps de me dégourdir les jambes, parce qu’à ce rythme-ci, j’allais m’endormir sur mon fauteuil.
Après avoir jeté un coup d’oeil à l’heure et avoir constaté qu’il était vraiment, vraiment tard, je me levais donc et sortis du studio pour descendre au café où l’employé assigné à la fermeture était en train de nettoyer le bar. Dans un petit geste, je lui fis alors signe de rentrer à la maison plus vite et pris sa relève pour aller passer l’aspirateur, puis la serpillère dans toute la salle. Faire le ménage, il n’y avait franchement rien de mieux pour se changer les idées à mes yeux, et en musique, c’était d’autant mieux. J’avais d’ailleurs jeté mon dévolu sur « I want to break free » de Queen, un titre qui était, je trouve, tout à fait indiqué lorsqu’on récurait le sol. S’en suivit « Seperate Ways » de Journey et « Total eclipse of the heart » de Bonnie Tyler… et le tout en chantant à tue tête les paroles de ces différents titres iconiques, bien évidemment.
Mon élan fut tout de même coupé en entendant quelqu’un frapper à la porte de l’établissement et en jetant un coup d’oeil dehors, je réalisais que la météo s’était terriblement gâtée… un méchant mélange de pluie verglaçante et de vent qui, si vous vouliez mon avis, devait avoisiner les -3° en ce début de nuit d’hiver Séoulite. Ah ben oui… dans ces conditions, on n’allait pas laisser les piétons mourir de froid dehors, n’est-ce pas ? Ayant un peu pitié de l’humain qui se trouvait devant la porte du café, je m’approchais donc pour ouvrir et sentir un vif frisson me remonter le long du dos lorsqu’une bourrasque s’infiltra à l’intérieur. Ah, sa mère le vent, putain de merde !!!! « Entrez vite ! » Histoire que je referme en vitesse les portes de l’enfer.
journey “If you want to see the sunshine, you have to weather the storm.” - Frank Lane
Faire partie d'une agence, ne veut malheureusement pas dire que tu as une entrée d'argent plus grande. Au contraire, elle est même devenue moindre puisqu'en signant ton contrat, tu as été forcé de dire adieu à l'emploi qui te rapportait le plus : petit ami à louer. L'agence t'avait bien expliqué que ce genre d'emploi, si continuer, pourrait apporter des malheurs au groupe, à toi-même et à Avalanche Ent. Tu comprends très bien, d'ailleurs, le résonnement derrière tout ça. Ton problème est que ton travail au café n'est pas assez rentable pour soutenir ta sœur et ton neveu. Tu veux lui montrer qu'elle peut toujours compter sur toi. C'est donc dans cet esprit que tu as passé un petit entretient et essaie dans un bar musical où un musicien est recherché. Celui-ci s'est bien passé et le propriétaire est même heureux de savoir que tu sais chanter. Il n'avait clairement pas été un des téléspectateurs de Stardom. Pas que tu sois inoubliable, mais plus dans le sens qu'il aurait été au courant.
Il te donne, alors, toutes les informations que tu as besoin, l'horaire par exemple. Il te dit aussi qu'il se pourrait qu'il te demande de servir par moment. Aucun problème de ton côté. Tu es habitué à faire ce genre de choses. Tu le remercies et sors de l'établissement.
