→ vocal class : neutral

Le chant. Sun Mi n'était aucunement une demoiselle dont les compétences vocales parviendraient à en faire frémir plus d'un - au contraire. Banale. La demoiselle avait été sélectionnée de part - son apparence. Et uniquement cela. Sa voix avait alors, été travaillée et étudiée suite à ces innombrables années trépassées au sein d'une première agence, puis. L'actuelle. Les difficultés rencontrées furent nombreuses. Et pourtant, la voilà. Présente. Prête à réaliser d'avantage d'efforts dans l'espoir de se faire remarquer. Son entrée au travers de la pièce fut silencieuse, quelconques salutations, courbettes et légers soupirs. La chanson sélectionnée fut féminine, légère.

Mélodie douce, aux allures pop. Pourtant, l'identité de l'artiste initiale lui échappait. Inconnue, très certainement. Les entraînements débutèrent simplement, quelques vocalises soldées de ridicules notes. L'échauffement de la voix s'avérait être une étape importante - sans quoi, de multiples problèmes seraient en mesure de se faire entendre et taquiner les cordes vocale de l'artiste à en devenir. Tour à tour, les demoiselles et jeunes hommes seront en mesure de se faire entendre suite à de simples exemples - situer les voix, examiner. Et ainsi, parvenir à travailler d'avantage en prenant en compte les compétences de chacun. Rassurant ainsi, la demoiselle.

Son tour - sa voix se fit entendre, mince, stable et correcte. Pourtant, dérisoire aux côtés d'autres artistes. Pourtant, elle ne semble pas se démonter et observe fixement autrui. Si ce n'est, les caméras plantées à son encontre afin de détailler le moindre de ses expressions faciales. L'heure défile, file et s'envole. Les exercices se multiplient et les conseils se font entendre. La demoiselle assimilera chacun d'entre eux afin de parfaire son talent à en devenir. Elle l'espère.

La classe est abandonnée, ses remerciements se font d'avantage sincères à l'égard du professeur planté non loin de là.

confusion et une légère pointe d'anxiété lovée au creux de ta gorge durant les salutations de tes nouveaux 'camarades' - ou concurrents, selon les dires de la production - l'uniforme tendant à gommer la rivalité ténue mais néanmoins constamment palpable. malgré les conseils échangées avec les plus habiles de ces-derniers, une fois debout sous leurs regards inquisiteurs, tu es loin de te sentir tranquillisée face aux véritables machines à vibratos qui s’époumonent tour à tour corps et âme dans une séance d'a capella qui aurait rendue mariah carey folle de jalousie. et pour la plupart d'entre eux, ce n'est que le tour d'échauffement.

coude attablé à l'encontre de ton pupitre au reflet antique, tu te croirais presque de nouveau projetée dans des flashbacks doux-amers de souvenirs étudiants ; à la différence près que cette fois-ci, la corée du sud toute entière s'apprête à imposer son jugement royal sur ta petite personne. enfin la voix, de ta petite personne, plus précisément. un organe en lequel tu n'as jamais réellement placé ta confiance : ton talent principal résidant après tout dans l'art de la danse.

alors quand vient ton heure, tu te redresses résignée et lisses nerveusement une mèche châtain clair derrière ton oreille déjà légèrement rosie par l'embarras. tes doigts battant une mesure incertaine, tu entames le morceau préparé en prévision de ton passage. même si tes prouesses sonores tantôt se brisent sur les pointes de notes haut perchées, tantôt tremblent au rythme de tes moindres mouvements, la douceur de ta voix aux échos voilés semble remonter le niveau de ta performance relativement bancale. et ce ne sont pas les quelques chuchotements acerbes te concernant qui réussiront à ternir ta détermination.

tu te rassois finalement, préférant te soustraire à l'attention générale. le reste de l'heure, tu le passera à prêter une oreille distraite aux directives de ton mentor, mémorisant davantage les commérages ambiants que les trop nombreuses techniques vocales énoncées. jusqu'à ce que la sonnerie libératrice ne t'autorises enfin à rassembler tes affaires, les caméras ne manquant évidemment pas de capturer ta grimace soulagée tandis que tu te précipites dehors à la suite de tes labelmates.

Le chant, la discipline qui lui a donné envie d'entrer dans l'enteirtenment, la discipline qui l'a fait briller dans la foule. Alors Hui est excité, a assez confiance en lui même s'il a ce stress qui vient ce fondre en lui. Il n'est pas seul alors même s'il est doué, ce n'est pas assez, il doit surtout être plus doué que les autres. Objectif qu'il ne doit pas perdre de vue, qu'il doit garder bien en face alors qu'il donnera le meilleur de lui-même. Et les premières personnes commencent à passer, il es observe les écoute plus distinctement que lors de l'échauffement, et étrangement, il ne sait pas quoi en penser et préfère éviter de stresser sur les performances des autres, se contentera de bien faire de son côté.

Puis en un clin d'oeil, son tour arrive, et son sourire se forme instinctivement sur ses lèvres. Pouvoir chanter était devenu le plus beau privilège de sa vie. Il aimait déjà cela étant petit, mais au fil des années tout s'était accentué et il en était venu à adorer le chant, à chanter dès que l'occasion se présentait. Alors il se lève fièrement pour commencer à chanter ce morceau qu'il a tant préparé, ce morceau qu'il a totalement intégré en lui et qu'il prend un plaisir fou à interpréter. Il en profite un maximum parce qu'il sait que ce ne sera pas aussi facile lors des autres classes, il sait qu'il n'aura pas cette même aisance. Il apprécie la chanson et essaye de chanter comme on lui demande, de trouver ses repères dans ce style qu'il connaît relativement bien.

