→ piste 1

Ayant cette vague impression de mettre une éternité sur ton parcours, la descente semble devenir interminable, mais tu préfères jouer le rôle de la tortue que de faire n’importe quoi et finir face première dans la neige. Ton slalom n’a rien d’enviable, mais le fait que tu restes debout suffit à te faire célébrer une petite victoire de l’intérieur. Ça n’a rien de simple, nettement plus ardu que ce que le sport peut en avoir l’air aux premiers abords et tu décides de te lancer dans une folie de fin de parcours. Suite au dernier obstacle, tu décides de finir les derniers mètres de reculons parce que tu sais de toute évidence que ton score sera terrible de toute façon, alors autant en tirer un certain amusement. Une fin grandiose puisque c’est finalement là que tu perds l’équilibre et termines sur le cul, mais tu rigoles tout seul en venant remonter tes lunettes de protection sur ton casque et abaisser légèrement ton cache-cou. Décidément, t’as un peu oublié que c’était une compétition à la base, levant joyeusement les bras dans les airs parce que t’as réussi à arriver à la fin sain et sauf tel que souhaité.

Ah la neige, tu détestais ça, tu préfères le soleil et la plage. Alors, pourquoi s'être inscrit au snowboard ? Tout simplement parce que tu avais testé ça, il y a quelques années et cela t'avait beaucoup plu ! La sensation de fraicheur et la vitesse ainsi que l'adrénaline. En vrai tu t'es inscrit aussi parce que tu tenais bien en équilibre et tu ne te voyais pas du tout aller en gymnastique... Mais ici on n'était pas en vacances, c'était les Isacs et fallait surtout pas se rater si tu voulais gagner même si tu savais que la chance était minime. Tu étais enfin prêt, le compte à rebours ne tarda pas et te voilà bientôt lancé dans la course. il fallait être vraiment concentré sur la trajectoire et ne pas se laisser distraire, cela allait être très dur pour toi ! Une fois lancé dans la course, toute ta peur se dissipa. On aurait dit un enfant tout content, mais bon le chrono était lancé et il fallait l'explosé !

Tu étais plutôt bien à l'aise sur ta planche, tu regardais droit devant toi et rien ne pouvais te distraire, enfin normalement ! Tu slalomais et sautais ou esquivais les obstacles présents sur le parcours. Des talus étaient droits devant toi et tu devais les franchir le plus vite possible, les autres devaient déjà être à l'arrivée tu te sentais hyper lent, tu n'avais pas pris soin de regarder qui était parti avec toi dans cette course tu te rappelais seulement de ton ami Jeong Min. Mais bon cela n'était pas très important et il fallait que tu gagnes, dans ta tête les seuls mots qui résonnaient étaient " Il faut que je gagne, il faut que je gagne " Alors, pour te motiver tu chantais toutes les musiques que tu connaissais plus ou moins. Tu avais réussi à franchir sans problème les talus, alors plus motiver que jamais, tu essayais d'aller de plus en plus vite...

C'était la dernière ligne droite, aucune erreur ne devrait être commises. Rien ne t'avais distrait finalement, tu étais proche de l'arrivée, tu slalomais sans difficulté pourtant tu n'étais qu'un vulgaire débutant dans la matière ! les derniers talus et obstacles étaient pas très loin, les talus ne te faisaient pas spécialement peur mais c'était surtout les obstacles, en parlants de ça, tu as bien faillit tomber, mais tu t'es très vite rattrapé et tu as continué ta course sans problème ! tu voyais enfin la ligne d'arrivé, tu espérais avoir fait un bon chrono et gagner l'épreuve, ce serais bien la première fois que tu gagnes quelque chose. Mais tout à coup ta toux avait repris le dessus, tu n'avais pas vu l'obstacle devant toi et tu l'avais esquiver de très peu, foutue cigarette oui ! Sinon, tu avais fini ta course tranquillement, arrivant sein et sauf. Ce n'était pas la mer à boire finalement !

sensation d’être comme un peu rouillé.
à apprécier le retour de cette planche sous ses pieds, comme souvenir des hivers passés du côté des alpes lors de son enfance, avec cependant comme une certaine nostalgie qui pousse à s’ancrer.
raphaël qui se sent léger, durant cet évènement,
comme une parenthèse dans un monde qui va toujours à cent à l’heure et qu’aujourd’hui ils peuvent enfin prendre le temps –
à pouvoir discuter avec les autres idoles, rencontrer de nouvelles têtes,
découvrir qui peut se retrouver collègue comme concurrent dans un univers peuplé de requins et de d’autres bêtes,
toutes aussi terrifiantes les unes que les autres.

c’est les écouteurs dans les oreilles qu’il s’isole un peu,
prend le temps de se concentrer –
avec aucune certitude de victoire à la clé,
simplement de s’amuser ;
et pourtant son esprit de compétiteur se réveille alors qu’on l’appelle pour passer.

derrière la ligne de départ ;
dernière inspiration –
le temps de s’envoler,
d’oublier les promotions, les préparations et les chansons encore à composer ;
un instant en suspend dans cet hiver glacé.