→ groupe R3

J'avais jamais tenu un arc de ma vie avant les jeux du dimanche à Busan et autant dire que j'avais pas briller de par mes capacité. Je n'étais pas retourné m'entraîner avant à la fête foraine. Pas depuis Busan encore une fois et pas sans Mee Yon. Enfin, je partais forcément avec un petit avantage comparer aux nouvelles têtes du coin pour qui c'était véritablement la première fois qu'ils s'essayaient à cette discipline. Et puis, dans le pire des cas, je n'étais pas le seul à jouer et on avait droit à trois essais. Et par ailleurs, j'étais le premier à me lancer. J'allais leur porter chance. Merde que ce nom de scène soit un peu utile tout de même. Quelques étirements et j'attrapais l'arme et une flèche. Malhabile j'arrivais à encocher la flèche avant de faire le vide dans ma tête et de fermer un œil, aussi concentré qu'une tomate en boite. Vas-y Min Jun, tu peux y arriver. Et la flèche s'en va et touche sa cible.

Tu parles d'un avantage… C'était toujours moins catastrophique qu'au temps des jeux de Busan cet été mais ce n'était pas une monté fulgurante en terme de skill. Je venais d'ailleurs tout juste de réaliser mon meilleur score de l'époque en premier tir. Quelque part il y avait une avancée et j’espérais bien continuer sur cette lancée afin de relever le niveau et ne pas me décevoir une nouvelle fois sur ma nullité en terme de sport. Je ne voulais vraiment pas finir enfermer dans une salle de sport en guise de punition. Oh que non ! Dans tous les cas, je me disais que mes coéquipiers eux ne pouvaient pas faire pire. Maigre consolation cela dit mais je cherchais le réconfort là où je le pouvais. Et puis j'allais pas me laisser à battre pour si peu après tout. J'avais encore droit à deux essais et pour ceux-là je m'interdisais d'être aussi médiocre qu'actuellement. Sinon, j'allais boycotter l'épreuve suivante ! Merde à la fin. Dans le fond je m'en fichais bien du résultat des jeux, je voulais simplement avoir de quoi me vanter. Et ce score était définitivement pas quelque chose sur lequel je pouvais me la péter. Espérons que ce prochain tir sera meilleur. J'y croyais. C'est parti. Touche la cible bordel ! Touche le centre, vas-y !

Dix points ! Dix points putain de points ! Dans un ultime réflexe spontané, je sautillais sur place tel un gamin excité par une nouvelle quelconque. J'arrivais à peine à en croire mes yeux. Finalement, les Isac de l'an dernier m'avait vraiment servi pour cette année. Je n'étais pas ce mec si nul et potelé que les fireflies pensait que j'étais (quoi qu'un peu tout de même), j'avais en moins un talent caché. Le tout était de ne pas ma vautré sur le prochain et dernier essai qu'il me restait. Cela serait dommage de faire moins bien que le premier jet. Après l'enthousiasme vient le stresse. Cette boule au ventre qui me prend littéralement de l'intérieur et qui fait trembler mon bras tandis que dans un dernier effort je bande mon arc et tente l'ultime et dernier tir. J'angoisse. Je ferme les yeux. Le résultat me terrifie. Je préfère me fier aux cris d'enthousiasmes ou de déceptions du public et de mon équipe que de regarder par moi-même. Je relâche l'arc et m'en vais. Ce dernier score ne m'intéresse pas. Je fuis. Tant pis.