[no escape] nam jun su

Toujours appuyé contre la porte qui le séparait de l’homme effrayant qu’il avait à peine aperçu, Junsu posa les yeux sur la pièce où il se trouvait. Que devait-il faire, cette fois ? Il chercha du regard la porte qui indiquait la sortie et, quand il constata la présence d’un nouveau cadenas, il grimaça, visiblement frustré. Combien de cadenas allait-il devoir ouvrir pour pouvoir quitter cet endroit ? Visiblement, celui-là avait besoin de clés. Mais des endroits pour cacher des clés, il y en avait beaucoup, dans une pièce comme celle-là ! Si quelqu’un avait pu sortir du plafond et lui tendre les petits objets, il aurait été profondément heureux ! Hélas, cela ne semblait pas être le cas. Il se redressa alors et s’éloigna de la porte pour commencer à chercher les clés qui lui manquaient. De toute évidence, il y en avait trois. Mais où étaient-elles ? C’était là tout le mystère.

Il ne fallut pas longtemps à Junsu pour se mettre en marche. Il s’approcha des différents endroits auxquels il venait de penser mais, avant même qu’il ait le temps de vraiment commencer à chercher, son regard se posa sur une bouteille qui traînait là. Il y vit briller une des clés qu’il cherchait, ce qui lui arracha un sourire satisfait : c’était parfait, il avait tellement soif ! Sans attendre très longtemps, il saisit la bouteille et dévissa le bouchon avant de commencer à boire. Il la vida en quelques secondes, secouant la tête en une grimace alors qu’il réprimait un petit rot, à cause de cet effort inutile. Il aurait pu prendre son temps ! Récupérant à grande peine la clé qui se trouvait au fond de la bouteille, il laissa un petit sourire se dessiner à ses lèvres et alla glisser la première clé dans le cadenas qui pendait à la porte. Plus que deux !

Il lui restait encore deux clés à trouver. Ce n’était en soi pas la mer à boire, surtout après avoir vidé une bouteille d’eau aussi rapidement pour en extirper son précieux contenu, mais c’était encore un sacré bout du chemin à parcourir ! Junsu continua malgré tout à chercher, levant les yeux, regardant dans chaque coin qu’il trouvait pour espérer y dénicher le minuscule trésor qu’il essayait de découvrir. Il se demandait combien de pièces il lui restait encore à traverser et quand, par miracle, il aperçut une deuxième clé, son sourire fut plus radieux que jamais : voilà ! Voilà précisément ce qu’il attendait ! Un s’approcha de l’armoire où il avait vu un pot qui contenait la clé, rempli de ce qui semblait être une sorte de sciure dégoûtante. Il y glissa la main, grimaçant un peu au contact désagréable de la sciure, et en sortit la petite clé brillante qu’il alla insérer dans le cadenas. Plus qu’une, et il était libre !

Où se cachait cette dernière clé ? Le regard noisette de Junsu continua à scruter la pièce. Quel endroit n’avait-il pas encore fouillé ? Il lui semblait évident que les clés n’allaient pas être situées dans des endroits faciles à identifier, au risque de rendre la tâche trop aisée aux plus habiles des joueurs. Hélas, il n’était pas si habile, ou du moins était-ce son impression. Il grimaça un peu avant de s’approcher d’un meuble dont il commença à ouvrir les tiroirs, sans succès. Ils étaient tous vides ! Un soupir échappa au danseur qui commençait à perdre espoir. Où avaient-ils donc caché cette clé ? Il ne pouvait pas continuer à tourner en rond de façon ininterrompue, si ? Il s’assit et attendit de voir si les organisateurs daignaient lui donner un indice, car il ne se sentait pas prêt à chercher indéfiniment sans résultat. C’était pire que les mathématiques et l’anglais, même si l’anglais était utile, parfois.

Quand il constata qu’aucun indice ne lui tombait tout cuit entre les mains, Junsu daigna se redresser pour aller chercher la clé suivante. Que devait-il faire ? Démonter les meubles, les portes, grimper au-dessus des armoires pour espérer trouver l’indice qui lui manquait ? Il ne croyait pas si bien dire. Son regard se posa en effet sur un élément qu’il n’avait pas remarqué lors de son premier tour du propriétaire. Une languette de quelques centimètres qui dépassait d’une des dalles du plafond. Sans attendre, Junsu traîna une chaise sous cette dalle et de hissa au-dessus. Il était encore assez petit, mais il parvint à saisir la languette en se hissant sur la pointe des pieds et, quand il tira il vit la dalle se déplacer légèrement. C’était là ! Il avait trouvé ! Il récupéra la clé qui se trouvait cachée dans ce faux plafond, remit la dalle en place maladroitement (et très mal), et descendit rapidement de la chaise pour aller déverrouiller la porte qui n’attendait que cette troisième clé pour s’ouvrir.