sorina

les détails se cachaient dans les petites choses. dans l'évidence. une simple conclusion qui poussa sorina à ne plus s'embêter à retracer vulgairement cet ancien parcours, souvenir de la première étape. ses pas l'entraînèrent à scruter les petites choses disposées sur les diverses tables. secouant les magazines au cas où quelque chose y soit camouflée. oubliant les autres bouteilles, car elle se doutait que rien n'y serait cachée. à la place, elle se dirigea vers un coffre qu'elle avait omis de fouiller. une petite lueur d'espoir luisant dans son regard alors qu'elle l'ouvrit et se débarrassa petit à petit de son contenu, fouillant les divers objets lorsque c'était possible, vidant les poches des quelques vêtements. jusqu'à voir le fond sans que l'objet tant convoité ne soit trouvé. ça devait presque agaçant, de tourner autant en rond, d'avancer à l'aveugle aussi. elle tentait, avait l'impression d'avoir retourner toute la pièce sans avoir la possibilité d'en sortir. l'agacement se traduisit par un énième soupir, puis sorina se releva, referma le coffre et s'assit dessus, les aiguilles de la pendule tournant dans sa tête. le temps devait certainement avoir défilé à une vitesse folle, au point d'en perdre toute notion de la réalité. combien de temps était-elle enfermée dans ce jeu ? une éternité, sans aucun doute.

elle en avait marre, sorina. elle en avait marre d'être ici, de ne rien trouver, d'avoir l'impression d'être stupide à être incapable de trouver ce qui lui permettrait de sortir. il n'y avait aucun doute à avoir sur le fait que, si elle fut projetée dans un film d'horreur, elle ne ferait pas long feu. question survie, c'était pas vraiment ça. elle essayait, pourtant. elle essayait, peut-être un peu trop. sa logique travaillant bien plus que de raison, peut-être, ou alors pas suffisamment ? la réponse n'était pas évidente à avoir. ses onyx scannèrent la pièce, la tête vide d'idées où chercher. il devait certainement y avoir un quelque chose qu'elle n'avait pas encore inspecté sur la grande table. cette dernière contenait beaucoup trop d'informations pour que sorina puisse scanner l'entièreté de celle-ci. c'est de façon très peu convaincue qu'elle retourna donc vers celle-ci. prenant les divers objets qu'elle eut déjà fouiller pour les agiter et les jeter sur la surface boisée, jusqu'à ce qu'elle prenne un vieux paquet de gâteau qu'elle secoua, lui aussi, sans réelle conviction. sauf que ce qui en sortit la frappa de surprise. une clé. c'était bel et bien une clé qui venait d'épouser le bois de la table. de ses doigts fins, elle attrapa celle-ci, le sourire la regagnant aussitôt.

enfin, elle pourrait sortir. enfin ! ou peut-être pas. car apparemment une dernière pièce l'attendait. en son sein, plusieurs boîtes noires dans lesquelles un trou suffisamment grand pour y passer un bras. ce qui lui était demandé n'était pas bien compliqué à comprendre. sorina allait devoir fouiller l'intérieur de ces contenants pour peut-être récupérer quelque chose. c'était sur cette conviction qu'elle retroussa ses manches et passa sans tarder une main à l'intérieur. sauf que la chose visqueuse logée à l'intérieur la dégoûta et la surprit tellement qu'elle ne put retenir un cri de stupeur, celui-ci faisant écho dans la pièce. un cri qui déclencha une sonnette d'alarme, signalant certainement la fin de la partie ? à en croire l'ouverture de la porte de sortie, sorina ne savait réellement dire si elle avait perdu ou gagné ? oh et puis, tant pis. au moins, elle allait enfin pouvoir retrouver l'air extérieur de seoul. le soleil aussi. ce n'était donc visiblement pas déçue de son parcours, que sorina sortit sans se faire prier, en prenant une grande bouffée d'air et s'assit sur le trottoir tout en sortant son téléphone pour y constater l'heure. il lui restait encore quelques minutes avant de passer l'heure prévue. et fei ? minsoo ? s'en étaient-ils sortis sans trop de mal ? c'est ce qu'elle chercha à savoir en leur envoyant un message, sans pour autant attendre une réponse de leur part, lorsqu'elle se releva et prit le chemin du retour. une sieste lui ferait le plus grand bien.