[no escape] nam jun su

C’était fatiguant. Junsu avait l’impression que son énergie vitale était absorbée par cette pièce par le simple fait d’y être coincé. Avoir autant de caméras braquées sur lui était assez inquiétant également. Pourtant, il avait l’habitude, avec son métier de backdancer. Ce n’était pas si étrange. Reste que ce n’était pas très agréable d’être filmé alors qu’il était incapable de trouver les éléments qui lui manquaient pour terminer son aventure ! Il fronça les sourcils en plongeant la main dans la corbeille, reconnaissant un morceau de papier plastifié du bout des doigts. Il le sortit lentement de la corbeille, souriant quand il aperçut un numéro tracé soigneusement sur le morceau de papier qu’il venait de dénicher. Avec celui-là, cela faisait trois. Cela voulait dire qu’il ne lui en manquait plus qu’un ! N’était-ce pas une merveilleuse nouvelle ? Il allait poser ce morceau de papier près du précédent avant de chercher du regard l’endroit où pourrait être caché la dernier indice.

Les yeux posés sur les armoires, Junsu secoua la tête. Il avait déjà cherché dans toutes les armoires de la pièce, et une d’entre elle seulement contenait les papiers dont il avait besoin. Pour ce qui était du bureau, il avait également fait le tour. La corbeille à papier contenait également un morceau de papier… Que faire désormais ? Son regard se posa sur les instruments qu’il avait déjà fouillés. Alors… Pouvaient-ils avoir caché un morceau de papier dans le bureau en lui-même ? Non, l’idée semblait absurde. Il leva les yeux et réalisa que ce qu’il avait pris pour un élément décoratif depuis le début était en vérité un morceau de plastique numéroté attaché à une petite corde, qui pendait mollement à la lampe qui se trouvait au-dessus de lui. Son regard s’éclaira subitement et il utilisa une chaise pour atteindre le morceau de papier. Une fois tous les éléments rassemblés, il s’approcha de la porte pour entrer le code. Enfin !

Quand la porte s’ouvrit, Junsu rencontra les ténèbres. Son regard se posa un instant sur l’obscurité qui régnait de l’autre côté, et il secoua la tête en un froncement de sourcil, avant de regarder à l’intérieur du bureau qu’il quittait. Était-il normal qu’il ne voie rien ? Il quitta malgré tout le bureau, tâtonnant dans le noir à la recherche d’un élément qui pourrait lui indiquer le chemin à suivre. Il voyait à peine à deux mètres ! Quand ses doigts se posèrent sur ce qui semblait être un interrupteur, il n’attendit pas trop longtemps avant d’y appuyant, jugeant qu’un interrupteur devait de toute évidence allumer quelque chose. Un petit sourire étira ses lèvres quand il vit la lumière s’allumer et baigner le couloir dans lequel il se trouvait. Décidément, la chance lui souriait !  Il aurait été bien frustré, si la lumière allumée était celle d’une pièce voisine et non celle du couloir ! Voilà qui le soulageait.

Une fois les lampes allumées, Junsu s’approcha de la première porte ouverte qui se présenta sur son chemin et la franchit sans attendre. Il fronça les sourcils quand quelqu’un la ferma derrière lui, mais ne s’attarda pas bien longtemps sur la question, continuant à chercher ce qu’il devait faire. Son regard se posa sur des disques qui étaient posés sur le sol. Que devait-il faire ? Il n’en savait rien. Son regard s’arrêta sur l’ordinateur qui demandait un code dont il ne disposait pas et, après avoir longuement réfléchi à la question, il finit par essayer les premiers mots qui lui passaient par l’esprit. Il n’était pas très bon en anglais, mais les organisateurs avaient été suffisamment cléments pour lui donner des indices utiles, à croire qu’ils savaient qu’il n’était pas très doué pour ce genre de choses et, quand la porte s’ouvrit à nouveau et qu’il vit un numéro s’afficher à l’écran, il leva les yeux vers la caméra la plus proche. « Je dois appeler ? » demanda-t-il nerveusement.

Sans grande certitude, Junsu sortit son téléphone pour contacter le numéro inscrit à l’écran, et il fronça les sourcils en entendant une voix lui demander sa date de naissance. Il murmura sans grande conviction qu’il était né un quatorze juin. Quand on lui répondit qu’il allait devoir effectuer un live solo, il demanda directement s’il était possible de danser, au lieu de chanter. Devant la voix dubitative de l’homme du téléphone, Junsu estima que c’était possible et raccrocha avant de quitter la pièce, prêt à traverser le couloir pour rejoindre la porte suivante. C’est alors qu’il remarqua la présence d’un homme dans ce couloir. Un homme qui, sitôt qu’il l’avait remarqué, commença à le suivre. Pris d’une panique soudaine, Junsu commença à courir pour fuir cette apparition inquiétante et, une fois enfermé dans la pièce suivante, il poussa un profond soupir de satisfaction. Ouf ! Il l’avait échappée belle. Qui sait ce que cet homme aurait pu faire, s’il l’avait attrapé !