À l'extérieur, le vent est fort et le ciel est gris. Tu sais dès lors qu'il ne faut pas traîner, que tu dois rentrer le plus rapidement possible. Tu avances rapidement. Tu cours même. Or, rien ne se passe comme prévu et tu es forcé de t'arrêter, car tout devient un peu trop violent. Tu dois rapidement te trouver un abri. C'est en voyant la lumière dans un des cafés non loin que tu te décides d'aller cogner. Peut-être que quelqu'un aura pitié de toi et te laissera entrer. Heureusement pour toi, c'est le cas. « Merci. C'est un temps à ne pas mettre un chat dehors » lui dis-tu entrant et te frottant les mains pour les réchauffer. Elles sont glacées. Tu regardes autour de toi. C'est la première fois que tu mets les pieds dans ce café et réalise par le fait même que tu es entrain de salir le plancher. Connaissant le travail de fermeture, tu ne bouges pas trop. « Désolé pour ça. Je peux nettoyer si vous voulez. » Tu lui souris et le remercies de nouveau de l'avoir sorti de là. Ne sachant pas combien de temps, l'extérieur est pour rester ainsi, tu décides de te présenter : « Au fait, je m'appelle Bunmi Daw. »
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C’est sans me faire prier que j’avais refermé la porte se trouvant derrière le jeune homme qui venait de se faufiler à l’intérieur du bâtiment, avant de me pencher pour regarder un peu mieux l’état du ciel. « À qui le dites vous… vous n’avez pas eu de bol de vous être retrouvé là-dessous. »
En me redressant, mes yeux vinrent alors se déposer sur ce nouvel interlocuteur que je découvrais pour la première fois, même si son visage me semblait étrangement familier. Impossible de mettre le doigt sur l’endroit ou le moment où je l’avais déjà vu, mais ma mémoire me faisait rarement défaut, lorsqu’il s’agissait de reconnaître quelqu’un. Bon, soit, peut-être que ça me reviendrait plus tard…
« Non non non non non, ne vous en faites pas pour ça ! » Répondis-je rapidement en l’entendant me proposer d’aider à nettoyer. Vraiment très sympathique, ce garçon, mais je ne me voyais pas le laisser passer la serpillère juste parce qu’il avait eu le malheur de se retrouver sous la pluie. Au contraire, mes mains vinrent plutôt descendre une chaise qui se trouvait sur l’une des tables les plus proches et je lui fis signe de s’asseoir. « On va en avoir pour un moment avant que ça se calme, alors installez-vous, d’accord ? Qu’est-ce que je peux vous servir à boire ? » Quitte à être dans un café, autant profiter de s’en couler un, après tout. « Bunmi Daw? » Laquelle des deux parties était son prénom ? « J’ai l’impression de l’avoir déjà entendu… c’est Thailandais, ça, non? » Peut-être que j’étais à côté de la plaque, mais en tout cas, ça y ressemblait… hormis le fait que le nom semblait plutôt court, par rapport aux noms Thai habituels qui vous prenaient deux lignes entières sur le passeport. « Enchanté, je m’appelle Haneul… et bienvenue, du coup. » Un petit rire m’échappa avant que je me dirige vers le bar pour commencer à nous faire à boire. « Je vous prêterais bien un parapluie, mais je pense qu’il vaudrait mieux appeler un taxi ou attendre que ça se calme. »
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La chance est avec toi malgré le temps extérieur. Une âme charitable t'avait laissé entrer dans un petit café. Tu l'avais rapidement remercié en sentant un peu de chaleur sur ta peau. « Non... Effectivement. Heureusement que vous étiez là. Vous m'avez probablement sauvé d'un gros rhume. » Être malade est la dernière chose dont tu as besoin surtout dans ta position. Tu ne peux pas t'absenter d'aucuns de tes travails, encore moins celui que tu venais tout juste d'obtenir.