Il a l'impression d'avoir bien fait et l'espère de tout son coeur, alors il remercie le professeur et retourne rejoindre ses camarades, le coeur battant toujours aussi rapidement.

Ses mains étaient moites sur ses genoux. Chae Yeon observait tout autour d'elle, se demandant si elle était assez jolie, assez spéciale, assez intéressante pour attirer la caméra sur elle. En montrant ses talents, certes. Mais elle savait très bien que dans ce genre d'émissions, ça ne faisait pas tout. Sa personnalité plairait-elle ? Evidemment, pas celle qu'elle cachait profondément en elle. Serait-elle assez bien ? Sa confiance en elle commençait à flancher avant même le début de l'aventure ! Quelle idiote, vraiment. La trainee de la Flow savait qu'en elle résidait un vrai potentiel. Personne n'avait pris la peine de le voir jusqu'ici, voilà tout. Se redressant sur sa chaise, Chae Yeon expira discrètement. Son premier cours de la catégorie vocal. Le professeur était prestigieux, de quoi donner envie de bien se faire voir.

Le regard fixé sur la feuille posée devant elle – la chanson choisie – Chae Yeon patienta. Elle ne passait pas la première. Levant les yeux vers une de ses camarades, elle choisit d'afficher une moue surprise. Sun Mi avait le genre de beauté envoûtante qui ravissait les cœurs sans mal. Elle n'avait même pas besoin de sourire ! Chae Yeon ne montra rien de la jalousie qui lui dévorait le ventre, souriant lorsque la belle eut fini, espérant que la caméra capte son air encourageant. Chae Yeon en fit de même pour les autres. Elle allait jusqu'à applaudir silencieusement.

A son tour. Dans une petite expression joyeuse, elle se leva et prit une grande inspiration. La feuille dans ses mains, elle se concentra. Un échauffement était le bienvenu. Quelques vocalises, histoire de. Un rire lui secoua l'épaule lors d'une fausse note. Voulait-elle passer pour le clown de service. Se reprenant, elle se tint droite, et se mit à chanter. Ce n'était pas son talent premier, mais ses années d'entraînement ont payé. Si avant, sa voix se cassait à la moindre note trop aiguë, aujourd'hui, Chae Yeon avait confiance en elle. Presque. Pinçant les lèvres en se rendant compte qu'il n'y parvenait pas, elle se reprit immédiatement. Reprenant du début, elle sentit son cœur tambouriner contre sa poitrine. Les yeux fermés, elle y parvint. Sa voix était plus douce qu'elle ne l'aurait crû. Ce n'était pas sa technique favorite, mais elle s'en était pas mal sortie. A son humble avis. Un sourire timide aux lèvres, la jeune femme s'inclina, se rasseyant dans l'espoir d'avoir conquis quelques cœurs.

When my heart breaks

When my world shakes

ANAPHORE

Surprise dissimulée derrière une expression neutre, scannant les autres silhouettes présentes en ces lieux pour suivre les premiers cours dispensés par le programme. Le silence régnait, les regards en coin, les soupirs d'angoisse et de stress. Vous veniez de divers horizons, ce qui expliquait l'atmosphère étouffante d'inconnus se rencontrant pour la première fois pour la majorité, représentant vos agences, et devant faire honneur à celles-ci. En observant rapidement les autres candidats, tu te surprenais à te dire qu'ils semblaient bien jeunes pour la plupart, accentuant un peu plus cette crainte d'avoir atteint ta limite.

Finalement, les échauffements commençaient, une bouteille d'eau posée à tes pieds, répétant ces exercices devenus une routine pour toi. Six années passées à assimiler des techniques de chant, à martyriser tes cordes vocales, à apprendre de tes erreurs et à en faire des nouvelles. Tu suivais scrupuleusement l'enseignement du professeur, prenais quelques notes dans un coin de ta feuille, soulignais les passages les plus compliqués. Puis on vous fit passer les uns après les autres. Tu ne savais pas exactement à quoi t'attendre, et cette classe te donnait donc une meilleure idée de ce que tu aurais à affronter pendant les prochaines semaines.

Tu écoutais silencieusement les interprétations des autres, tout en hochant la tête au rythme de la musique, te laissant emporter par la diversité des voix, leurs couleurs, la façon dont elles épousaient l'instrumental. Tu tenais droite quand ton tour fut annoncé, l'envie de faire bien, de montrer ce que tu valais, la crainte d'être prise pour une proie facile. Pourquoi te trouvais-tu encore là, parmi les rangs des novices ? Le dos droit, corrigeant ta posture, les premières notes s'échappèrent de tes lèvres. Tu grimaçais en approchant les notes les plus hautes, tes doigts froissant légèrement la feuille que tu tenais, les yeux plissés. Tu reprenais ton souffle, poursuivais, trouvant ton confort dans les sonorités plus basses où tu gagnais en stabilité. Tu tentais d'oublier les yeux rivés sur ta personne, de faire passer de léger trembler de mains pour de la concentration. La fin arriva, tu t'humectais les lèvres, prenais une gorgée d'eau fraîche, passais ta main dans tes cheveux, avec un sourire timide. La route serait longue.