ferruci nico

Nico avait eu l’opportunité de pouvoir participer à une course d’orientation en plein Jeju. Il n’était pas spécialement sportif, préférant largement l’art aux activités physiques, mais à force de passer ses journées à danser, il avait développé quelques muscles. Il espérait donc pouvoir mettre ces muscles à profit en participant à cette chasse à la balise dans une forêt de Jeju-do. En terme d’orientation, l’italien se débrouillait relativement bien (tant que l’on restait dans l’orientation avec les points cardinaux, sans mauvais jeu de mots). Il avait toujours réussi à se repérer assez aisément dans les villes, même s’il les visitait pour la première fois. Et pour le côté… nature de cette course d’orientation, il avait déjà pu participer à quelques randonnées avec sa famille, au cours de leurs nombreux voyages à l’étranger.
Le brun avait prévu une tenue adaptée pour l’activité, ayant enfilé un short bleu, un t-shirt gris tout simple, une casquette blanche, et des chaussures de sport noires. Il espérait trouver les balises assez rapidement.

Nico observa longuement la carte, essayant tout d’abord de s’assurer qu’il la tenait dans le bon sens. Après tout, c’était une étape cruciale s’il ne voulait pas se retrouver perdu dans cette forêt inconnue, bien que les balises soient très sûrement placées non loin du chemin, évitant donc de perdre les personnes participant à cette course… Après tout, il y avait des idols et acteurs assez connus qui participaient, en plus de producteurs très prisés, et le brun se doutait du fait que l’organisation n’avait pas intérêt à perdre qui que ce soit, ou se retrouver avec un ou une blessée en chemin…
L’italien s’élança, se disant que la première balise n’était sûrement pas trop compliquée à trouver. Il avait l’espoir de pouvoir terminer cette course d’orientation assez rapidement. Pour se motiver, il se disait que ce serait sûrement un bon entraînement pour travailler son endurance et son cardio. Et au pire, il pourrait ralentir l’allure, et profiter de la vue, et d’une petite balade dans la nature.

Nico se disait qu’il pourrait prendre goût pour la course grâce à ce parcours en pleine nature. Il s’amusait bien, à essayer d’allonger sa foulée, se prenant presque pour un surveillant de baignade tout droit sorti de Alerte à Malibu – version Jeju, bien entendu, et en forêt. La route commençait doucement à être escarpée, et il se prenait pour un véritable cabri, faisant des petits bonds pour progresser sur le chemin. Le brun affichait un grand sourire, se disant que s’il pensait de façon positive, rien ne pouvait être catastrophique. Toujours voir le bon côté des choses, c’était une état d’esprit qu’il essayait d’appliquer de plus en plus. Au bout de deux ans – quasiment – d’entraînement au sein d’une agence, il espérait plus que tout débuter, et être positif était donc très important – surtout connaissant son jumeau, Angelo.
Finalement, il aperçut au loin la balise, juste à côté d’une source d’eau. C’est à cet instant qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas pris de gourde. Il se contenta donc de valider la balise.

Nico prit le tempos de se rafraîchir un peu à la source, buvant quelques gorgées d’eau et remplissant sa casquette d’eau, histoire de pouvoir se mouiller la tête – une technique que son père adoptif lui avait enseignée lors d’une randonnée. Il se maudit de ne pas avoir pensé à prendre une bouteille d’eau, mais il reprit toutefois sa route. Il pourrait profiter de l’ombre des arbres pour ne pas avoir trop chaud, et également pour moins suer, et il était quasiment certain du fait qu’il croiserait d’autres points d’eau au cours de son parcours dans la forêt.
L’adolescent italien observa longuement sa carte avant de se remettre en route. Il voulait être sûr de se diriger vers le bon endroit, et surtout, de toujours tenir sa carte à l’endroit. Sa boussole l’aidait tout particulièrement pour ce dernier point. Le brun avait la chance de savoir à peu près se servir correctement de tout ce matériel – bien que ce ne soit pas d’une complexité extrême non plus -, ce qui lui permettrait peut-être de ne pas se perdre.

Il commençait à en avoir un peu marre de courir sans aucun son, hormis celui de la nature. La voix de son frère jumeau lui manquait presque, tant il y était habitué. Pourtant, l’adolescent italien se disputait souvent avec son double, plus qu’il n’entretenait avec lui des conversations philosophiques sur tout et n’importe quoi. Mais au moins, Angelo était là. Nico se rendait compte qu’il avait tout de même besoin de présences, d’agitation autour de lui. Pour passer outre cela, il décida donc de chanter. Toutefois, il ne voulait pas chanter n’importe quelle chanson, et il choisit avec soin. Son dévolu se porta sur Umpah Umpah de Aurora, son groupe préféré – qui plus est, au sein de la même agence que lui. C’était la première mélodie que son cerveau lui avait fournie, et elle convenait tout à fait, puisque c’était un rythme soutenu, et quelque chose d’assez estival – bien que la chanson soit sortie en fin d’été, plus précisément en septembre (il s’en souvenait encore). En plus, avec un peu de chance, à force de chanter à tue-tête, il finirait par invoquer la pluie – même s’il espérait ne pas avoir affaire à autant de pluie que les filles dans le music video.