Tu regardes les alentours. Tu es capable de voir que le café possède son petit charme bien qu'il soit en pleine fermeture. D'ailleurs, tu te rends bien compte que tu n'aides pas. Tu es même entrain de salir le plancher. Tu décides donc de ne pas trop bouger tout offrant de nettoyer le gâchis que tu fais. « Vous en êtes sûr ? Parce que ça ne me dérangerait pas du tout. » Tu ne veux pas pousser la note, mais tu veux simplement montrer à l'homme devant toi que s'il change d'avis, ça te va tout aussi bien. « Merci » murmures-tu en comprenant très bien que la chaise qu'il venait de descendre est pour toi. « Vous avez sans doute raison. » Ton regard se porte vers la fenêtre. Le mauvais temps ne semble pas près à s'arrêter de si tôt. Tu soupires en te demandant comment tu allais rentrer chez toi. « Je vous prendrais bien quelque chose de chose » dis-tu en te frottant à nouveau les mains. « J'ai de quoi payer aussi. » Ne sachant pas trop si c'était une offre ou une habitude/suggestion, tu ne tardes pas à sortir ton portefeuille. « Oui, c'est exactement ça. » Tu lui souris. Ce n'est pas tout le monde qui réussissait à trouver. « Comment avez-vous fait pour deviner ? » Tu sais que ton prénom n'est pas comme la plupart des Thaïlandais. Il est même très court, mais tout ça s'explique assez facilement : Ta mère n'en avait rien à faire de ta naissance. C'est le médecin qui t'avait donné ce prénom. Sachant qu'il était sans doute presser par ses autres tâches, il avait opté pour quelque chose de beau, mais très court. « Content de faire votre connaissance Haneul et merci. » Tu ris toi aussi face à ce que le coréen te dit par la suite. « C'est un fait. Je crois qu'un parapluie causerait plus de problèmes que de bien. » Tu mimas le geste du parapluie qui se retourne auquel tu dois ne pas lâcher prise. « Un taxi... Je crois que même eux vont préférer ne pas trop bouger. » Du moins, ça serait bête d'essayer. La vision serait probablement terrible. « Si ça ne vous dérange pas, pour le coup, j'aimerais bien attendre un peu. »
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Seojoonoppa
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« Vous en êtes sûr ? Parce que ça ne me dérangerait pas du tout. »
Je lui fis comprendre que ce n’était pas la peine d’insister en remuant la main rapidement et en claquant un peu ma langue pour lui faire comprendre de ne pas insister, y compris lorsqu’il parla de payer sa boisson. Sympa mais un peu bourru, le Haneul, voila deux adjectifs qui me décrivaient bien. Ma foi, on ne s’arrangeait pas avec l’âge !
Une fois le jeune homme installé, je me dirigeais alors vers la machine à café pour nous lancer des boissons chaudes et préparais une assiette avec le reste des cookies invendus du jour. Quitte à rester ici un moment, autant se mettre à l’aise, n’est-ce pas ? Pour ma part, j’hésitais même à rester dormir à l’étage, où j’avais fais installer un petit studio de musique il y a quelques temps, pour la nuit. C’était tout de même fort pratique d’avoir un canapé à disposition pour ce genre de situations.
« Hm. Le visage, je dirais ? » Un petit sourire étira mes lèvres en le disant et je me rapprochais de la table, une fois les boissons prêtes. « Pas de soucis pour moi. Je ne suis pas pressé, de toutes manières… oh, et si vous avez besoin du code wifi, il est au-dessus de la porte. » Je lui pointais le panneau avec les identifiants, puis récupérais la tasse de thé pour y tremper les lèvres, tout en observant le carnage à l’extérieur du café. Mon dieu, ça me donnait des frissons, rien que de voir la pluie !
J’allais finalement reprendre la conversation avec ce nouvel interlocuteur lorsque mon téléphone sonna et c’est avec une légère grimace que je me levais donc pour aller répondre à mon apprentie qui avait quinze questions à me poser à la minute concernant ce qu’il fallait préparer pour les promotions du comeback de @Oh Jaesun demain. « Tu vas le chercher vers 7h30 et tu l’amènes à la MBS directement. T’en fais pas, il sera prêt. Prépares juste à manger et à boire pour la matinée (…) Oui, je t’ai laissé les clés de la voiture dans le bureau, tu vas la chercher au parking (…) Mais oui, je vous rejoins vers 9 heures, t’en fais pas. Ca va aller, stresses pas, c’est pas un causeur mais il va pas te manger ! Allez je te laisse, je suis avec quelqu’un… salut. » Téléphone replongé dans la poche, je laissais un léger rire étouffé m’échapper et tournais la tête vers Daw. « Excusez-moi, le travail… »
