ferruci nico

Nico fut tout d’abord pris par une grande envie de pleurer, réflexe d’enfance qu’il avait gardé, avant de réaliser que sa mère ne viendrait pas l’aider à se relever – ils étaient séparés par beaucoup trop de kilomètres. Puis, son envie de pleurer fit place à une envie de crier, de hurler, d’insulter la racine qui avait osé se mettre sur son chemin. Le brun inspira un grand coup, et ces envies s’estompèrent. Il se contenta de lancer un regard noir à la coupable, la racine qui avait eu l’audace de dépasser du chemin, de s’approprier ce petit bout de terre pourtant réclamé par les humains. Il fit une moue boudeuse, et se mit à inspecter ses jambes, commençant par ses genoux, pour vérifier qu’il ne s’était pas écorché, et qu’il n’avait pas non plus trop sali son short. Il se releva, après avoir constaté l’absence de tout dégât – hormis un peu de poussière -, et soupira. La course, ce n’était pas fait pour lui.

Le jeune homme se remit à courir, faisant de son mieux pour rattraper un peu de retard. Il avait accumulé le retard depuis son départ, entre ses pauses, son erreur de chemin, et sa chute. Il avait d’ailleurs abandonné le côté vitesse de cette course, et s’était totalement concentré sur l’orientation. Fort heureusement, rien ne l’obligeait à être le plus rapide, ce n’était même pas vraiment une compétition – même s’il pourrait comparer son temps avec celui de ses connaissances qui auraient pu y participer également.
Le chemin était un peu plus simple à suivre, et bien moins escarpé que le chemin rocheux qui menait au temple, bien plus plat également. Le brun appréciait un peu plus cette partie de la forêt. Encore plus lorsqu’il arriva au lieu où la cinquième balise était supposément placée. Il était tombé nez à nez avec des baignoires naturelles. Si l’envie de faire un plongeon lui traversa la tête, il se contenta de valider la balise, et de simplement se rafraîchir un peu le visage et la nuque, avant de reprendre son chemin vers la dernière balise.

Nico n’avait plus qu’une envie, c’était d’en finir avec cette course d’orientation qui s’éternisait pour lui. C’était en grande partie de sa faute, s’il n’avait pas été plus rapide, mais il avait aussi du faire face à quelques aléas et paramètres qui n’étaient pas de sa faute. Après tout, il n’aurait pas pu prévoir qu’une racine allait s’incruster sur son chemin – il était persuadé qu’elle avait fait exprès de se placer sur sa route pour le faire choir -, ni que le chemin menant à la deuxième balise avait un frère jumeau en tout point pareil, mais qui ne conduisait pas à la balise.
L’italien parvint rapidement jusqu’au lieu où la dernière balise devait se trouver, et il se dépêcha de la repérer et de la valider pour pouvoir un peu mieux observer l’endroit. L’esplanade lui offrait une vue magnifique sur la campagne, et il était époustouflé par tout ce qu’il pouvait apercevoir. Il examina ensuite la rambarde, souriant doucement en lisant les différentes promesses inscrites dessus.