Horror Night Party

En tant que Bad Boy Halloween était naturellement l'une de mes fêtes préférés, même si c'était la première fois que j'allai participer à l'une de celle organisés par la MBS. C'était manifestement une soirée sélective et je n'étais en fait pas si étonné que cela d'avoir été choisi. Peut-être même que mes camarades aussi allaient être de la partie, on n’en avait pas vraiment parlé. Le fait est que cette fois-ci j'allai devoir trouver un déguisement qui sortait du lot, et non quelque chose de banal. Il y aura surement déjà pleins de zombies, de vampires ou de jokers. J'aimais attirer l'intention, c'était un fait, sinon comment ne pas finir la nuit accompagnée ? Il ne fallait pas non plus croire que je venais juste pour m'amuser. Même si la rumeur disait que l'hôtel était peut-être hanté. Madame Park était une fan d'Halloween de ce que j'avais lu sur internet. Pas étonnant donc qu'elle ait désigné son hôtel pour l'organisation d'un tel évènement.
Après avoir réfléchi plusieurs jours, et c'était beaucoup plus évident de se déguiser seul. Avec mon frère on devait être raccord même si quand on était enfant on s'amusait surtout à porter le même costume pour perturber les autres. Et encore, cela nous était aussi arrivé adolescent. J'avais fini par trouver un costume original et qui me correspondait plutôt bien : Dark Link. Le jeu vidéo Zelda était assez populaire mais seuls les vrais fans connaissaient l'antagoniste du héros légendaire. En farfouillant sur le net, j'avais pu trouver quelques idées pour ne pas non plus devoir me tartiner la figure en noir. Je m'étais juste teint en blanc provisoirement les cheveux, je retrouverai ma couleur naturelle après plusieurs shampoings.

Vêtu de ma tunique en cuir, je me présentais à l'accueil avant de pouvoir entrer dans le bâtiment. Il y avait déjà pas mal de monde mais le coin le plus intéressant pour débuter était naturellement le buffet. Alors que j'allai goûter l'un des mets un homme m'avertissait de ne pas en manger.

- Pourquoi ? Tu veux tous les avoir pour toi mon cher Enishi ?

Demandais-je avec un sourire avant d'avaler l'un de ses canapés au saumon. J'attendais ensuite quelques secondes avant d'écarquiller les yeux comme si quelque chose n'allait pas tout en faisant mine de m'étouffer.

(( costume )) — Tu avais longuement pensé – et hésité – pour ton costume de ce soir. Tu avais eu beaucoup d'idées, notamment Maka de Soul Eater mais l'idée d'avoir un accessoire en mains te gênait. Surtout aussi grand. Tu savais que tu allais faire mal à quelqu'un – ou te faire mal. Ou probablement les deux. Et tu avais préféré éviter un accident possible. Tu avais donc retiré de la liste tous les personnages qui devraient avoir un accessoire, qu'il soit petit ou grand, afin d'éviter tous les risques même le plus petit. Tu avais alors finalement opté pour Mercredi ; le costume n'était pas bien difficile à avoir et tu trouvais que c'était plus amusant. Car le personnage était ton total opposé et que tu allais sourire toute la soirée alors que Mercredi ne l'aurait pas fait du tout. Et ça te convenait, ce n'était pas trop difficile à réaliser, à faire ou même à trouver. Te voilà donc fièrement dans ton costume, le coin des lèvres relevé – et surtout les mains vides.

Tu n'avais reconnu personne pour le moment, observant quelques visages sans pour autant pouvoir y mettre un nom. Certains costumes étaient fantastiques, et si bien réalisés, que tu n'arrivais pas à reconnaître les frimousses sous le maquillage ou le masque. Le buffet ne t'intéressait que pour contempler les idées que les organisateurs avaient eues. Ils avaient parfois des idées de génie. Tu t'étais tentée à la confection de gâteaux pour l'occasion, et tu en avais trop fait, comme d'habitude. En forme de citrouilles, de tête de mort ou même de chauve-souris. Tu t'étais un peu laissée emporter par l'inspiration. Le buffet délaissé, tu n'hésitas pas un instant à te retrouver sur la piste, prête à danser et à t'amuser. T'étais là pour ça après tout. « C'est ma chanson ! », que tu lanças dans un air enjoué avant d'aller suivre le rythme, imitant la danse de Mercredi au beau milieu de la chanson. Tu tentas de t'adapter à la mélodie. « J'aime trop cette chanson », que tu dis à la chanson suivante, et celle d'après aussi. Tu ne cessais de danser et de t'amuser, le visage chatouillé par les mèches noires de la perruque posée sur ton crâne. Tu aurais pu passer par la case coloration mais l'idée t'avait quelque peu dérangé. Tu l'aimais, ta tignasse blonde, et tu n'avais pas eu envie de faire tout ça pour une seule soirée. Tu avais donc opté pour la solution la plus simple. La perruque.

