→ piste 1

Il est temps pour le demoiselle de revêtir ces baskets et cette tenue sportive collant davantage à son échine. Sa chevelure se trouvait être nouée, mèches traînant ici et là, seul l’élastique semblait tenir grâce à la force du saint esprit. Peut-être le perdrait-elle en cours de route si, sa vitesse dépasse ses espoirs. Cependant, elle n'est  guère convaincue de parvenir à atteindre le podium, si ce n'est. Celui des perdants. Meilleure, en partant de la fin. S'apprêtant à prendre place sur la piste, elle se permet de glisse un mot d'encouragement auprès de ses camarades et concurrentes. La position de départ est entreprise et c'est à l'aide d'une réactivité légèrement limitée que le coup d'envoie est lancé. Courir, simplement courir. S'acharner à tenir le rythme, souffler. Inspirer, expirer. Poursuivre sa route s'en s’emmêler les pinceaux. Lourde tâche.

L'escargot s'acharne à tenir. Poursuivre, s'accrocher à ce rythme endiablé qui ne durera que quelques secondes au final. Paraître une éternité, tandis que cela ne durera guère plus de trente secondes. La mâchoire serrée, les poings fermés, le regard fixé auprès de cette ligne d'arrivée. S'accrochant à ces cris, ces encouragements et cette foule. Sachant pertinemment que ses compagnes de bonne fortune l'attendait patiemment sur le banc d'à côté, elle poursuis. Soufflant, inspirant et expirant bruyamment. Peu élégant, pour une demoiselle de son envergure. Pourtant, elle offre au public une performance dont elle même ne se serait aucunement sentie capable. Peut-être devrait-elle s'entraîner, l'année prochaine. Et ainsi, être en mesure d'améliorer ses compétences, le temps et ses performances en ce domaine qu'est : la course.

SCORE : 4'00, 4'00,

L'escargot termine sa route auprès de la ligne d'arrivée. La carcasse de la demoiselle s'échoue à l'encontre de ce matelas présenté afin de limiter la casser et les multiples chutes. Le souffle court, serviette glissée à l'encontre de ses épaules. Faciès essuyé de ces innombrables traces d'effort résidant auprès de son échine (une douche, ne serait guère de refus). Boire, souffler, avant qu'elle ne soit en mesure de s'exprimer verbalement plutôt qu'à l'aide de gestes improbables. Rencontre le sol, ne guère délaisser celui-ci et expliquer la situation à ses fidèles supportrices. Les demoiselles rentrerons tardivement, pour sûr. Elle fileront au lit sans quémander leurs restes, pour sûr. Quitte, à oublier le repas. Qu'importe. Hana ne désirait qu'une seule et unique chose à présent : ne rien faire.

SCORE : 4'00, 4'00, 5'10 (13'10).

Après ma deuxième épreuve qu'était le patinage en couple, j'avais encore une heure devant moi pour me reposer et surtout reposer l'arme principale dont j'aurai besoin pour cette troisième épreuve, mes jambes. Je m'étais simplement assisse au milieu de la piste, à côté de ma cousine, pour observer les idoles masculines qui passaient avant nous pour le 60m. Ils courraient vachement vite, du moins, j'en avais l'impression. L'épreuve ne durait que quelques secondes, du moins ça dépendait ta façon de courir. La course est de loin la plus facile des trois épreuves que j'ai du faire mais malheureusement, mon énergie n'est plus du tout à son maximum. Mes muscles de danseuses commencent déjà à me dire qu'ils veulent se reposer. C'est ça d'enchaîner les promotions du comeback des Call Of Sirens et une émission qui demande énormément de physique pendant une journée complète. Les garçons ayant fini, je me plaçais sur l'une des pistes. À côté de moi se trouvait ma cousine Bam et une membre des AfterGlow que je ne connaissais que de nom, Hana. On se souhaitait l'une à l'autre bonne chance. En position, l'arbitre donne le  coup de départ. Que la plus rapide gagne !

SCORE → 5'00'' + 3'40'' + 4'10'' = 12'50''

Le sifflet retentit et je commence à taper un sprint. Je ne vois plus rien autour de moi, je ne fais attention à plus rien, beaucoup trop concentrée à courir, courir, courir et encore courir. Toujours courir. Je sentais que le départ avait été plutôt rapide pour chacune des trois participantes et qu'au fur et à mesure du parcours, je ralentissais petit à petit. Je m'aidais de mes bras pour me donner beaucoup plus d'élan dans ma course. Le vent repoussant mes cheveux en arrière que j'aurai peut être du attacher pour plus de facilité et de visibilité. Mes pieds tapaient parfois violemment le sol et d 'autres fois j'avais l'impression de voler. Ce moment qui ne durait pourtant que quelques secondes semblait durer un éternité. J'avais certainement perdu plus d'énergie que le tir à l'arc et le patinage en couple réunis. Je n'arrivais même pas à regarder à ma droite ou à ma gauche pour voir où se trouvait mes adversaires tellement j'étais concentrée sur l'objectif principal qu'est la ligne d'arrivée.