sorina

deux chiffres. elle avait en sa position, les deux premiers chiffres du code ! le sourire la regagnant alors, même si elle savait que rien n'était encore gagné, que la roue pouvait tourner à tout moment. malgré tout, elle voulut surfer sur cette chance, et scruta une nouvelle fois la pièce en se demandant ce qu'il lui restait encore à fouiller. et dans un élan d'inspiration sorina se convainquit de donner sa chance à ces quelques livres éparpillés ici et là sur la table basse. elle se doutait que se lancer dans une pareille quête risquerait de lui coûter du temps, mais elle espérait, malgré tout, que ses recherches n'en seraient que plus fructueuses. alors elle les saisit, un à un, et s'assit sur le premier fauteuil mis à sa disposition. ses jambes croisés, sorina commença à fouiller un premier livre, tournant rapidement les pages jusqu'à arriver à la dernière de couverture, puis passa au suivant. et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un d'eux ne révèle un troisième chiffre inscrit en gros par dessus un texte. dans un clignement, elle sourit, puis se permit d'arracher la page afin de conserver cette indice avec elle. très bien, il ne lui manquait plus qu'un dernier chiffre et elle connaîtrait enfin la combinaison pour sortir de cette première pièce !

satisfaite d'elle, le sourire perlant aux coins de ses lèvres, sorina se remit en quête du dernier indice. ses onyx naviguant ici et là à la recherche d'un objet qu'elle n'eut guère encore pris le temps de fouiller. et c'est naturellement qu'elle se mit en quête d'analyser de nouveaux les poches des vêtements qui jonchaient le sol. dans un malentendu, peut-être que le dernier chiffre devait s'y trouver. après tout, il y avait une pile assez conséquentes de fabriques amassées dans un même coin. c'est donc sur cette tentative vaine que sorina décida de jeter son dévolu. elle s'assit alors sur le fauteuil disposé au côté de la pile de tissus, et se saisit de la première veste glissant sous ses doigts. chaque poche fut fouillée, le veston alors secoué au cas où quelque chose y soit dissimulée quelque part. mais rien, s'en suivi un tee shirt qu'elle ne perdit pas plus de temps à décortiquer et qu'elle jeta de suite sur le côté avant de s'emparer d'un jean. celui-ci connut le même échec, les poches ne semblant révéler guère plus que la jeune femme ne savait donc déjà.

sans perdre plus de temps, elle saisit le veston suivant et analysa chaque couture, chaque poche, chaque ourlet, mais rien de plus. c'était visiblement une quête en vain, ce qui ne paraissait pour autant pas la surprendre. au moins, ce doute lui fut ôter de son atlas, et c'est l'esprit tranquille qu'elle s'occupa de nouveau des objets disposées sur la grande table située au milieu de la pièce. il y avait quelque chose qu'elle n'avait pas décortiqué, quelque chose qui avait vraisemblablement échappé à son attention. mais quoi ? sorina n'en avait aucune idée, et ça l'agaçait quelque peu. le doute ne cessait de la prendre, la forçant à retracer son parcours, vérifiant une seconde chaque chaque élément qu'elle eut déjà regardé afin de se rassurer, d'une certaine façon. les minutes défilaient, mais elle en était toujours au même point. à croire que c'était à chaque fois pareil. lorsque l'on approchait du but, lorsque ça nous paraissait évident, la difficulté frappe alors un grand coup, nous laissant au dépourvu face à ce soudain mur dressé en face de nous. la coréenne lâcha un soupir, les mains disposes sur sa taille. elle balaya une énième fois la pièce du regard. qu'est-ce qu'elle avait pu oublier ?

derrière des peintures peut-être ? l'une d'elle a du lui échapper, n'est-ce pas ? certainement. dans un élan de conviction, elle s'avança alors vers les quelques tableaux qui étaient disposés ici et là contre le mur. puis s'empara du premier qu'elle analysa autant que possible, le tournant et le retournant dans tous les sens jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à regarder, et seulement à ce moment-là elle daigna le reposer pour passer au suivant. ce dernier ne donnant guère plus d'information que son prédécesseur, et ce n'est qu'après avoir vérifié l'ensemble des tableaux qu'elle cessa. le soupir s'échappant de ses lippes, et sa tête penchant en arrière alors qu'elle voila momentanément sa vision à l'aide de ses paupières. c'était certainement la désolation qui parlait en ce moment-même, mais l'idée de revérifier les meubles lui semblaient être la meilleure des idées en cet instant. une bonne idée pour perdre davantage de temps, très certainement, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'essayer ne lui coûter rien. après tout, ce n'était qu'en essayant que l'on avançait.

alors c'est ce qu'elle fit. elle se dirigea vers le dernier meuble dont elle savait n'avoir guère pris le temps de retourner. ça commença par les tiroirs, que sorina vida un à un. des tiroirs qu'elle jeta derrière elle lorsqu'elle se rendit compte de leur inutilité. puis ouvrit les placards, sans que rien n'y soit révélé. finalement, elle se décida à pousser le meuble, pensant que peut-être le numéro était inscrit sur le mur derrière celui-ci ? mais rien. rien. sa main se réfugia dans ses cheveux qu'elle secoua dans un évident agacement, avant que ses yeux ne scanne l'élément qu'elle oublia. cet élément qui passa inaperçu dans le décor mais qui, pourtant, avait tout autant de chance d'y avoir un indice noyé à l'intérieur. et il s'agissait ni plus ni moins que la corbeille à papier. à papier.. quoi de mieux que d'y avoir glisser le dernier chiffre tant attendu ? bon sang elle se sentait si bête, et plus encore lorsqu'elle en sortit le fameux indice, après y avoir plongé la main. non mais vraiment, sorina à quoi avait-elle pensé ? sans perdre plus de temps, la coréenne se précipita vers la porte et y entra le code, la porte se déverrouillant aussitôt et plongeant, par la même occasion, la pièce dans le noir.