Perruque qui venait de prendre sa liberté, quittant ton crâne pour s'envoler un peu loin, suivant l'énergie de tes mouvements. Tu mimas un air stupéfait, les paumes contre le crâne, quelques minutes après les faits. Trop motivée par la danse, tu n'avais pas tout de suite remarqué. Et tu partis à sa recherche, t'excusant auprès des personnes que tu bousculais. Comment une perruque pouvait-elle aller si loin ? « Est-ce que je pourrais récupérer mes cheveux ? », demandas-tu en tapotant le mollet de la personne dont le pied retenait une mèche prisonnière. « Ma perruque a eu une envie soudaine de liberté. Peut-être qu'elle est hantée ?? », lanças-tu dans un rire discret. « Oh j'adore cette chanson aussi », chuchotas-tu en bougeant le visage en rythme. « Est-ce que vous pouvez m'aider à la remettre ? J'espère que vos chaussures sont propres d'ailleurs », marmonnas-tu dans un petit air bougon, le regard malicieux.

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color my world, full of you. love of my heart in my empty world. in full blossom, love is like an orange flower blooming like warm sunlight

(( costume )) — Tu avais été inspirée pour ton costume cette année. Tu n'avais pas fait quelque chose d'extraordinaire non plus – maintenant que tu voyais d'autres costumes beaucoup plus réussis que le tien mais tu avais été fière en te regardant dans le miroir avant de partir. Tu avais même réussi à effrayer ce pauvre chauffeur de taxi sans le vouloir. Tu avais réalisé le maquillage toi-même, t'entraînant plusieurs fois afin d'être sûre de le réussir au maximum. Et le résultat n'était pas trop mal, si tu étais honnête avec toi-même. Tu pouvais voir un petit bémol sur ta joue droite mais c'était minime et tu supposais que personne n'allait réellement pointé ce petit écart. Non ? Tu espérais que non, la honte sinon. Pour le costume en lui-même tu avais passé pas mal de temps dans les friperies, afin de trouver le tissu idéal. Tu voulais une couleur précise mais aussi un vêtement qui serait confortable à porter, surtout pour plusieurs heures. Tu ne comptais pas réellement danser ou gesticuler dans tous les sens mais tu ne voulais pas non plus être coincée dans le tissu, incapable de lever le bras pour boire ou manger. Tu l'avais confectionné toi-même, et même s'il n'était pas compliqué à faire, tu avais passé du temps dessus. Tu espérais qu'on puisse voir les efforts que tu avais mis. Tu aurais pu en acheter un déjà tout fait mais tu avais tenu à le confectionner de tes propres mains. Une légère question de fierté sans doute.

Ca te gênait un peu de te retrouver ainsi vêtue au milieu de la foule, les bras ne sachant où se caler alors que tes pommettes se coloraient, cachées par le maquillage – heureusement. Raison pour laquelle tu t'écartas du plus grand nombre pour aller faire un tour dans les autres pièces. Et ce fut là que tu l'entendis. La voix. Tu avais cru imaginer l'entendre, puisque l'ambiance s'y prêtait. Tu avais même songé à une cassette que les organisateurs auraient lancé pour effrayer les passants. Mais la voix te paraissait humaine – et vraie. Tu t'approchas un peu plus de la pièce, les coups contre la porte te faisant sursauter et reculer. « Il y a quelqu'un ? », que tu demandas d'une petite voix, te maudissant après avoir parlé. C'était pas ce genre de réactions qu'avaient les personnages dans les films d'horreur ? Ca finissait toujours mal non ? « Je vais ouvrir la porte alors... si vous... oui. Reculez », articulas-tu pour prévenir. « Je suis... », pas armée, pas dangereuse. Juste une momie tremblante. « Attention », tu inspiras longuement, la paume sur la poignée. Tu soufflas pour te donner du courage, ouvrant lentement la porte – passant quelque peu la tête pour voir à l'intérieur. Un cri t'échappa en découvrant la silhouette présente – et tu effrayas probablement cette pauvre âme qui passait derrière toi. Par réflexe, tu refermas la porte. L'une de tes bandelettes de ton costume se retrouva malencontreusement coincé et tu paniquas un peu, pensant que quelqu'un te retenait, un autre cri t'échappant. « Lâchez-moi ! », tu tentais de récupérer ton costume, la frayeur dans les gestes alors que tu t'agitais étrangement contre la porte. « Aidez-moi ! On me retient j'arrive pas à bouger. J'aurais pas dû ouvrir. Pourquoi j'ai ouvert ? », tu agitas la main vers une personne qui passait, demandant silencieusement de l'aide, le regard humide. En voilà une momie effrayante. « Il y a quelqu'un.. ou quelque chose dans la pièce. J'ai pas eu le temps de voir », t'avais fermé la porte alors que tu venais à peine de l'ouvrir. T'avais juste vu une silhouette. « Vous êtes encore là ? », demandas-tu doucement en tapotant légèrement contre la porte. « Est-ce que vous pourriez me lâcher ? », t'avais toujours pas compris que t'étais juste coincée.

