→ variety class : freeplay

Lorsqu'il était plus jeune, il y a déjà un moment, Kohaku avait grandi en étant entouré par les activités extra-scolaires en tout genre. Entre la danse contemporaine, la chorale et le solfège... Il avait aussi pris des cours de violoncelle et de guitare sèche. Il avait débuté les cours de violoncelle à partir de l'âge de cinq ans, lui qui était pourtant si petit à ce moment là, et avait beaucoup apprécié le son de cet instrument une fois qu'il s'y était habitué. Avec un son plus grave et plus profond que le violon - pour une taille non négligeable par rapport au violon, par la même occasion -, il avait passé du temps à apprendre comment manier son archet et avait failli plusieurs fois perdre patience. Mais une fois qu'il eut compris le fonctionnement de l'instrument et qu'il fut habitué à la pratique, il continua d'en jouer si bien que même après dix ans, il savait encore en jouer et s'en amusait encore. Même s'il n'avait rien d'un professionnel et qu'il jouait pour s'amuser et se détendre... Il était plutôt fier de ce petit talent que tout le monde n'avait pas, qu'il avait obtenu par le travail.

Et c'est ainsi que pour ce cours un peu particulier, où il s'agissait littéralement de dévoiler un talent autre que ceux pour lesquels les participants étaient là, Kohaku avait ramené son violoncelle fétiche pour interpréter un medley sur lequel il avait longuement travaillé les jours précédents. Il n'avait pas créé la partition, loin de là, mais il avait fait en sorte de la jouer assez souvent pour la connaître avec une certaine précision. Devant la classe, ce jour là, il s'assit alors avec son violoncelle et son archet pour dévoiler un medley de certains thèmes de Star Wars, la fameuse double-trilogie de films qui avait fait rêver des générations entières.

Sceptique. La distance séparant la demoiselle de l'antre au travers de laquelle résidaient : mélodies, euphorie, cris, rires et soupirs, s'avéraient présentées sous le bout de son nez. La main plantée à l'instar de la poignée, lourde inspiration, pénétrant finalement au sein de l'antre. Plutôt surprise, de discerner d'innombrables faciès. Et ce, tandis qu'une quelconque présence se tenait - au-devant, de quiconque. Présentant alors, sa personne. Et un talent. Plutôt surprise, ses doutes persistaient en son esprit. La demoiselle ne s'était aucunement doutée d'un tel fait. Freeplay, en ce mot réside de multiples idées. La comédie, le cinéma, et bien plus encore. Trahie, trompée.

Plongée en son imagination débordante, retraçant son enfance, les compliments disposés à l'égard de son compétence au travers d'un quelconque domaine. La danse, se ridiculisant au travers de chorégraphies étranges, originales et forcées. kkab sunmi ? Jamais. Et d'avantage, son esprit fut tourmenté, d'avantage la demoiselle se retrouvait tourmenté en d'innombrables doutes. Pourquoi diable, ne démontrerait-elle pas son meilleur talent et atout à l'encontre d'une situation qui semblait lui échapper ? La comédienne à en devenir possédait plus d'un tour dans son sac et ses larmes s'avéraient être larme fatale - dont, elle se munissait aisément.

Présentement, dévoilée sous le regard d'autrui et des caméras.  « Je ne suis très certainement pas aussi douée que mes camarades, ni même, aussi épatante. Pourtant... Seulement trois secondes me suffiront afin de démontrer ma plus grande arme. Les filles, notez. Il me semble qu'on a toutes besoin de cela, une fois dans notre vie. » S'enquit-elle de répliquer. Stop. Les secondes filent, simplement, silencieusement. Son faciès se renfermera et c'est à l'encontre de celui-ci que des larmes perlerons, trois secondes. Le voilà, son talent quelque peu ridicule.

Freeplay. Rien que le nom semblait intéressant et Hui avait cherché longtemps parmi ses "talents" pour présenter la meilleure performance. Il avait eu beaucoup d’idées, dont le piano et le violon mais il voulait se distinguer, presenter quelque chose d’original, alors il finit par se souvenir d’un vieux talent, un talent qu’il présentait souvent à ses parents dans l’espoir de les faire rire. C’était bête mais il avait appris à imiter quelques oiseaux, dont un en particulier, le kookaburra. Il imitai très bien son rire et espérait faire rire les autres participants et le jury, voire même les épater qui sait. Il est bien loin de les époustoufler de la même manière que Chinho et son rubix cube ou Mimi qui arrive à pleurer en un rien de temps, mais il est fier de son petit talent bien particulier.

