[no escape] Joohyun & Hakyun

Pourquoi ne trouve-t-on rien ? « Avec notre chance, ils nous auront mis dans une mauvaise pièce. » Enfin, sans le cadenas et le papier qu’Hakyun vient de trouver, ça aurait été possible, potentiellement. Mais non, on est bien dans la bonne pièce, et on est en train de galérer comme jamais. « Tu crois qu’ils nous donnent des indices, si on est trop mauvais ? » Heureusement qu’il nous a trouvé quelque chose, parce que franchement, je n’assure absolument pas. D’ailleurs, les organisateurs vont m’entendre, une fois sortie de là. Imaginez, si Hak fait une crise d’angoisse ? Je ne sais pas trop comment il se débrouille avec ça, depuis qu’on bosse plus ensemble, mais vous imaginez le bordel ? Non parce que, je vous le donne en mille, on ne prévoit pas ces choses-là ? Enfin, jusque maintenant, ça a l’air d’aller. Je me retourne et le voit occupé avec la lampe. « C’est rare quand tu bats mon optimisme. » Que je dis en riant, avant de hocher la tête. « Oui, bonne idée. » Je m’approche de lui. « Tu me fais la courte échelle ? » Je pose les mains sur ses épaules pour ne pas perdre l’équilibre et je le laisse me porter. Et je réalise qu’on a rarement été aussi proches et que ça ne devrait pas me choquer à ce point. « OH ! Y en a un ! Un 7 je crois ? » Oui, de toute évidence. « Franchement, si on sort d’ici, ça sera grâce à toi. » Après tout, l’armoire, c’était son idée.

« J'espère bien ! Je compte pas rester ici toute la journée, j'attends une commande de textile... » Pas pour moi, hein. Pour tous mes amis à quatre pattes, en fait. Ça allait de Rebecca à Steve et comme on tondait les poneys en hiver, il fallait tout de même penser à les couvrir un peu plus pour leur éviter de tomber malades.

Est-ce que j'en faisais trop ?
Syndrome du type qui n'aura jamais d'enfant.

Bon allez, ceci étant dit, s'il fallait simplement fouiller, alors on devrait s'en sortir, pas vrai ? Quitte à retourner cette salle, pardi. « C'pas faux. » Et pourtant, elle en avait, de l'optimisme à revendre. Sans plus tarder, je m'approchais donc du meuble et m'accroupis légèrement en mettant mes mains en position, afin de la laisser grimper. « Alors ? » Un 7 !! « Trop génial ! » Ça y'est, l'optimiste enfantin commençait à me gagner. Après avoir aidé Joohyun à redescendre, un léger temps de bug me pris en me retrouvant en face à face assez proche avec elle, si bien que je tâchais de me reculer assez rapidement en me doutant bien qu'il y avait une ou deux caméras dans le coin. Puis... « Hé... le tapis. » Et je filais donc voir ce tapis replié. « Zéro ! »

« T’as commandé des vêtements ? » Sérieusement ? J’arque un sourcil en lui jetant un regard. Je pensais que c’était un truc de meuf, de commander des fringues en ligne. Remarquez, il y a sûrement beaucoup de choses que je ne connais pas au sujet d’Hakyun, même si on a bossé ensemble pendant un bon moment. On ne se connaît jamais vraiment soi-même, alors pourquoi vouloir prétendre qu’on connaît un autre, hm ? C’est inutile.

Je continue à chercher de mon côté, sans rien trouver, et cela entame mon optimisme, comme je viens de le faire remarquer. À croire que les organisateurs ont décidé de me rendre complètement folle. Heureusement, l’idée d’Hakyun nous permet de trouver un nouvel indice et, quand il me repose, je m’éloigne rapidement avant de recommencer à chercher, tournant juste la tête pour le voir partir vers le tapis. « Non mais t’es sérieux ? » Et là je ris. Mon dieu, mais cet homme. « Je vais m’asseoir et te laisser chercher à ce rythme, t’as l’air en veine. » Et pile quand je vais trouver la chaise, je vois un numéro. « Ok j’ai rien dit, on a le dernier ! » Et voilà que je retrouve ma bonne humeur et me dirige vers la porte, attendant Hakyun pour ouvrir la porte, en espérant ne pas me tromper dans le code que je rentre.

« Haha, pas pour moi... pour les animaux. » Depuis le temps, ça ne devrait même plus la surprendre. On appellera ça un caprice de riche ou alors simplement le fait qu'il me manquait quelques neurones, depuis qu'on m'avait filé des médicaments à dose de cheval. J'étais d'ailleurs assez fier de me dire que ça allait bien mieux, de ce côté-ci. Genre... vraiment mieux. Être à nouveau maître de ses pensées et ne pas avoir ce brouillard constant faisait du bien. Puis bon, il y avait les dommages collatéraux. À moins que j'aie toujours eu un grain depuis la naissance ? Meeeeeh.

« Je crois que je commence à prendre la main ! » C'est que ça devenait marrant, ce jeu, en vrai. J'y comprenais pas grand chose et la chance semblait être ma principale alliée sur la logique, mais ça, Joo n'avait pas besoin de le savoir : le bluff, ça s'apprenait. En parlant de hasard, voila que mademoiselle tombait justement sur notre dernier numéro et sur le coup, une exclamation de joie m'échappa. « Super ! On va pouvoir aller au concert. » Parce que oui, je croyais vraiment qu'on l'aurait, ce concert... jusqu'au moment où la porte s'ouvrit et où l'on se retrouva dans le noir. « Ou peut-être pas. » Dans tous les cas, il suffisait de trouver la lumière, hein ? Tiens, voila, clic. « Bon bon bon, qu'est-ce qu'on a là ? »

Pour les animaux. POUR LES ANIMAUX. Mais oui, où en avais-je la tête ? Je dis ça, mais on sait tous que je trouve ça assez attendrissant, en vérité, l’amour qu’il a pour ses bêtes. On pourra dire ce qu’on veut, mais elles sont rares les personnes qui, à notre époque, sont prêtes à se donner autant de mal pour un être différent d’eux-mêmes. La plupart du temps, les gens sont trop occupés, trop pressés, trop stressés pour avoir envie de prendre en plus la responsabilité d’un animal. Puis, il y a les gens comme Hakyun, qui s’occupent d’une vraie ménagerie. Et j’admire ça. « Faudra que tu me montres.   » Ça lui donnera une excuse pour m’inviter. Enfin, je m’impose peut-être trop. Les mœurs coréennes, ça n’a jamais été mon truc. Mais il a vécu à l’étranger lui aussi, alors j’ose espérer que ça ne le choquera pas que je m’invite à moitié.

« Tu vas nous rusher ce jeu en moins de deux !  » Et je fais des vers sans en avoir l’air. N’est-ce pas incroyable ? Je ris doucement en m’approchant de la porte. « Tu crois qu’il y a vraiment un concert ?  » Je pense que, vu la tournure des choses, il y a de fortes chances pour que ce concert ne soit qu’un leurre cruel. « Et la lumière fut !  » Sur ces mots, je m’engage dans le couloir, vers la première porte ouverte. « Oh non, c’est quoi ça encore… » Des disques. Plein de disques. Et un écran avec un code. « Bon, je compte sur toi pour celle-là aussi, monsieur cerveau. » Sans lui, je serais encore en train de fouiller dans des boîtes.

Après quelques minutes de concertation et de réflexion intense, on finit par se mettre d’accord sur une solution (assez facilement, à vrai dire, mais rien d’étonnant à cela). On l’entre dans l’ordi et « OH MON DIEU. » J’en reviens à peine. On a trouvé !  On a ENCORE trouvé.