— luhan n’a jamais vraiment eu l’habitude des plateaux télévisés. pourtant, les débuts de trivia, diffusés à la télévision, n’étaient qu’un avant goût de ce qui se préparait aujourd’hui : une déclaration d’amour. ça ne lui a jamais réellement réussi – ce n’était que des instants écorchés ça et là dans son existences, ignorés de son regard désintéressé ou masqués de faux semblants lorsque la gêne demeure palpable, ce besoin de préservation de ces liens fugaces tout en sachant que c’est impossible – il n’y en a qu’un, qu’il espère voir s’approcher. peut-être est-ce l’aisance d’une relation née depuis trop longtemps pour la nier, elle semble ancrée dans l’adn même du garçon. cette sensation de pouvoir voir entre tes yeux, sentir cette présence émouvante à ses côtés même lorsqu’il est loin (et ce plancher, qui vous a séparé des années, et dont le balais tapait sans cesse en codes nocturnes…) le souffle court, pourtant, il s’attend à tout. fixe d’un sourire gêné cette caméra alors que le roulement de tambour se fait entendre avant que l’on se présente sur le plateau – silhouette diffuse qu’il ne peut réellement percevoir dans la pénombre des coulisses ; il se demande si ça sera embarrassant. ou émouvant. l’appréhension qui prend néanmoins, pour l’instant, le dessus.
|
(오늘의 복장) — le doute n’a jamais existé, ne serait-ce un seul instant. c’est à toi qu’il a tout de suite pensé lorsqu’il fallait écrire une lettre d’amour, a rit en s’imaginant te faire la cour. toi et lui, vous n’avez jamais été de ceux qui se disent les choses. simplement, vous savez que l’autre est présent, que jamais vous ne vous abandonnerez. amitié qui dure depuis bien des années maintenant. c’est deux enfants qui se sont promis l’éternité sur les toits d’un immeuble – des rêves pleins la tête, vous avez grandi à l’unisson pour aujourd’hui devenir un reflet de l’autre (deux entités à part entière qui rythme à la perfection). à la lumière artificielle, c’est sa personne qui s’impose. son sourire qui se confronte au tiens (il le sait – tu le savais). surpris ? un rire léger s’immisce entre ses lèvres, il tente de chasser la gêne qui vous habite un peu. ne pas se dire les choses, pour un jour s’ouvrir aux yeux de tous (vous avez tendance à toujours faire dans l’extrême). il se racle la gorge, prend place derrière le micro. j’ai entendu dire que y en avait pleins qui ont préparé des trucs super cool, genre, des chansons et tout… lucas, il est un peu venu les mains dans les poches (mais c’est son coeur à l’intérieur). j’ai pas fait ça du tout. j’espère que t’es pas déçu ? ça aurait été sûrement de trop – qu’il te chante une chanson ou qu’il te fasse un numéro. y a rien qui va dans ces deux options. je suis juste là pour venir te rappeler que, t’es ma moitié. c’est le prénom de luhan qui s’impose quand rien ne va, c’est là où vous avez grandi qu’il retrouve la paix. je sais que nos chemins se sont un peu séparé dernièrement, mais je veux pas que t’oublie que j’irais nul part sans toi. même s’il aurait aimé rencontrer la gloire à tes côtés, il se plaît à te regarder briller de loin. à la vie, à la mort, non ? c’est toi qui le connait mieux que personne, comment pourrait-il avancer sans ses repères ?
|