[no escape] Hyun Sik

Ah mais non, là, ça commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Prenant sur moi, j'entamais donc ma deuxième fouille de casier un peu plus agressivement, m'accroupissant rapidement pour sortir un sac de sport en bas, l'ouvrir, puis sortir des trucs au hasard en essayant d'y trouver des trucs potentiellement utiles à l'épreuve. Mais non, rien, niet, que dalle. Du vent. Quel idée de faire un jeu aussi pourri, aussi ! Rah, bon ! Casier refermé. Quoi, maintenant ? J'observais une nouvelle fois les alentours, puis partis regarder du côté d'un bureau posé là, renversant le pot à crayon pour fouiller dedans, ouvrant d'autres tiroirs, retournant une pile de papiers, déprimant un coup, puis m'y remettant en partant du côté des tiroirs. Allez Hyunsik, tu vas finir par y arriver, tu vas y arriver... j'étais danseur, bon sang, pas détective, moi ! Je vous jure...

Premier tiroir. Non. Deuxième tiroir, non. Troisième tiroir... « HAH HAH !!! » Oups... la réaction m'avait totalement échappé. Trop heureux d'avoir récupéré un indice après m'être donné tant de peine, je ne pus garder l'air impassible très longtemps... mais celui-ci revint au galop en me disant qu'il restait deux éléments cachés dans la pièce. Je devrais peut-être continuer à examiner le bureau de plus près. Fut un temps, les bandes dessinées de Detective Conan étaient devenues l'une de mes passions, le saviez-vous ? Outre l'envie d'être un grand danseur, j'avais effectivement envisagé les études dans la police... mais ça n'avait duré que deux semaines, en comprenant que ma carrière serait sans doute surtout ponctuée par des réclamations de voisins se plaignant du paysan d'à côté. Bon, alors, est-ce qu'il y avait un numéro, dans les livres ? Roulement de tambours...

Non. Niet. Nada. J'allais finir fou. Exploser ma manager en sortant, lui faire la misère, jusqu'à ce qu'elle pleure. Jusqu'à ce qu'elle me promette de ne plus me remettre dans ce genre de jeux stupides et décérébrés. Jusqu'à ce qu'elle me paye un steak de Kobe dans le meilleur restaurant Japonais ET le billet pour le japon. Puis il était où mon album, hein ? Elle attendait quoi pour faire bouger les producteurs de l'agence ?! La colère montant en moi, je me retins très fort d'envoyer balader le bureau ou de jurer de tout mon saoul, puis inspirais profondément. Du calme... je n'allais pas y arriver, si je ne me calmais pas... mais ça m'agaçait de ne pas avoir été prévenu de quoi que ce soit, d'avoir été lâché seul dans la nature. Ils auraient pu me mettre avec quelqu'un, au moins, non ? Pour m'aider, quoi ! Quoi que... mon staff savait que j'aurais complètement passé mes nerfs sur mon co-équipier... alors c'était pas plus mal de me laisser seul. Dans un soupir, je repris donc mes recherches.

Bon. Relativisons. S'il y avait vraiment tous les indices dans cette pièce, alors je finirais par les trouver, n'est-ce pas ? Une fois tout retourné, je les aurai trouvés, oui. Maigre réconfort... et maintenant, il fallait s'y mettre. Abandonnant le bureau, je retournais donc les chaises une à une, histoire de voir s'il n'y avait pas un truc caché en-dessous. Sait-on jamais... je me souviendrais toujours de la manière vile qu'avaient mes camarades de dortoir de cacher leurs affaires pour que je ne les trouve pas, surtout lorsqu'il s'agissait de nourriture. Tout était possible, alors il ne fallait rien laisser au hasard. Et tiens... si j'étais un membre du staff pervers, où est-ce que je cacherais des chiffres ? Sous le tapis ? Voyons voir sous le tapis... quoi que ça semblait sale. J'avais peur de ce que je pourrais trouver là-dedans comme bestioles...

Et la réponse fut : de la poussière. Poussière, puis une petite araignée qui me décrocha un léger froid dans le dos, avant que je lâche le tapis très rapidement et que je me redresse en m'époussetant les mains l'une contre l'autre. Dégoûtant ! J'espérais au moins que Jaemin, mon frère, ou n'importe lequel des autres gars que je connaissais allait se retrouver coincé dans se trou à rat... oui, mais et si eux, ils trouvaient facilement les indices ? J'aurais l'air de quoi, moi, du haut de mes ratés à répétition ? Frustré, je du lutter contre l'impatience et l'énervement une fois de plus, tout en me mettant à chercher encore dans tous les recoins de cette maudite salle. C'était quand même... surréaliste de ne pas parvenir à trouver le moindre truc, si ? Ou alors, j'étais réellement aveugle, je ne sais pas ? Me fallait-il un examen de la vue?