ferruci nico

Selon sa carte et ce qu’il pouvait observer de l’environnement qui l’entourait, il était tout proche de la quatrième balise. Il ralentit donc, et se mit à marcher, plutôt que courir, pour ne pas risquer de rater la très précieuse balise qu’il recherchait. Le jeune homme se mit ensuite à scruter les buissons, fourrés, arbustes et autres tâches vertes du paysage, se demandant si la balise pouvait être cachée au coeur du feuillage, ou si les installateurs des balises avaient été gentils et l’avaient mise en évidence.
Visiblement, ce n’était pas le cas, et il dût s’aventurer au milieu de plusieurs buissons, au péril de sa vie, pour chercher de plus près. Fort heureusement pour lui, il avait visé juste et ne s’était pas trompé d’amas de buissons. Le brun trouva la balise et la valida. Une bonne chose de faite : il avait trouvé la troisième balise. Plus que trois autres à trouver.
Il observa ce qui l’entourait, et vit des fruits pendre de certains arbres, mais ne se risqua pas à en goûter. Pas question d’attraper une maladie étrange.

La quatrième balise lui semblait beaucoup plus facile à trouver. L’adolescent italien se lança sans plus attendre à la poursuite du petit objet. Il suivit simplement le chemin, essayant de ne pas tomber, et de ne pas s’érafler sur les divers branchages qui dépassaient parfois sur le chemin. Il n’était pas très grand, et n’avait donc pas trop de quoi avoir peur des branches basses, mais il devait tout de même faire attention à ne pas s’accrocher aux petites branches sur les côtés du chemin.
Nico se rendit bien vite compte que la route devenait de plus en plus dure sous ses pieds, et il se retrouva bien vite sur un sentier constitué de pierres. Mais au sommet de ce chemin rocailleux, il apercevait un temple, tout comme sur sa carte, et la balise était censée se trouver là-haut. Redoublant d’efforts et de vigilance, il réussit à grimper sans trop de mal. Il trouva assez facilement la balise, et en profita pour faire une petite pause.

Le jeune homme se rendit compte qu’il y avait quelques morceaux de pastèque à disposition. Il remercia quiconque avait déposé les parts de fruit ici, bien qu’il prononça ses remerciements dans une solitude totale, et attrapa un morceau. Il le mangea tranquillement, appréciant l’architecture du temple. Peut-être qu’il reviendrait le visiter une autre fois, en compagnie de son frère jumeau. Découvrir la culture coréenne, c’était quelque chose qui l’intéressait vraiment – même si ça intéressait beaucoup moins son cadet -, et il avait toujours apprécié l’architecture, sans jamais pouvoir s’y pencher de manière précise. Le brun se disait que s’il échouait à devenir chanteur, il deviendrait peut-être architecte, s’il réussissait à se raccrocher aux études nécessaires.
Sa part de pastèque terminée, il repartit en courant en direction de la cinquième et avant-dernière balise. C’était bientôt la liberté pour lui, la fin de ce périple absolument abominable à vivre pour lui. Même s’il avait apprécié le lieu où était placée la quatrième balise.

Nico se demandait si une collation était prévue pour les participants, une fois leur course terminée. Il aurait bien voulu boire un verre de jus d’orange, manger une petite part de gâteau, de quoi lui remonter un peu le moral et faire office de goûter. Il n’avait pas pu manger de vrai goûter depuis bien longtemps à vrai dire – sûrement depuis la dernière fois qu’il était retourné chez lui, en Italie. Depuis son entrée à la Yuseong Media, il avait dû dire adieu à ces petits moments de grignotage, aux petits gâteaux mangés entre deux cours, et aux repas copieux auxquels il avait droit durant les repas de famille, ou même le week-end. Si son assiette n’était pas toujours servie en grosse quantité, il y avait toujours plusieurs plats prévus pour le repas – de l’entrée jusqu’au dessert, avec les accompagnements qui vont avec le plat. Mais tout ça, c’était avant, avant le régime et surtout, avant qu’il ne soit obligé de manger à la cantine de l’agence.

Le jeune homme continuait de courir. Il avait pu reprendre une cadence un peu supérieure, ayant eu le temps e bien reprendre son souffle après sa pause, d’autant qu’en mangeant un bout de pastèque, il s’était hydraté. Dans ses souvenirs, la pastèque était majoritairement faite d’eau. Ce n’était sûrement pas son fruit favori – préférant de loin les fruits rouges, particulièrement les fraises -, mais il appréciait quand même la pastèque, qui lui rappelait les étés passés dans la villa familiale.
À trop se perdre dans ses pensées, l’adolescent italien ne fit plus très attention à où il mettait les pieds, et il se prit donc une racine dans les pieds. En une fraction de seconde, il réalisa ce qui était en train de se passer, et il ne put que constater qu’il était en train de tomber – le genre de chute un peu lente mais inévitable. C’était trop tard pour se rattraper, et il se retrouva donc les fesses dans la poussière.