Hui attend donc que plusieurs personnes passent, les écarquillés à chaque passage, avant de finalement se lever pour enfin montrer son talent. J’ai mis du temps à me décider, je voulais essayer de montrer quelque chose de vraiment particulier mais je ne sais pas ce que ça donnera. Je vais imiter le rire du kookaburra, un oiseau qui me fait particulièrement rire et qui m’apporte le sourire. On pouvait sentir le stress dans sa voix, il se dispersait alors il arrêta pour commencer sa prestation. C’était bien différent des autres classes mais il savait que s’il débutait il aurait à montrer ses talents un jour ou l’autre, alors il faudrait qu’il en trouve d’autres, même s’ils seront sûrement stupides. Cependant il avait le temps d’y réfléchir, il pouvait ainsi saluer rapidement les gens, ses joues quelque peu roses avant de se cacher au fond de la classe. Pour une fois, il se sentait vraiment timide et il aimait peu cette nouvelle sensation.

Un talent caché. Hors de question de chanter ou de danser, pour ce cours. Chae Yeon avait réfléchi un instant, se demandant ce qu'elle pourrait bien montrer à ses camarades. Finalement, il y avait bien quelque chose de faisable devant eux, mais elle craignait que ce soit ennuyeux. Ainsi, assise sur sa chaise, la jeune femme observait ses camarades. Le premier à passer fut le Japonais Kohaku. Plutôt doué avec son instrument, il montrait de la passion à l'ouvrage. De son côté, Chae Yeon évita toute remarque, avant de passer pour la freak qui n'avait jamais vu ces films. Applaudissant son camarade, elle perdit vite son sourire en apercevant les pieds de Chin Ho. Ne pouvant s'empêcher d'afficher une grimace comique, Chae Yeon détourna les yeux. Elle détestait les pieds, ayant la visions des orteils en horreur. Alors les voir bouger sur un rubik's cube... Ne pas y penser, ou elle allait vomir son déjeuner.

Sun Mi était bien plus agréable à regarder. Remise de son dégoût, Chae Yeon l'observa, curieuse. Son menton posé contre ses poids, elle se demanda bien ce que la blonde avait préparé. Un rire lui échappa en apercevant les larmes de crocodiles de la belle. Terriblement efficace, en effet ! Morgan se révéla ensuite un artiste de street art plutôt doué, et Chae Yeon l'applaudit tout autant. Quand c'est au tour de Hui, Chae Yeon sursaute en poussant un léger cri. Il était fou. Morte de rire, elle se révéla impressionnée, levant les pouces sur son passage. C'était alors à son tour. Attrapant une pile de feuilles, elle se place devant ses camarades. Se raclant la gorge, elle se mit à chanter Do you want to build a Snowman d'une petite voix mignonne (espérant que l'un de ses camarades joue le jeu et soit son Elsa le temps d'une chanson), tout en commençant à plier le papier. Le tout ayant été travaillé, Chae Yeon finit à temps son bonhomme de neige, qu'elle montra fièrement à ses camarades, avant de rire en rougissant et de retourner à sa place.

When my heart breaks

When my world shakes

ANAPHORE

Un talent particulier ne faisant pas partie des spécialités dont ils avaient tous l'habitude. Chae Yeon avait longuement réfléchit, s'était demandé ce qu'elle pouvait bien faire d'autre que danser et chanter. Puis l'idée lui était venue naturellement. Lors de ses périodes d'anorexie, elle avait trouvé deux hobbies pour l'aider à se concentrer sur quelque chose de positif. Il y avait le tricot, appris dès sa plus tendre enfance par sa grand-mère paternelle. Même elle doutait que simplement tricoter fascinerait ses camarades, leur professeur, l'équipe de tournage, et encore moins les spectateurs. Son choix s'était donc rapidement porté sur son second hobby, l'origami. Couplé à une chanson pour rythmer le pliage du papier, la jeune femme trouvait que cela pouvait faire un petit segment intéressant. Suivant donc l'air très connu d'une chanson Disney, elle s'était mise à plier son bonhomme de neige au faciès tout aussi célèbre. Il fallait trouver tous le arguments pour voler le cœur des plus jeunes.

Pensant avoir accompli sa mission, Chae Yeon s'était rassise à sa place, sourire aux lèvres. Une bonne chose de faite, se disait-elle.Yu Know passa après elle. Si elle hésita à lever la main pour se porter volontaire, elle se dit que ce serait peut-être plus intéressant de voir ce qu'il comptait faire. Menton posé sur ses poings, la trainee de la Flow observait, fascinée. Elle se redressa pour applaudir, une fois le résultat final exposé. Applaudissant doucement, elle sourit à So Yun. Elle était méconnaissable ! Cette fois-ci, Chae Yeon n'hésita pas à se lever lorsque cette dernière demanda de l'aide dans sa démonstration. Un peu hésitante, Chae Yeon se pencha pour capter le regard de sa camarade. « Tu vas pouvoir respirer, là-dedans ? » Levant les yeux, elle se demanda si elle pouvait faire ça. Mais puisque la plus jeune insistait, elle s'exécuta. Tirant la fermeture de la valise, elle s'écarta pour que tout le monde puisse constater qu'effectivement, So Yun était transportable. Aidant la jeune fille à sortir, Chae Yeon lui tapota l'épaule. « Ce serait pratique une bandmate de poche, non ? » Lui souriant, Chae Yeon retrouva finalement sa place.

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