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Ahn Myungsoo aime ce message

The night lost in the maze of oblivion Please don't leave me to be forgotten

(( costume )) — Tu savais pas pourquoi Sasha. Le costume te paraissait simple et surtout pas trop compliqué à porter. T'aurais refusé d'avoir un accessoire trop gros dans les mains, de peur de le perdre quelque part. Avec les mains libres, t'étais sûr de pouvoir mieux gérer la situation. Plus ou moins. T'étais le genre à penser que la simplicité payait toujours – mais tu te sentais un peu ridicule en Sasha au milieu de la foule avec aucun Pokemon à l'horizon. Ou quelqu'un à tes côtés. Peut-être aurais-tu dû demander à Hyun de t'accompagner ? La soirée aurait peut-être été plus animée ? Tu ne te serais pas senti aussi seul, du moins. Occupé près du buffet, un amuse-bouche entre les doigts, tu observais les visages tout autour. Tu venais d'arriver il y a quelques minutes et tu essayais encore de trouver ta place dans cette vague de silhouettes et de sourires. Tu avais trouvé refuge près du buffet, et tu supposais que tu n'allais pas vraiment décoller de là. Pas que tu souhaitais manger à n'en plus finir mais ça te semblait l'endroit le plus sécurisé pour toi.

Avalant une gorgée de ta boisson, tu laissas tes pupilles filer, la tête bougeant faiblement au rythme de la chanson qui passait. Tu ne savais même plus pourquoi tu avais décidé de venir. Pour passer le temps, sans doute. Pour croiser du monde aussi, probablement. Pour t'amuser, te changer les idées, faire autre chose. Mais maintenant que t'étais là, tu te disais que t'aurais été tout aussi bien au dortoir, la console entre les doigts. Tes pupilles captèrent alors une fine ombre. « Oh un papillon », que tu marmonnas dans un air presque émerveillé. Tu le suivis du regard un instant, sursautant quelque peu quand ton regard termina sur la personne à tes côtés, ayant totalement oublié où tu étais. Tu te raclas discrètement la gorge et te décalas de quelques pas avec fierté (pas vraiment). Tu captas alors une silhouette familière un peu plus loin, un sourire rassuré soulevant alors le coin de tes lèvres – un peu de compagnie pour passer la soirée. Et tu t'avanças donc vers cette dernière, articulant un « Je t'ai attrapé », les paumes posées sur ses épaules, le rire filant entre tes lèvres. « Je suis soulagé de te voir, je pensais devoir passer la soirée seul. Hyun est resté au dortoir ? », tu te penchas un peu, le sourire toujours accroché aux lèvres, étudiant le visage de la personne dans un petit « Dowan ? » susurré. Tu clignas des paupières, délaissant enfin les épaules de cette pauvre silhouette. « Pas Dowan », et tu sentis tes pommettes chauffer alors que tu te raclais la gorge, embarrassé. « Je croyais que c'était... mais finalement c'est pas... mais on aurait dit ! De loin », t'avais juste l'excuse de pas avoir les yeux en face des trous. « J'ai des lentilles alors... », osas-tu te justifier. Alors que non, t'avais oublié de les mettre.

the moon covered by dark night when the light's out. no one knows we got the best seats in this ghost town